Guerre du Péloponnèse - AAR sur Total War : Rome II - Épisode 5
L'After Action Report (AAR) consiste à relater de manière plus ou moins ludique ou/et romancée une partie de jeu vidéo, généralement du point de vue du joueur. Il s'agit la plupart du temps de jeux de stratégies, qui s'adaptent le mieux à ce concept.
Celui qui va suivre va raconter en onze épisodes une partie de Total War : Rome II - Le courroux de Sparte à la tête de Corinthe, joué sans mods.
Liste des épisodes
Épisode 1 | Épisode 2 | Épisode 3 | Épisode 4 | Épisode 5 | Épisode 6 | Épisode 7 | Épisode 8 | Épisode 9 | Épisode 10 | Épisode final
Automne 430 av. J.-C.
Par toutes les lamentations du Tartare ! Est-ce que tous les Grecs seraient devenus fous ?!
Les ambassadeurs de la ligue béotienne sont arrivés à Corinthe aujourd'hui, exigeant que nous nous rangions de leur côté... dans leur conflit contre Sparte !
À peine avions-nous commencé à prendre l'avantage face à Athènes et la ligue de Délos, que nous nous entredévorons déjà pour les fruits de la victoire ! Par Zeus, le bon sens et la logique ne sont plus grecs !
J'ai beau raisonner, argumenter, tempêter et même menacer, rien n'y fait : ni les Spartiates ni les Béotiens ne veulent entendre raison : ils ne désirent qu'en découdre sur le champ de bataille ! Les Béotiens prétendent qu'ils ne veulent que leur indépendance et ne pas supporter le joug d'un troisième maître.
Je suis contraint de ranger Corinthe du côté de nos alliés lacédémoniens. Ils n'hésiteraient pas à nous attaquer et nous écraser, si nous les trahissions ! Outrés, les Béotiens sont repartis sur-le-champ à cheval, nous avertissant que les conséquences seraient immédiates et que la première d'entre elle serait évidemment la coupure de toute relation commerciale.
Ce qui signifie que nous ne tirerons plus aucun bénéfice du commerce avec la Béotie, la Thessalie et l'Étolie ! Et ce, alors que nous devons affronter la Macédoine et Athènes qui, je le rappelle, n'est pas vaincue !
Et puisque l'on parle d'elle, le cortège des mauvaises nouvelles continue : un rapport d'espionnage m'avertit qu'une flotte grecque de plusieurs dizaines de navires a été aperçue le long des côtes de Skopelos, en mer Égée : la réaction de Périclès à la prise de Toroné ne s'est pas fait attendre. Le message date d'une semaine ; ce qui signifie que nos ennemis ont débarqué en Chalcidique, et que Lamproclès est assiégé à son tour.
Qu'Arès lui vienne en aide ; car nous ne pouvons toujours pas la lui apporter nous-même ! Pour l'heure, il va falloir mener la guerre en Attique contre les troupes béotiennes, et également repousser les Macédoniens de l'Épire.
Perdiccas II n'a pas perdu de temps, d'ailleurs. Il mène une armée de milliers d'hoplites vers le sud-ouest. Portés à sa rencontre une première fois, nous avons dû refuser le combat et nous replier à Ambracie : non seulement ses troupes sont bien mieux équipées que les nôtres, mais elles sont composées de vétérans, alors que l'armée menée par notre général, Krokinas, n'a pas de soldats expérimentés dans ses rangs.
Mais il faut pourtant livrer bataille quelques semaines plus tard, lorsque Perdiccas II vient mettre le siège devant Élée. En prenant notre ennemi à revers et avec le soutien des Épiriens, nous avons une chance !
Lorsque nous parvenons sur le lieu du combat ; les phalanges macédoniennes manœuvrent déjà pour encercler les Épiriens, vaillants mais totalement surpassés par le nombre. Nos cavaliers accrochent les leurs, et nous nous lançons en avant au cri d' « Alăla, Alăla! » scandé par des milliers de poitrines.
Arès doit être fou de joie ! La terre se gorge du sang des braves. Bon tacticien, Krokinas a ordonné à nos cavaliers de pourchasser les tireurs ennemis et à nos mercenaires de prendre à revers les phalanges macédoniennes, qui luttent pied à pied contre Corinthiens et Épiriens. Où est Perdiccas, par Zeus ?! Si seulement nous pouvions lui planter un javelot dans la gorge, le massacre s'abrégerait, et la guerre avec !
La lutte dure des heures et se rythme au son des charges et des reformations. Tous les boucliers sont zébrés d'éraflures et de bosses. Quand soudain, vient ce que j'espérais : le roi Perdiccas II vient d'être tué ! L'un des nôtres l'a transpercé d'une lance, de part en part. Il n'en faut pas plus pour que son armée déjà éprouvée soit prise de panique. Les Macédoniens sont vaincus, et Corinthe est couverte de gloire !
Le saviez-vous ?
Si redoutables que soient les hoplites, ils ne peuvent se défendre à distance ni être suffisamment nombreux. De tous temps, les belligérants grecs eurent donc recours à des troupes légères d'individus accoutumés au lancer de javelot par la vie paysanne et la chasse : les peltastes.
Mobilisables en grand nombre, les volées de traits expédiées par ces hommes pouvaient être particulièrement redoutables, décimant la cavalerie et l'infanterie.
- Cernunnos Testeur, Rédacteur
- "Messieurs, c'est une plage privée! Je crois que nous dérangeons!" - Un officier britannique sur Sword Beach