Récit

Époque moderneGuerres napoléoniennes

Batailles d'Auerstad et Iéna

Maréchal de l'Empire

Après la bataille des Trois Empereurs, la confédération du Rhin se créa. Les prusses n'apprécient guère cette «confédération», ils étaient persuadés de pouvoir mettre un terme aux projets de l'Empereur avec le Tsar de Russie. Les Prussiens envoyèrent à plusieurs reprises des aides de camps/émissaires pour ordonner aux Français de quitter l'Allemagne, Napoléon refusa et porta ses troupes aux niveau de la Saxe. C'est alors que la Suède, la Prusse, la Russie, la Saxe et le Royaume-Uni, décrétèrent le 9 août la quatrième coalition.

Napoléon fit lire ces phrases à la Grande Armée.

« Soldats ! L'ordre de votre rentrée en France était déjà donné, des fêtes triomphales vous attendaient. Mais des cris de guerre se sont fait entendre à Berlin. Nous sommes provoqués par une audace qui demande vengeance. »

Son objectif : Berlin. Mais avant d'arriver à la capitale prussienne, la Grande Armée sera opposée lors de deux grandes batailles à la coalition. Deux batailles remportées par les Français, deux victoires décisives sur les prussiens.

Les troupes prussiennes se sont repliées après une légère défaite à Saalfeld. La bataille de Iéna et d'Auerstaedt se sont déroulées en même temps, le 14 octobre 1806, mais dans une certaine incompréhension. Napoléon croyait affronter l'avant garde Prussiennes à Iéna et Davout lui pensait affronter l'arrière garde... et bien non, c'est tout le contraire. Davout a affronté le gros des troupes prussiennes alors que l'Empereur combattait quant à lui l'arrière garde.

Carte de la bataille d'Auerstaedt et Iena

Bataille d'Auerstaedt, 14 octobre 1806

Les hostilités commencent le matin dans un brouillard, dans le village du nom de Hassenhausen. L'avant garde commandé par le feld-maréchal Gebhard Leberecht von Blücher attaque des unités du maréchal Louis-Nicolas Davout se trouvant dans le village, mais le brouillard est bien épais, pour que les troupes des deux camps s'aperçoivent.

Le général Charles Étienne Gudin arrive à hauteur du village avec ses unités. Davout donne l'ordre de tenir le village avec le 85ème de ligne et des tirailleurs embusqués dans les petits bois aux alentours du village, et le reste des unités de Gudin se trouve sur le flanc droit du village.

Les troupes du général Schmettau se trouvent au contact des troupes françaises. Une violente fusillade s'engage, pendant que Davout donnait l'ordre à ses troupes d'occuper le village. Le vieux général Blücher surnommé par l'Empereur « ce vieux loup » a contourné les français par la gauche pour surprendre les unités de Gudin sur la droite.

Le brouillard s'étant levé, Blücher charge avec sa cavalerie les troupes françaises. Cependant, les français tiennent tête et forment des carrés d'infanterie et empêchent les Prussiens de rompre leurs rangs. Pendant ce temps là, la division de Louis Friant arrive sur les lieux. Aussitôt, Louis-Nicolas Davout ordonne à Friant de se positionner avec les troupes de Gudin, sur le flanc droit. Schmettau lui attaque de nouveau Hassenhausen. Mais lors de cet attaque, il est blessé mortellement à la tête. Le duc Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel le remplace, mais reçoit lui aussi une blessure mortelle.

Davout et ses unités tiennent héroïquement le village sans bouger, mais en ayant perdu la moitié de ses effectifs. La division de Charles Antoine Morand arrive à son tour sous le feu Prussiens. Bien qu'un de ses régiments se replie, ils arrivent à tenir bon et font face à Wartensleben. Ils se forment ensuite en carrés pour repousser les quelques milliers de cavaliers prussiens les chargeant avec à leur tête Frédéric-Guillaume III de Prusse. La cavalerie est refoulée, Friant force le repli au reste de la division de Schmettau, laissant ainsi le village aux Français

Les Prussiens décident de mettre en avant la réserve du feld-maréchal Friedrich Adolf von Kalckreuth, ces grenadiers firent face aux troupes françaises, mais les troupes de Friant, Davout, Gudin étaient en marche pour l'affrontement. L'ennemi apeuré, décide de fuir le champs de bataille.

