Chères lectrices, chers lecteurs, amies gameuses, amis gameurs ! Voici votre chronique dominicale !

HistoriaGames, au delà de sa passion des jeux vidéos, se veut toujours plus proche de l'Histoire, qui est l'origine même de sa création. C'est ainsi que Kreuzberg, chroniqueur, nous livre, jour après jour sur la page Facebook de notre site (http://www.facebook.com/) les évènements de l'Histoire. Du 1er Janvier au 31 Décembre, retrouvez les évènements qui ont marqués l'Histoire de l'Humanité sur notre page Facebook et sur la chronique hebdomadaire dédiée à la réédition de ces évènements.

Plongez-vous dans l'Histoire...

5 novembre

1605 : Guy Fawkes, officier catholique anglais, reproche à la Couronne anglicane d'être intolérante envers la religion catholique romaine. Il tisse rapidement des liens avec des contestataires ; ces derniers ne sont pas tous du même avis que Fawkes, mais se revendiquent tous contre le roi Jacques Ier Stuart d'Angleterre et ses ministres. Il faut agir. L'objectif est de faire sauter le Parlement de Westminster lors de sa première séance inaugurale, puisque l'action provoquerait la mort de tous les parlementaires, mais aussi tout le gouvernement et le roi anglais en personne venu assister à l'inauguration de l'institution législative. Guy Fawkes est choisi pour réaliser l'attentat. Mais alors qu'il tente de mettre le feu aux trente-six barils de poudre noire pour faire sauter le Parlement, les soldats anglais le repèrent et l'arrêtent. Les autorités sont sauvées. Fawkes est torturé violemment, avant d'être traîné à son procès (à Westminster Hall) et d'être condamné à mort pour tentative de régicide. Ses camarades avec qui il complotait fuient le Royaume d'Angleterre, mais une partie sera arrêtée et exécutée.

En souvenir de cet évènement qui faillit faire écrouler la Couronne anglicane, les anglophones d'Angleterre, d'Irlande, de Nouvelle-Zélande, de Terre-Neuve, d'Afrique du Sud et de certaines régions des USA font éclater des pétards dans les rues tous les 5 Novembre. Quand à Guy Fawkes, il sortira de l'Histoire Anglaise pour entrer dans l'Histoire de l'Humanité lorsque les contestataires du nom d'Anonymous se fabriqueront des masques à son effigie lors de leurs opérations (les Indignés contestataires à Madrid, la menace de piratage contre le site Facebook, etc etc).

6 novembre

1792 : La veille, le général français Charles-François Dumouriez s'était positionné non loin du village de Jemappes avec ses 40 000 hommes et 100 canons face à la faible armée autrichienne du duc Albert de Saxe-Teschen composée de 13 716 hommes et 56 canons. Le rapport de force est de 4 contre 1 en faveur des Français. Le 6 Novembre au matin, la bataille commence par une canonnade, aussi impressionnante qu'inutile. Face au stoïcisme autrichien suite au bombardement, Dumouriez lance une série de gigantesques charges d'infanterie ; si les fantassins français sont sonnés par la réplique de l'artillerie autrichienne et chargent de manière désorganisée, ils combattent courageusement et avec une fureur inébranlable. Lorsque le général Ferrand s'empare de Carignan (actuellement Quaregnon) et de Jemappes et enveloppe l'aile droite autrichienne, la bataille est perdue pour le duc de Saxe-Teschen, qui est menacé de toute part et qui voit sa formation défensive ébranlée sous la pression des Français plus nombreux. L'armée autrichienne bat en retraite.

Les Français ont perdus 1 950 hommes, alors que les Autrichiens ont eu à peine 818 hommes perdus et 423 prisonniers. Malgré les pertes inférieures autrichiennes, le duc de Saxe-Teschen organise l'évacuation de la Belgique dans les jours qui suivent. Une semaine après, la Belgique est entièrement vidée de toutes les forces armées autrichiennes et Dumouriez marche triomphalement dans Bruxelles. Bien plus tard, en 1830, Louis-Philippe Ier pourra se vanter d'avoir participé à cette bataille décisive ; en effet, âgé à l'époque de dix-neuf ans à peine, le jeune héros Louis-Philippe d'Orléans (alors lieutenant-général des armées révolutionnaires) a évité la retraite du centre français suite à l'échec de la première charge française à la bataille de Jemappes.

