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La Chronique des Trois Royaumes est une aventure suivie, réalisée à partir d'une campagne de Total War : Three Kingdoms et son DLC Mandate of Heaven. On y suit les pérégrinations de Liu Bei dans sa longue quête débutée en Hiver 182.

Liste des chapitres

Introduction | Chapitre I | Chapitre II | Chapitre III | Chapitre IV | Chapitre V | Chapitre VI | Chapitre VII | Chapitre VIII | Chapitre IX

Les consignes de Gaotang étaient de mettre fin au siège et de fuir si jamais Zhang Jue se décidait à attaquer. Mais l'ancien bandit n'en fit qu'à sa tête.

Avec Zhi Kui et Zhao Yun, ils se mirent en position pour combattre à la fois les forces de Zhang Jue et celles de la garnison de la petite cité de Zhongshan, soit 3380 hommes en tout. Gaotang n'avait que 2300 hommes sous ses ordres... Autant dire qu'une lourde défaite était annoncée.

Gaotang semblait pourtant confiant et connaître parfaitement le terrain. Surtout, il savait se battre sous une tempête de neige infernale, comme ce fut le cas lors de la bataille. Du fait des conditions climatiques, il s'attendait à ce que les deux armées adverses mettent du temps à se rejoindre. Il lui fallait donc frapper vite et fort la garnison, en évitant au maximum les pertes, et ainsi être en mesure d'affronter Zhang Jue sans craindre d'être débordé.

C'était ce qu'il se passa... à peu près. La garnison avait été totalement balayée. Les pertes de Gaotang furent très faibles lors du premier affrontement. Mais, les choses se gâtèrent face à Zhang Jue. Ce dernier affronta une nouvelle fois Zhao Yun en duel, et une nouvelle fois il perdit.

Notre jeune tigre massacra 325 rebelles à lui tout seul, ce jour-là. Zhi Kui et sa cavalerie en abattirent 915 autres. Gaotang défendit ses hommes avec véhémence mais pas suffisamment puisqu'il perdit 1360 glorieux soldats.

La victoire fut au bout après plusieurs heures de combat intense où la neige fondue se mélangea au sang des victimes, mais le prix à payer était trop énorme. Le risque pris par Gaotang était-il justifié ? Seul l'avenir nous le dira.

Zhang Jue, qui avait encore une fois disparu après la bataille, perdit 2530 hommes. Les portes de sa cité étaient grande ouverte et Gaotang en fit aussitôt l'acquisition.

La prise de la petite cité de Zhongshan avait pour but d'en faire une monnaie d'échange contre les terres agricoles d'Anping détenue par Dong Zhuo. Même si celui-ci consentit à nous verser un peu de Wu Zhu pendant dix saisons, il accepta notre offre qui lui était davantage profitable. Au moins, la commanderie d'Anping était unifiée et allait pouvoir jouer pleinement son rôle de grenier à grain.

Printemps 188

Au sud de là, la situation était plus aisé. Tao Qian avait rejoint Liu Bei dans son siège des terres agricoles de Henei où se terrait Zhang Bao. Il pensait faire le siège jusqu'à l'épuisement totale des forces rebelles mais l'arrivée impromptue de cet allié précipita l'assaut.

Celui-ci se fit dans les règles de l'art. Nos troupes n'avaient quasiment subi aucune perte. Liu Bei, Guan Yu et Zhang Fei avaient chacun rapidement remporté leur duel. Les forces de Tao Qiao avaient mis en déroute les rebelles, puis notre cavalerie avait anéanti les fuyards. En bref, ce fut d'une facilité déconcertante. Cela marqua la fin de Zhang Liang par la même occasion.

Les terres agricoles de Henei étaient nôtres. Liu Bei décida d'échanger cette colonie nouvellement acquise contre celle que possédait Lu Zhi à Ye. Comme cela, chacun pouvait posséder une province unie. L'échange se fit respectueusement entre les deux amis, Lu Zhi ajoutant même quelques Wu Zhu bienvenus dans la balance.

Il ne restait désormais plus qu'à battre Zhang Jue, le chef incarné de la rebellion des Turbans jaunes, pour en finir avec cette guerre qui n'avait que trop duré. Il était donc temps pour Liu Bei de passer à la dernière phase du plan qui nous emmenait dans le nord.

Mais avant cela, il fallait profiter des quelques semaines de repos pour mettre en place un certain nombre de réformes et de constructions au sein des colonies conquises.

Il fut tout d'abord développé les conscrits de garnison. Si un homme était apte à prendre les armes, il se devait de nous rejoindre. Mais avant cela, il devait effectuer son service militaire et apprendre les bases du combat. Les conscrits passaient un an à s'entraîner, puis un de plus en garnison.

