AntiquitéGuerres médiques
Bataille de Platées
Suite aux succès de Xerxès Ier lors de la bataille des Thermopyles et de la bataille navale de l'Artémision, les Perses continuèrent leur avancée sur la Grèce. Ils capturèrent plusieurs villes de Béotie puis prirent le contrôle de la ville d'Athènes. Le roi perse voulait une dernière victoire décisive pour mettre un terme à cette campagne. Toutefois, les Grecs aussi voulaient cette même victoire décisive à l'encontre des Perses. La bataille de Salamine fut une victoire grecque mais ne fut pas définitive, bien que Xerxès Ier se retira vers l'Asie et laissa son général Mardonios terminer l'invasion.
Alors que les troupes Perses étaient dans la ville d'Athènes, le général Mardonios apprit l'avancée des Spartiates aux côtés de nombreuses cités grecques. Il ordonna la destruction totale d'Athènes avant de partir à l'encontre des Grecs coalisés. Il se replia sur la rive nord de l'Asopos (une rivière de Béotie qui prend sa source au mont Cithéron, au sud-ouest de Thèbes), car ce dernier cherchait un terrain favorable à sa cavalerie. Sur cette rive, il établit un camp fortifié.
Prélude à la bataille
Bien qu'affaiblis, les Athéniens avaient décidé d'envoyer près de 8000 hoplites rejoindre les forces grecques coalisées. L'armée grecque, dirigée par le général spartiate Pausanias, était alors composée de 40 000 hommes environ dont une majorité de Spartiates selon les estimations actuelles (les historiens antiques parlent plutôt de 110-100 000 hommes). Elle passa par l'isthme de Corinthe, puis les cols du Mont Cithéron pour enfin arriver sur une position à proximité de Platées, qui dominait le camp perse.
L'armée perse était composée de 70 à 120 000 hommes selon les estimations actuelles (Hérodote avance le nombre de 300 000 hommes, mais nous connaissons l'exagération de ces chiffres...).
Mardonios voulait couper de différentes parts l'armée grecque. En conséquence, quelques attaques furent lancées sur les troupes grecques dans l'espoir que ces dernières poursuivirent leurs agresseurs mais en vain. Ce fut d'ailleurs un bel échec pour Mardonios qui apprit la mort de son chef de cavalerie dans une de ses attaques.
Grâce à cette petite série de victoires, les grecques décidèrent d'avancer vers le camp perse, toujours en gardant une position en hauteur face à leurs ennemis. Toutefois, ni une des deux armées ne daignaient bouger pour engager le combat. Ainsi pendant huit jours, les armées étaient face à face. Mardonios décida d'envoyer une charge de cavalerie qui, par miracle, tomba sur un ravitaillement grec. Par la suite, durant les 2-3 jours suivants, la cavalerie Perse harcela les convois grecs de ravitaillement et réussit même à capturer la seule source d'eau potable des troupes grecques. Ce qui contraignit ces derniers à se replier vers Platées.
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La bataille
Mais le repli des Grecs se fit dans le plus grand désordre qu'il soit. Il leur avait été ordonné de se replier de nuit, mais la mauvaise logistique fit que les Athéniens, Spartiates et Tégéens n'eurent même pas le temps de se replier à l'aube. La ligne de défense grecque devint alors très morcelée car chacun des dirigeants grecs s'étaient repliés là où bon leur semblait, certains s'étaient replié vers Platées alors que d'autres allaient vers les hauteurs, laissant les Athéniens, les Spartiates et les Tégéens seuls face aux Perses.
Dès que la nouvelle parvint aux troupes perses, le général Mardonios ordonna à ses troupes de se lancer à la poursuite des troupes ennemies. C'est alors que les Spartiates, les Tégéens et les Athéniens se retrouvèrent assaillis par les Perses. Les Spartiates et les Tégéens étaient engagés contre la cavalerie légère perse. Pausanias demanda aux Athéniens de venir les soutenir mais ces derniers étaient déjà engagés contre la phalange thébaine (alliée aux Perses).
Bien que les Perses fussent supérieurs en nombre, les Grecs réussirent à leur tenir tête dans un combat acharné. Pendant plusieurs heures, les combats ne bougèrent guère d'emplacement. Toutefois, les Spartiates qui combattaient vaillamment réussirent à s'approcher des troupes d'élites qui constituées la garde du général Mardonios. Dans les combats, un lanceur spartiate nommé Aeimnestus lui lança une pierre qui frappa de plein fouet sa tête. Mardonios mourut sur le coup.
Pendant ce temps, les Athéniens prirent le dessus sur les Thébains qui avaient subis de lourdes pertes. Les alliés des Perses se replièrent en même temps que les Perses après la perte de leur dirigeant, mais dans une autre direction, loin de la contre-attaque grecque. En effet, bien que certaines unités perses eurent réussi à se replier dans leur camp, le fort ne put résister aux assauts des Grecs et fut très vite détruit et pillé. La victoire était alors Grecque.
Hérodote prétend que la bataille navale de Mycale, menée par Léotychidas II de Sparte et Xanthippe d'Athènes, fut remportée le même journée. Ainsi grâce à ces deux victoires, l'invasion Perse de la Grèce fut stoppée...
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