7 novembre

2 évènements notables.

• 1806 : A la bataille d'Iéna, quelques semaines plus tôt, les forces armées prussiennes avaient étés battues à plates coutures avec des pertes effroyables. Le général Gebhard Leberecht von Blücher pris les jours qui suivirent le commandement d'une armée prussienne de 20 000 hommes et entama une retraite progressive. Mais le maréchal Bernadotte, à la tête d'une armée française de 30 000 hommes, poursuivit fermement Blücher. Rapidement, la cavalerie française bloque la retraite vers l'Est. Acculé par Bernadotte, Blücher viole la neutralité de la ville libre et indépendante de Lübeck et s'y enferme avec des contingents suédois et ses forces prussiennes le 6 Novembre. Le lendemain, Bernadotte viole à son tour la neutralité de Lübeck en ordonnant le bombardement de la ville ; puis l'infanterie française charge à la baïonnette dans les rues. Les combats sont âpres et particulièrement sanglants. Les soldats pillent la ville en même temps qu'ils se battent. Quartiers par quartiers, les forces armées prussiennes capitulent et se rendent aux Français. Mais Blücher, qu'on surnomme déjà "General Wörvarts !" ("Général En Avant !" en allemand) pour sa ténacité et son agressivité sur le champ de bataille, résiste violemment et parvient à évacuer Lübeck avec à peine 8 000 soldats (sur les 20 000 au départ !). Malgré sa détermination et l'enchaînement des marches forcées, Blücher est encerclé à Schwartau, à quelques kilomètres à peine de Lübeck à feu et à sang ; il est forcé de se rendre et est fait prisonnier. 1 500 Français et 12 000 Prussiens ont disparus. La guerre est finie pour la Prusse.
• 1917 : Révolution Russe d'Octobre. Les communistes russes, menés par les charismatiques Lénine et Trotski, marchent sur Moscou et renversent le gouvernement du Tsar de toutes les Russies. Ils imposent un nouveau gouvernement bolchevik, et proclament la déchéance de l'Empire Russe. Moscou tout entier affirme son soutien aux bolcheviks en s'insurgeant contre l'autorité impériale. A Saint-Pétersbourg, le Palais d'Hiver est pris d'assaut et le Tsar mis en état d'arrestation. Les premiers décrets léninistes sont proclamés. Mais les contestataires se réveillent à partir de fin Novembre et partout, des manifestations violentes et assassinats sont fomentés contre les communistes ; les forces armées tsaristes contre-attaquent en encerclant les alentours de Moscou et en faisant des offensives générales. Lénine va organiser la répression contre les contestataires et la défense contre les armées dites "blanches". Et l'on sait aujourd'hui qu'il triomphera. La conséquence sera la création de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (U.R.S.S).

8 novembre

2 évènements notables :

• 1939 : Dans la brasserie munichoise de Bürgerbräukelle, l'ambiance est festive. Adolf Hitler, chancelier d'Allemagne, fête son putsch raté de 1923. Mais Georg Elser, menuisier souabe, pose discrètement une bombe dans la brasserie : ce soir du 8 Novembre 1939, Hitler doit mourir ! Mais le Führer sort de la brasserie quelques minutes avant l'explosion de la bombe et parmi les 8 morts et 63 blessés, il n'y aura pas la cible. Une enquête est menée et Elser est malheureusement arrêté et déporté à Dachau. Il vivra l'enfer dans ce terrible camp de concentration avant d'être exécuté sur ordre express d'Hitler alors que les Soviétiques approchaient du camp en 1945.
• 1942 : 75 000 soldats alliés débarquent en Afrique du Nord, sur les côtes marocaines et algériennes : c'est l'Opération Torch. A l'annonce de l'arrivée des anglo-américains dirigés par le général britannique Cunningham et le général américain Dwight Eisenhower, la Résistance Française d'Afrique du Nord se met en branle et met en place des opérations qui favorisent la progression alliée. Si bien que le jour même, les Alliés sont devant Alger. Au Maroc, à Oran et à Alger, les canons vichyssois tirent et les troupes des généraux de Pétain tentent de défendre le territoire... En vain. L'Amiral Darlan, chef des forces navales de la France de Vichy et proche de Pétain, signe la capitulation d'Alger et les Alliés obtiennent la fin des combats. En conséquence, Hitler viole l'armistice du 22 juin 1940 et envahi la zone libre, la rattachant aux territoires allemands.