À Ye, un camp agricole pour réfugiés fut établi, afin d'apporter un nouveau départ et un nouvel espoir pour les nécessiteux et ceux qui n'ont pas de travail, et pourquoi pas remettre sur le droit chemin les brebis égarés. La situation étant rétablie dans la région, Liu Bei se devait de remettre les gens au travail et de leur donner l'espoir d'une nouvelle vie.

À Pingyuan, en menant des recherches et des fouilles minutieuses, un gisement de sel illimité a été découvert. Cette source saline puisait dans une source encore plus profonde que celle que nous disposions déjà dans la région. Une fois localisée, cette dernière pouvait être aménagée en marais salant, pouvant contenir des quantités de sel plus importantes. Un système complexe constitué de tiges de bambou et de soupapes en cuir était ainsi utilisé pour remonter l'eau salée, qui était ensuite portée à ébullition pour la faire évaporer et récupérer les dépôts de sel.

Bien entendu, ces constructions coûtaient de l'argent, Liu Bei dû consentir à négocier avec l'empereur en personne pour recevoir des Wu Zhu supplémentaire. En grande difficulté à cause des rebellions, mais surtout de la corruption orchestrée par les maudits eunuques, l'empire des Han manquait de nourritures. Cela tombait bien car nos récoltes étaient fructueuses et nous en disposions en abondance. L'échanger contre des Wu Zhu fut donc possible. Une offre similaire fut faite auprès de Tao Qian qui accepta également.

Été 188

L'armée de Zhang Jue vagabondait encore sur nos terres, mais leurs forces étaient considérablement diminuées. Si elles tentaient d'attaquer une de nos colonies, nos garnisons n'en feraient qu'une bouchée. Autant la laisser faire et en profiter pour attaquer la petite cité de Dai, la capitale de ce qui restait de la rebellion des Turbans jaunes. Gaotang reçut donc pour ordre de s'y rendre.

Liu Bei retourna à Pingyuan, pour y préparer les festivités de son mariage avec Dame Mi qui devait avoir lieu sitôt la guerre terminée. Ce n'était qu'une question de mois.

Automne 188

Gaotang était arrivé devant les murs de la petite cité de Dai et y avait posé le siège. Celui-ci tourna court. Il n'y avait pas grand monde dans la garnison pour y organiser une défense efficace. La colonie fut prise rapidement et les pertes furent minimes.

Zhang Jue avait fini par quitter nos terres pour se diriger vers celles de Liu Yu. Il y reçut sans doute un accueil digne de ce nom puisque son armée disparut aussitôt. Bien entendu, Zhang Jue avait pu prendre la fuite... pour se réfugier dans la dernière colonie qu'il possédait, et prochain objectif de Gaotang, le parc aux grumes de Yanmen, à l'ouest de la petite cité de Dai.

Hiver 188

Depuis que j'avais rejoint Liu Bei, nous avons connu plusieurs Hivers, mais celui-ci fut un des plus mouvementés. Tout d'abord Liu Bei négocia avec Liu Yu pour acquérir la province de Dai en entier. Il lui échangea quelques objets et hommes de valeur contre de précieux pâturages à cheval. Il accepta de bon cœur.

Aussitôt la colonie acquise, la construction d'un camps de chevaux tribaux fut lancée, afin de conditionner les chevaux sauvages à la cacophonie de la guerre. Une cavalerie pouvait anéantir des milliers de fantassins. Mais, telle une épée, elle devait être trempée et testée avant. Surpris par un soudain éclat de bruit, par une chaleur intense ou la véhémence du combat, un cheval pouvait avoir le réflexe de s'enfuir au galop.

Grâce à l'entraînement, il fallait réfréner cet instinct chez les montures de bataille. Les cavaliers, quant à eux, devaient apprendre à la contrôler même en plein chaos. Un destrier méritait le même respect que son cavalier, si l'on exigeait de lui autant de loyauté et de bravoure.

La nouvelle qui déchaîna toutes les passions au sein de l'empire nous parvint de l'Ouest où Dong Zhuo venait de se confédérer avec la faction de Ding Yuan, gouverneur de Bing, ou plutôt devrais-je dire, feu Ding Yuan, puisque celui-ci était mort, assassiné par un certain Lü Bu.

Guerrier à la réputation grandissante, il avait décidé que son maître n'était plus digne de ses services. Tenté par les promesses de richesse et de gloire de Dong Zhuo, il lui offrit la tête de Ding Yuan ainsi que ses terres.

Ensemble, ils devenaient une menace évidente au sein de l'empire. Il allait falloir les surveiller de près au cours des prochains mois...

