Découverte d'un trésor à Pompéï

Thématique
14 août
2019

Pompéï, aussi connue sous le nom de “Disneyland pour archéologues”, vient de livrer un nouveau secret. Figurez vous que des fouilles actuellement en cours depuis plusieurs mois dans la “Casa del Giardino”, au sein de la zone Regio V (le site étant particulièrement grand, la fouille de la ville est organisée ainsi), ont permis de mettre au jour un véritable trésor.

Au sein d'une des pièces de cette domus, qui avait déjà livré l'année dernière le graffiti permettant de reculer la date de l'éruption du Vésuve, les restes d'une boîte en bois décomposée par la pression de la cendre du volcan ont livré deux miroirs, les pièces d'un colliers et des pièces de faïence, de l'ambre, des os, des pierres précieuses et des amulettes.

Découverte d'un trésor à Pompéï

À cela s'ajoute une figure du dieu romain Dionysos, gravée sur une pièce de verre.

Découverte d'un trésor à Pompéï

Malgré la présence de pierres précieuses comme une améthyste, l'absence d'or habituellement réservé aux nobles suggère qu'il pourrait s'agir d'un ensemble d'objets à vocation ésotérique ou spirituelle, essentiellement des amulettes porte-chance ou destinées à s'attirer les grâces des divinités, la fortune, la descendance ou la séduction, ce qui était monnaie courante dans l'Antiquité, comme l'est l'horoscope de nos jours.

Mr Massimo Osanna, le directeur du parc archéologique de Pompéï, a en effet confié à l'agence italienne ANSA que ces colliers “pourraient avoir été portés durant des rituels plutôt que dans le but d'avoir l'air élégant”.

Notez que cela reste une hypothèse a confirmer. Le, la ou les propriétaires de ces objets pourraient même être encore sur place, car la domus a livré les restes de dix corps appartenant aux victimes de l'éruption; a moins qu'il ne s'agisse de citoyens réfugiés dans le bâtiment en espérant échapper à la colère du Vésuve, cela pourrait donc être les propriétaires de ces colifichets. Des analyses ADN seront faites prochainement afin de déterminer s'il existait un lien de parenté entre ces victimes.

"Ce sont des objets du quotidien de l'univers féminin et ils sont extraordinaires parce qu'ils racontent des micro-histoires, des biographies des habitants de cette ville qui ont essayé d'échapper à l'éruption", a commenté Mr. Osanna. Quoi qu'il en soit, des analyses plus poussées seront faites et ces objets vont ensuite être présentés dans une exposition nommée “Vanity”.

Voir aussi: http://pompeiisites.org/en/press-releases/the-luck-and-the-protection-against-the-bad-fate-in-the-jewelery-of-regio-v/