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Dévoilé la semaine dernière, Men of Steel, le prochain DLC de Steel Division 2, introduira de nouvelles divisions dédiées à l'infanterie. Comme à l'heure habitude, Eugen Systems va publier une série d'articles "Versus" afin de nous les présenter en détail, une de chaque camp, d'un point de vue historique.

Pour ce premier "Versus" (traduit ci-dessous) de Steel Division 2 : Men of Steel, les développeurs ont d'opposer une formation de réserve de l'Axe qui a combattu durement et longtemps pour contenir le débarquement à Anzio ; et un groupement tactique provisoire aéroporté qui a fourni un soutien crucial aux parachutistes pendant l'opération Anvil-Dragoon (débarquement de Provence).

715. Infanterie-Division

La 715. Infanterie-Division a été formée  et destinée à des fonctions d'occupation en Europe de l'Ouest, le 8 mai 1941, dans la Wehrkreis V (5e région militaire allemande) en tant qu'élément de la 15. Welle (15e vague de mobilisation), peu après la formation de la 716e division d'infanterie (disponible dans Steel Division : Normandy 44).

Cette mobilisation a fait appel à des hommes inaptes aux tâches de combat générales, souvent trop âgés, trop malades ou trop chétifs, ou issus de familles nombreuses. Les divisions étaient toutes marquées dans la série 700, manquant cruellement de transports (inutiles lorsqu'elles sont statiques) et peu équipées en termes de matériel.

Cependant, la 715. Infanterie-Division était assez spéciale. Bien que composée du même cadre général (et de la même qualité) d'hommes de la 15ème vague, elle disposait de moyens de transport motorisés et était considérée comme une "réserve mobile" en France. Par conséquent, elle était plus petite et plus faible que les formations d'infanterie statiques comparables, avec un régiment d'infanterie et un bataillon d'artillerie en moins mais plus mobile. Son parc automobile était constitué de moyens de transport français acquis localement, avec quelques véhicules blindés capturés ajoutés à la liste.

Épreuves de combat

Lors du débarquement allié à Anzio au début de l'année 1944. Le haut commandement allemand cherchait partout des réserves pour empêcher les troupes fraîches alliées de sortir de la tête de pont italienne. La petite et mobile 715. Infanterie-Division était un choix parfait. Transportée en hâte en Italie, elle a été jetée morceau par morceau dans la bataille pour contenir les Alliés.

En sous-effectif, composée de troupes de second ordre inexpérimentées et manquant de soutien, la division a terriblement souffert. Pourtant, même si les forces de l'Axe ont échoué à repousser les Alliés vers la mer, elles les ont empêchés de sortir. Dès lors, la 715. Infanterie-Division fut renforcée par diverses unités plus petites et indépendantes. Cela a compensé les pertes en effectifs et en équipement, améliorant considérablement son efficacité au combat.

Renforcement et fin de guerre

Parmi les formations temporairement attachées, la 715. Infanterie-Division a gagné une compagnie de canons automoteurs StuG et de lourds chars Tigre. La division mère de ces compagnies, le 76. Korps, contenait également des chasseurs de chars Ferdinand (d'une compagnie du 653. s.Panzerjäger-Abteilung), des Brumbar et des Borgward.

De plus, un régiment de Panzergrenadiers de réserve, un bataillon pénal de la Luftwaffe et de l'artillerie lourde ont tous été renforcés et fusionnés avec la 715ème division d'infanterie. Plus tard, même des troupes RSI (République Sociale Italienne) issues des forces spéciales navales fascistes italiennes, la Decima Mas, ont également été attachées.

Jusqu'en Juin 1944, la formation est restée près d'Anzio. Lorsque les Alliés ont finalement réussi à avancer, la 715. Infanterie-Division a été ramenée à l'arrière et reformée en tant que division d'infanterie régulière. Elle est restée en Italie jusqu'en Janvier 1945, date à laquelle elle a été envoyée en Haute-Silésie pour affronter les Soviétiques. La 715. Infanterie-Division a terminé la guerre en Tchécoslovaquie.