En résumé, les maréchaux et quelques généraux prussiens ont été blessés mortellement, et ont perdu plus de 10 000 troupes.

Les Français, quant à eux, ont fait 3 000 prisonniers pris 115 bouches à canons, mais ont perdu tout de même 7003 hommes. Grâce aux soldats de la Grande Armée, ils se sont battus, pour tenir un village et empêcher les Prussiens de vaincre. Ils se sont battu face à des hommes qui étaient trois fois plus nombreux qu'eux.

Forces en présence et pertes humaines

Forces françaises : 23 000 | Pertes : Environ : 7003 hommes hommes

Forces Autrichiennes : 60 000 | Pertes : plus de 10 000 morts, 3 000 prisonniers et 115 canons


Bataille de Iéna, 14 octobre 1806

Le combat s'engagea tôt le matin dans un brouillard qui se dissipa bien vite. Du côté gauche de l'Armée Française se trouvait le maréchal Charles-Pierre-François Augereau, au centre le maréchal Jean Lannes, et sur le flanc droit les maréchaux Jean-de-Dieu Soult et Michel Ney. Le tout était commandé par Napoléon.

Du côté prusse, l'armée était commandé par le général Frédéric Louis de Hohenlohe-Ingelfingen. Les Prussiens exécutèrent avec précisions leurs manœuvre, exactement comme pendant la guerre de sept ans où ils étaient particulièrement rapide et efficace en terme de manœuvre.

Des bataillons Français s'attaquèrent au village de Hollsedt. L'Empereur donna aussitôt l'ordre à Lannes de soutenir ces bataillons. Soult, de son côté, attaqua un bois mais les prussiens se déporta sur le flanc gauche français. Le maréchal Augereau tenait tête aux Prussiens mais le combat faisait rage partout. Au centre avec Lannes, sur les flancs gauche et droit des Français, à partir de ce moment environ 200 000 / 300 000 hommes étaient engagés dans un combat d'une rare violence.

Soult, après plusieurs heures de combat au niveau du bois, réussit à le prendre. Au même moment Ney et son petit corps de 3 000 hommes arrivèrent en position pour combattre. Napoléon qui gardait toujours des unités en arrière-garde pour prévoir l’imprévisible, ordonna qu'elles chargent les ennemis. Ce qui se fît sans trop de problèmes. Mais les cuirassiers et les dragons, voulant prouver leur valeurs à l'Empereur et souhaitant absolument prendre part à la bataille, chargèrent l'ennemi. Ce dernier ne put repousser la masse de la cavalerie française. Même les carrés de l'infanterie Prussienne furent percés par la cavalerie française.

Toutes les unités d'infanterie, d'artillerie, de cavalerie furent entièrement culbutés par les troupes françaises. De plus le Maréchal Davout repoussa le gros des forces Prussiennes, la victoire Française était sûre.

Les Prussiens avaient tout perdu, Davout arrivé par la droite, les poursuivit jusqu'à Weimar. En l'espace d'une dizaine d'heures, l'armée de Prusse tout entière était déchue, grâce au courage des hommes de la Grande Armée, mais aussi grâce à leur détermination de gagner, comme avec le Maréchal de Fer (Davout) qui repoussa un ennemi en supériorité numérique, ou la cavalerie Française qui ébranla pratiquement tous les rangs prussiens pour prouver leur valeur à l'Empereur.

Forces en présence et pertes humaines

Forces françaises : 40 000 et 180 canons | Pertes : Environ : 5700 hommes

Forces Autrichiennes : 45 000 | Pertes : plus de 35 000 morts et 158 canons


Les Français recevront environ 41 000 hommes en renfort plus tard. Un mois après, la Grande Armée est à Berlin. La destinée de la Prusse est décidée le 9 juillet 1807 par le traité de Tilsit où elle perdra la moitié de son territoire et devra payer 120 millions de Francs à l'Empire français.

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