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Cette semaine, les développeurs de Paradox s'étendent sur la gestion des guerres dans le futur Victoria 3, et nous parlent plus en détail des fronts et des généraux.

La position des développeurs est d'offrir un suivi du front en cas de conflit qui soit clair et aisément compréhensible, au lieu d'un gloubi-boulga incompréhensible où les divisions s'entassent jusqu'à l'absurde, et oui Hearts of Iron IV, c'est à toi que je pense.

Dans Victoria 3, les fronts se monteront en affectant des troupes (des bataillons) aux provinces frontalières où ont lieu tous les combats. Ils se créent automatiquement en cas de conflit diplomatique et comprennent toutes les provinces qui bordent la frontière géographique entre les deux pays qui vont faire parler la poudre.

C'est l'heure de parler des généraux. Ce sont des personnages a part entière, avec une personnalité, des compétences et un coût bureaucratique qui dépendra de leur niveau, c'est-a-dire du nombre d'étoiles qui orneront leurs épaulettes : les moins gradés ne dirigeront que quelques régiments, les plus décorés pourront mener des armées entières. Sachant que vous pouvez les promouvoir, mais attention aux coûts bureaucratiques qui augmenteront aussi !

Au sein d'une région stratégique, les généraux (et amiraux) se répartiront automatiquement les unités disponibles le plus équitablement possible.

Leurs traits permettent d'avoir des capacités assez utiles sur le front : un général ingénieur augmentera la défense de ses troupes en bâtissant de meilleures fortifications sur le champ de bataille ; un officier charismatique permettra de conserver le moral de l'armée, même lorsque le ravitaillement ne suit pas, tandis qu'un général cruel causera bien plus de victimes parmi les blessés et les prisonniers ennemis !

Ici, ce général au nom bien français appartient au groupe d'intérêt des Industriels, préfère commander ses troupes en rase campagne et possède des compétences en arpentage. En outre, il est blessé.

Ces généraux sont des personnages qui possèdent aussi une vie politique : nous sommes au XIX^ème siècle, donc les militaires ne sont la plupart du temps pas que des militaires. Faute d'organisme de contrôle direct, il est très courant que des généraux envoyés en campagne dans des terres lointaines reviennent victorieux et donc détenteurs d'une grande popularité et d'un pouvoir politique, ce qui pourrait peser en bien ou en mal sur votre vie politique interne et la stabilité du pays !

Ce succès géopolitique d'un général victorieux pèse sur l'importance de son groupe d'intérêt. En tant que militaire, ce dernier sera la plupart du temps militaire aussi, pas toujours. Cela peut avoir des conséquences sérieuses, car dans le cas d'un général issu des classes populaires agraires, si ce groupe d'intérêt devient révolutionnaire pour raison X ou Y, ce général le deviendra aussi et se rebellera ! Il est donc déconseillé de mettre tous ses œufs dans le même panier.

Une fois au front, les généraux peuvent recevoir trois ordres différends : attaquer, défendre, et démobiliser (une fois que la guerre est terminée uniquement), ce qui signifie que l'officier rentre chez lui et que les troupes sous son commandement prennent leurs cantonnements.

Dans le cadre d'une guerre en alliance, les généraux peuvent être envoyés sur les fronts de vos alliés pour contribuer à la progression du conflit, atteignant certains objectifs désignés préalablement comme prioritaires.

Nous parlions à l'instant de démobilisation, cela vaut aussi pour la mobilisation : lorsque les diplomates se déclarent la guerre, il faudra passer par une phase de mobilisation des forces, généraux comme simple soldats, dont la rapidité dépendra essentiellement des infrastructures présentes dans votre pays, et qui fera augmenter sensiblement la consommation de ravitaillement, matériels et munitions, évidemment.

Cette phase de mobilisation sera visible sur l'échange diplomatique qui vous oppose au pays d'en face, et aura des répercussions : car si l'on apprend que vous mobilisez un général étoilé en amont, alors que les négociations sont encore en cours, cela signifiera à votre futur adversaire que vous êtes déjà prêts à la guerre et que vous ne croyez visiblement pas à une issue pacifique. Si le conflit éclate, vous serez dans une bonne position pour surprendre votre adversaire et lui voler dans les plumes, mais cependant, cela augmentera plus tôt votre consommation de ravitaillement et provoquera la guerre encore plus vite.

Exemple d'une liste de bataillons sous le commandement de deux généraux différents dans deux régions différentes.

Parlons maintenant de la troupe : comme dit plus haut, elles se représentent en bataillons, c'est-a-dire en formations de 1000 hommes. En temps de paix, ils sont stationnés dans les casernes, que vous construisez manuellement, et dans les centres de conscriptions, qui pour leur part s'activent lorsque vous devez compléter vos effectifs et lèvent des troupes temporaires. Il y a donc une nuance entre soldats professionnels et conscrits, mais nous reviendrons bientôt sur les lois qui permettent de changer tout ça.

Les casernes et centres fonctionnent exactement comme des usines classiques, ils ont donc eux aussi besoin de matière première et de matériels, donc gare aux pénuries, sinon vous devrez expédier au front des recrues en bras de chemise.

Nous n'avons pas encore parlé des batailles, qui seront couvertes exhaustivement dans un prochain journal, mais nous pouvons déjà dire que nous serons globalement en terrain connu, car elles dépendront des caractéristiques du terrain, de la valeur des troupes et du matériel, du ravitaillement et des traits des généraux qui les commandent.

Bientôt, les développeurs reviendront aussi sur l'utilisation de la marine et globalement de la guerre navale.

Bien sûr, rappelons-nous que les mécanismes décrits sont en version bêta, que beaucoup de choses peuvent changer d'ici la sortie, et blablabla, vous connaissez la musique, fût-elle militaire.