Printemps 189

Cet Hiver marquait les prémices de grands bouleversement au sein de l'Empire. il se murmurait que l'Empereur Lingdi était de plus en plus malade, que l'impératrice complotait avec les eunuques pour conserver le pouvoir en attendant que son fils soit en âge de gouverner.

Tout le monde avait semble-t-il oublier que la menace des Turbans jaunes existait toujours et qu'elle pouvait repartir de plus belle si le peuple continuait à être délaissé.

Heureusement, Liu Bei était là... Il mit d'ailleurs en place un registre des terres et de la population car celui qui ne connaît pas son peuple, n'est pas digne de le gouverner. Pourtant, les proclamations impériales n'avaient que le poids de ce sur quoi elles étaient écrites.

Par le passé, le gouvernement Han avait émis d'innombrables décrets exigeant des rapports. Nombre d'entre eux n'étaient que rarement remis, mais le registre des terres et de la population était rempli avec une régularité sans faille. Il était indispensable aux affaires quotidiennes du gouvernement. Les impôts et la conscription obligatoire en dépendaient. Les fonctionnaires locaux collectaient les données avant de les envoyer à l'autorité centrale, qui les exploitait.

Gaotang était arrivé à proximité du parc aux grumes de Yanmen. Il disposait à ce moment là de 1620 hommes. C'était peu pour prendre d'assaut la colonie que défendaient une garnison et une armée rassemblée par Zhang Jue. Gaotang décida alors de tendre une embuscade non loin de là, espérant que Zhang Jue tombe dans le piège tel un débutant.

Zhang Jue se jetta dans le piège, précipitant sa fin sans éclat. Ses 900 hommes ne purent faire le poids face à Gaotang Yuanxian, Zhi Kui et Zhao Yun. Seuls 73 rebelles purent en réchapper, avec Zhang Jue, forcément...

Loin de se satisfaire de la victoire, Zhao Yun pourchassa l'ennemi en débâcle et tendit une embuscade courronnée de succès, affaiblissant davantage les troupes dressées face à eux.

Été 189

L'empereur Liu Hong avait trouvé la mort, sans doute, comme on le pressentait, de cause naturelle. L'annonce de son décés avait semé le chaos dans tout le pays...

Son héritier étant encore trop jeune pour gouverner, l'impératrice He prit les rênes de l'Empire, avec le soutien des eunuques. Hélas, cela signifiait la fin de l'Empire... pendant un temps du moins. Il fallait à tout prix que Liu Bei prenne ce qu'il lui était dû, même si lui n'avait pas encore une aussi grande ambition.

Pour le moment, il était encore au stade de la construction d'un silo à grains à Anping. Celui-ci pouvait contenir un plus grand volume de céréales, nourrissant ainsi plus de personnes qu'un simple stock. Cette large structure tenait les grains à l'abri des inondations et des catastrophes. Elle les protègeait aussi, dans une certaine mesure, des pillards et des bandits, sans parler des barbares venus du nord à la recherche de nourriture ou des ennemis tentant d'affaiblir les armées en empêchant le ravitaillement des troupes.

Désormais, la voie était libre pour en finir une bonne fois pour toute avec la rebellion des Turbans jaunes. Il ne restait qu'une garnison à combattre ce que fit sans grand-peine Gaotang et ses hommes.

Le parc aux grumes tomba très vite sans trop de pertes. Il faut dire que cela faisait des années que ces soldats combattaient ensemble. Ils avaient acquis l'expérience de grands guerriers comme on en voyait autrefois.

Le Mandat du Ciel était enfin restauré. Liu Bei était le grand artisan de cette victoire et fut récompensé à juste titre de 4000 Wu Zhu et du titre de Marquis.

Les frères Zhang avaient été écrasés et leur rébellion s'était éteinte avec eux. Bien qu'ils restaient encore quelques uns de leurs partisans, il ne représentaient plus une menace pour l'Empire des Han. Ce fut une glorieuse victoire !

Le mariage put enfin être célébré entre Liu Bei et Dame Mi.

S'il importait de renforcer les liens par le biais du mariage, ceux tissés hors de cette institution n'en restaient pas moins importants. La solidité d'un mur se mesurait à celle de la plus fragile de ses briques, et la camaraderie, comme les relations saines, était à la base d'une faction solide.

Automne 189

Une nuit, Liu Bei reçut la visite d'une vieille connaissance en songe...

Ainsi, s'acheva la Guerre du Mandat du Ciel. Notre jeune seigneur possèdait désormais toutes les cartes en main pour rétablir la paix et l'ordre dans l'empire, et pourquoi pas s'installer un jour sur le trône impérial.

Mais avant cela, il aura fort à faire, d'autant qu'à la capitale, les choses devenaient chaotique. Il se disait que Dong Zhuo, accompagné de Lü Bu, était en marche vers Luoyang...

La suite, un jour... peut-être...