Conflit de l'Histoire

Époque moderneRévolution française

La Révolution ! Avec un R majuscule car, pour nous autres Français, il n'en existe qu'une seule.

Cette période de dix années fut déterminante pour l'histoire de France, et même pour l'histoire de l'Europe. Dix années pour affirmer la transition entre les vieux royaumes féodaux des siècles passés et les futures nations bientôt marquées par l'industrie et les idéaux d'indépendance et de libertés, apportés notamment par les tricornes français.

Cette Révolution n'avait pourtant commencé que comme une révolte, somme toute banale, consécutive aux graves problèmes financiers du royaume de France : prendre la revanche sur la Perfide Albion avait coûté cher, très cher à sa majesté ! Les Américains maintenant libres de prendre leur destin en main, il ne restait plus qu'à, si j'ose dire, régler la facture de l'aide qui leur avait été envoyée par-delà l'océan.

Mais à la fin du splendide XVIIIe siècle, tout était prêt pour faire éclater cette Révolution : des troubles économiques doublés de troubles sociaux, des ambitieux dans tous les salons huppés et les cafés enfumés, et surtout les idées des Lumières diffusées depuis des décennies et infusées des pensées de Voltaire, Rousseau ou encore Montesquieu.

Un pouvoir royal trop frileux à l'idée d'accepter la remise en question de son monopole temporel ne pouvait espérer garder la tête sur les épaules trop longtemps. La suite des évènements fut en conséquences : dix années de terreur et de tueries, mais plus encore de coups d'éclats, de victoires glorieuses remportées à la pointe des sabres et des baïonnettes, de discours enflammés à la lueur des bougies et de passions exprimées à la tribune des députés.

La Révolution balbutiante alterna les gouvernements et les décisions, en cherchant à bâtir un ordre nouveau sur les bases que les rois d'autrefois avaient mis mille ans à édifier. Et de coups de théâtres en drames humains, c'est finalement un certain général corse qui mit par ces mots un point d'arrêt à la comédie, en 1799 : « Citoyens, la Révolution est fixée aux principes qui l'ont commencée, elle est finie ! ».