1st Airborne Task Force

La 1st Airborne Task Force était une division provisoire de parachutistes alliés créée pour l'Opération Anvil-Dragoon, le débarquement en Provence à l'été 1944. Cette formation a été créée à partir de plusieurs formations aériennes indépendantes disponibles opérant dans le théâtre méditerranéen.

Les forces attachées comprenaient :

• La 2ème brigade de parachutistes britannique
• Le 517e régiment d'infanterie parachutée américain, ainsi que trois autres bataillons indépendants de parachutistes et de planeurs
• Le 1er détachement du service spécial (FSSF), plus connue sous le nom de Brigade du Diable ou « Devil's Brigade »
• La 442e Regimental Combat Team regroupant principalement des volontaires nippo-Américains
• Des éléments du 1er Régiment de Chasseurs-Parachutistes français.

Il n'est pas certain que l'image ci-dessus soit authentique, ou qu'elle provienne d'un groupe de reconstitution, mais elle représente parfaitement la diversité de la 1st ATF : les quatre hommes dos à la grange sont des parachutistes britanniques, tandis que les deux assis avec des bérets noirs sont des Chasseurs-Parachutistes français. Les quatre derniers sont des parachutistes américains.

Il manque cependant un élément important de la 1st ATF sur cette photo : la Brigade du Diable. Il s'agissait d'une brigade binationale (canadienne et américaine) de forces spéciales élevée en tant qu'unité de commandos, destinée à l'origine à atterrir derrière les lignes ennemies et saboter les infrastructures clés (principalement en Norvège en 1942). Cela ne s'est jamais concrétisé. Au lieu de cela, l'entraînement axé sur la montagne a dirigé la FSSF vers les îles Aléoutiennes dans le théâtre du Pacifique. Ils ont repris ce territoire sans perte, car les Japonais avaient déjà évacué les îles. La formation a ensuite été envoyée en Italie. Dans la Méditerranée, la force a acquis sa réputation de courage et de ruse.

Comme les forces américaines formaient une grande partie de la force opérationnelle et étaient sous le commandement d'un général américain, la 1st Airborne Task Force sera répertoriée comme une division américaine, même si elle était vraiment alliée.

De plus, ce groupement tactique mixte permet de réintroduire les (très demandées !) troupes aéroportées américaines, absentes du jeu depuis Steel Division : Normandie 44. Avec les changements apportés avec Steel Division 2, la 82e ou la 101e Airborne Division ne pouvait plus s'adapter seules dans le jeu, étant à la fois trop légères en équipement et n'ayant pas suffisamment de variété d'unités. Avec la 1st ATF, il sera possible de ramener presque toutes les unités qui composaient la 101st Airborne Division de Steel Division : Normandie 44, en plus petite quantité, mais avec de nombreuses unités d'autres nations pour les soutenir et apporter de la diversité.

Opération Rugby

L'opération de la 1st ATF lors des débarquements amphibies dans le sud de la France était codée Opération Rugby. Déposée dans les terres, la formation devait sécuriser la vallée de l'Argens et empêcher les renforts allemands de se déplacer vers les plages prises d'assaut.

À l'exception d'un village, Le Muy, qui n'a pas été sécurisé mais assiégé, la 1st Airborne Task Force a capturé tous les objectifs principaux et les a maintenus malgré les contre-attaques pendant 48 heures. Les parachutistes ont été rejoints plus tard par des forces terrestres de la 36e division d'infanterie américaine.

La Brigade du Diable a débarqué et sécurisé les îles de Port Cros et d'Hyères, 24 heures avant le lancement de l'opération Rugby. Ayant été transportés sur le continent, ces commandos ont rejoint la 1st Airborne Task Force.

Environ une semaine après que les forces terrestres se soient associées aux troupes aéroportées en Provence, la brigade britannique a été redéployée en Grèce (comme convenu lors de la création de la 1st Airborne Task Force). Le reste de la formation s'est déplacé pour couvrir les Alpes. C'est ici que la 1st Airborne Task Force a été dissoute en novembre 1944.