9 novembre

2 évènements importants :

• 1799 : Face à un Directoire qui met à mal la France, le général Napoléon Bonaparte décide de faire un coup d'Etat. Il veut un coup d'état politique, sans effusion de sang. Après énormément d'hésitations et des péripéties homériques, Bonaparte réussit à renverser le Directoire au bout de trois jours de manigances politiques et une intervention militaire obligatoire, bien que non voulue. Il devient le Premier Consul de France et a de grandes ambitions. L'Histoire est en marche...
• 1938 : Pendant la nuit du 9 au 10 Novembre 1938, les groupes paramilitaires nazis de la SS, de la SA, de la Gestapo, de la Jeunesse Hitlérienne et de la police allemande font un gigantesque pogrom contre les Juifs du Troisième Reich. 200 synagogues, 7500 commerces et entreprises sont détruites, tandis que des centaines de Juifs sont assassinés et que 30 000 autres sont déportés vers les camps de concentration. A cause du bruit provoqués par l'éclatement du verre (lors de la casse des fenêtres et vitrines), cette nuit sera surnommée "Nuit de Cristal". C'est le premier acte de violence officiel réalisé par les Nazis. Le masque est tombé...

10 novembre

2 évènements notables :

• 1630 : La veille, le 9 Novembre, la Reine-Mère Marie de Médicis avait, en plein Conseil d'Etat restreint, exprimé devant son fils le roi Louis XIII sa haine envers le cardinal de Richelieu ; elle l'avait défait de ses charges de surintendant et d'aumônier de la reine, et remettait en cause son efficacité à la tête du Conseil d'Etat français, et demandait sa disgrâce en faveur de Michel de Marillac. Louis XIII accepta de réfléchir une journée durant pour décider de l'éviction (ou non) du cardinal de Richelieu ; la partie semblait être gagnée par les partisans de la Reine-Mère. Mais contre tout attente, Louis XIII annonce le 10 Novembre que le cardinal de Richelieu conserve sa place à la tête du gouvernement français et en tant que conseiller principal du roi. Durant la journée, des arrestations sont organisées (contre les partisans de la Reine-Mère) et de nouvelles nominations au gouvernement sont annoncées. Le soir, Marie de Médicis doit se rendre à l'évidence : elle a perdu son combat contre Richelieu. Son fils, le roi, vient d'annoncer son exil forcé à Compiègne, d'où elle ne dérangera plus la politique du mythique "couple" politique Richelieu/Louis XIII. C'est la "Journée des Dupes".
• 1793 : Robespierre, afin de trancher les liens avec l'Eglise Catholique et de créer une religion polythéiste qui symbolisera la République française, a crée le Culte de la Raison et de l'Être Suprême. Le 10 Novembre 1793, dans une fête révolutionnaire grandiose, la Cathédrale Notre-Dame de Paris perd son nom et devient le Temple de la Raison et de la Philosophie, lieu de culte en l'honneur de la Déesse Raison qui compte parmi les divinités révolutionnaires françaises.

11 novembre

• 1918 : à 5h15 du matin, les plénipotentiaires signent l'armistice. A 11h du matin, le cessez-le-feu est effectif ; les cloches sonnent à toute volée et les clairons sonnent des "Cessez-le-Feu", "Levez-vous" et "Au Drapeau" tandis que les Français entament gaiement la Marseillaise. La guerre est finie, elle qui devait durer trois mois et qui dura quatre ans ; elle qui devait ne faire aucun dégât et qui fit des atrocités quasi-insurmontables pour un être humain. Pour la première fois depuis plusieurs années, les Allemands, les Britanniques, les Français, les Américains, les Autrichiens, les Italiens, les Grecs, les Turcs se regardent sans haine et sans tirer. Rendons hommage à tous les morts et tous les survivants de cette horrible guerre, eux qui ont soufferts pour leur patrie pendant quatre ans, eux qui ont vécu l'inimaginable ; eux qui ont dit : "Plus jamais ça"...
• 1946 : Le SO 6000 Triton, premier avion à réaction français, piloté par Daniel Rastel et Armand Raimbeau décolle de la base d'Orléans-Bricy.