Hearts of Iron IV et la logistique
Nouveau journal de développement pour Hearts of Iron IV : cette semaine, nous attaquons l'épineux problème de la logistique, système circulatoire indispensable de toute armée qui se respecte.
En se penchant sur la question, les développeurs ont souligné un problème essentiel de la gestion logistique dans le jeu, à savoir l'énorme variation des besoins en camions et la surcharge brutale de beaucoup de dépôts logistiques. De plus, il apparaît que la carte actuelle ne rend pas bien compte de l'état de la logistique dans le pays que vous jouez.
L'approvisionnement a été revu en créant des hubs, à partir desquels se réarmeront toutes les divisions. Les camions vont servir à transporter le matériel et les ressources depuis ces hubs jusqu'au front, constituant un prolongement de ces hubs.
Chaque hub connecté à la capitale possède une valeur ajoutée, donnant un certain potentiel d'approvisionnement logistique, projeté ensuite vers l'extérieur. Mais, comme vous pouvez le voir ci-dessus, cette valeur décroit invariablement avec la distance, et plus ou moins en fonction de la présence de fleuves, de terrain montagneux, de la présence d'infrastructures, etc. Sur cet exemple, on constate que l'Axe est à bout de forces sur le front de l'est en raison des énormes distances que doivent parcourir les convois logistiques pour réapprovisionner les armées !
La question des chemins de fer est évidemment centrale : capturer un réseau ferroviaire permet d'apporter d'énormes quantités d'armes, de munitions et de matériel dans une région donnée ; mais un attaquant devra cependant passer par une période transitoire où il devra « convertir » le réseau, représentant les travaux nécessaires pour adapter l'écartement des voies (un problème qui s'est posé historiquement en Russie lors de l'avancée de l'Axe, l'écart étant différend en Europe), acheminer des locomotives, réparer les dégâts causés par les combats… ici, les provinces en rouge représenteront les régions où le réseau n'est pas encore prêt :
Lancer trop en avant vos divisions motorisées avant que les réseaux ferroviaires aient eu le temps d'être apprêtés est donc risqué !
Bien sûr, la base industrielle de votre pays constitue un facteur central : n'espérez pas produire autant que l'Union Soviétique avec le seul cœur industriel du Luxembourg, ça sera impossible.
Comment augmenter la portée d'un hub ? Il faut des véhicules ! À moteur si possible, hippomobiles sinon, la première option coûtant évidemment des camions que vous devrez construire.
Luxe supplémentaire, il sera possible de définir le niveau de motorisation d'une armée : si vous êtes un peu court en véhicules, vous pouvez réserver les camions disponibles à cette armée motorisée et faire en sorte que cette autre armée constituée de divisions défensives sur votre frontière se contente de charrettes tirées par des chevaux.
Il est également possible de permettre ou pas l'accès des alliés à ce dépôt de ravitaillement, d'en faire votre principal centre logistique (contournant ainsi les problèmes d'éloignement), ou d'en faire un centre ferroviaire et d'entamer la construction de nouvelles voies à partir de cet endroit.
La logistique sera aussi présente… dans les invasions navales ! En construisant des ports flottants (des quais artificiels destinés à permettre l'accostage de cargos et le déchargement de matériel en l'absence de port civil), vous pourrez plus facilement ravitailler vos divisions qui viennent de débarquer qu'en transportant les caisses sur des chaloupes !
Ça ne sera évidemment pas si facile : ces infrastructures temporaires sont lourdes et coûteuses ; il faudra prévoir en amont leur assemblage et bien qu'elles facilitent énormément les débarquements, elles ne pourront pas remplacer un véritable port civil, qui devra rester une cible stratégique de premier plan.
À bientôt en août pour un nouveau journal !