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L'After Action Report (AAR) consiste à relater de manière plus ou moins ludique ou/et romancée une partie de jeu vidéo, généralement du point de vue du joueur. Il s'agit la plupart du temps de jeux de stratégies, qui s'adaptent le mieux à ce concept.

Celui qui va suivre va raconter en onze épisodes une partie de Total War : Rome II - Le courroux de Sparte à la tête de Corinthe, joué sans mods.

Liste des épisodes

Épisode 1 | Épisode 2 | Épisode 3 | Épisode 4 | Épisode 5 | Épisode 6 | Épisode 7 | Épisode 8 | Épisode 9 | Épisode 10 | Épisode final

Été 431 av. J.-C.

Difficile entreprise que la poliorcétique. La première tentative des Spartiates a échoué : ils ont levé le siège au bout de cinq mois, constatant que les Athéniens, derrières leurs murs, mangeaient mieux qu'eux. Ils sont rentrés dans le Péloponnèse dépités. Mais ça n'est qu'un contretemps : ils ont réussi à obtenir la soumission de la Thessalie après les avoir vaincus !

De plus, les Thébains ont envoyé une plus grande armée assiéger la capitale ennemie, menée par un certain Hégémon. Mais un évènement vient changer la donne : nous apprenons par des émissaires épiriens que la Macédoine a décidé de profiter de la guerre qui déchire la Grèce pour attaquer à son tour et étendre ses domaines !

Le roi Perdiccas II a rassemblé d'importantes forces et, dit-on, des mercenaires barbares du nord lointain. Le vautour ! Au cours de ces derniers mois, les phalanges macédoniennes ont conquis Antigonie et Dodone à la pointe de la lance.

C'est fâcheux car, bien qu'ils ne soient pas alliés à Athènes pour autant, ils nous forcent ainsi à combattre sur deux fronts en même temps.

Une bonne nouvelle cependant : là où les invincibles Spartiates ont échoué par la force, les Béotiens ont réussi par la ruse : Athènes a été prise !

C'est un grand succès qui apporte la liesse dans nos rues pour plusieurs jours. J'exige plus d'informations : après être parvenus à franchir les défenses athéniennes, les Béotiens ont occupé la cité avant la venue de l'hiver. Les gérontes de l'Acropole ont accepté les demandes de notre coalition : le roi Archidamos II de Sparte les a contraint à signer un armistice. Ne nous leurrons pas : la victoire est certes nette, mais la guerre ne prend pas fin pour autant.

En effet, Périclès, fervent partisan de la guerre à outrance, a fui Athènes avant l'entrée des troupes béotiennes, emportant à son bord le trésor de la ligue de Délos. Perdre Athènes et ses arsenaux est un sérieux coup, mais l'empire maritime qu'ils dirigent leur assure une certaine capacité de récupération.

Les Athéniens ne tardent d'ailleurs pas à faire savoir qu'ils n'ont pas dit leurs derniers mots : un nouveau message venu de Chalcidique nous apprend que l'armée assiégée à Toroné a tenté de faire une sortie pour briser le siège !

La tablette que l'on m'a apportée semble avoir été griffonnée à la hâte. J'y lis que les difficultés se sont rapidement accumulées pour nos forces contraintes de camper sous les murailles. Notamment des pluies diluviennes qui ont plongé les guerriers dans un océan de boue ; et des maladies qui n'ont pas tardé à apparaître. C'est alors que les assiégés ont tenté de provoquer la bataille ! Ayant reçu le renfort de plusieurs navires, ils ont d'abord tenté de prendre à revers notre camp.

Nous n'avons pas eu de mal à repousser l'assaut ennemi sur les plages. Mais emporté par l'ivresse du combat, nos chefs ont commis l'erreur de se lancer sur-le-champ à l'assaut des murailles !

« Les imbéciles ! » m'écrie-je en lisant ces lignes.

Toroné est connue pour être la cité la mieux fortifiée de toute la Chalcidique. Ses murailles sont épaisses et ses tours, nombreuses, pour repousser les barbares venus de Thrace. Un assaut direct est impensable, en particulier sans machines de guerre pour démolir les remparts !

C'est avec consternation que je lis les lignes suivantes : la bataille a été âpre et sauvage ; l'assaut ayant duré jusqu'à la tombée de la nuit. Notre armée semblait même sur le point de tourner les talons lorsqu'ils réussirent à incendier et renverser la grande porte. La mêlée qui s'en est ensuivie fut d'une violence inouïe et vit tomber des centaines de guerriers des deux côtés.

Lorsque Séléné consentit à remplacer Hélios, il y avait des milliers de morts. C'est une victoire : Toroné est nôtre, et la Chalcidique avec… mais à quel prix !