Les annales de la compagnie wisigothique - Chapitre III

El Presidente
Thématique
7 mars
2015

Nous poursuivons les aventures de la compagnie wisigothique avec le deuxième chapitre. Pour rappel, mon objectif est de raconter ma campagne avec les Wisigoths d'une manière romancée en étant le plus proche possible de la réalité historique, tout en y incorporant des éléments de fiction : Les Annales de la compagnie wisigothique, une chronique nommée ainsi en hommage au romain de Glen Cook.

Liste des épisodes

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Chapitre III
C'est la fête

Notre progression vers la Dardanie s'effectua sans heurt. Notre peuple semblait heureux malgré que nous devions marcher durant des heures, parfois des jours. Certains avaient tout de même eu la chance de recevoir des charrettes, construites par les ateliers d'Ataulf.

Deux saisons s'écoulèrent. Le printemps et l'été nous furent bénéfiques, apportant toute la nourriture dont nous avions besoin. Nous n'hésitions pas à prendre les ressources des colons romains, il n'y avait personne pour les défendre. Nos armées étaient reconstituées et un heureux mariage fut célébré entre Wallia et sa douce, Wulfilo. Tout se passait pour le mieux, mais il nous fallait très vite trouver de l'argent. L'entretien de deux grandes armées coûtait bien trop cher et nos revenus se limitaient à de simples pillages et aux ateliers d'Ataulf.

Un jour, un corbeau nous apporta un drôle de message. Il provenait du roi des Greuthunges, un certain Cannabas. Il nous proposait de faire la paix et, en échange, il nous offrirait de l'argent. Nous avions totalement oublié que nous étions en guerre, mais Alaric, dans sa réponse, omit ce détail. Bien au contraire, le bougre demanda plus d'argent, ce que Cannabas accepta. Voilà nos coffres de nouveau remplis... pour un temps du moins.

Les annales de la compagnie wisigothique - Chapitre I  Les annales de la compagnie wisigothique - Chapitre I
Les annales de la compagnie wisigothique - Chapitre I  Les annales de la compagnie wisigothique - Chapitre I

Assaut sur Scupi

À l'automne 397, nous arrivâmes à proximité de la cité de Scupi, notre nouvel objectif, mais Wulfila nous informa que les armées romaines se faisaient de plus en plus pressantes et pouvaient à tout moment nous tomber dessus. Heureusement, il fourvoya avec succès la Legio IV Flavia Felix du général Anatolius Cato, nous laissant un peu de répit. Pour une fois qu'il servait à quelque chose cet espion...

La compagnie noire fut choisie pour mener l'assaut sur la petite cité sans défense de Scupi. Il fallait plutôt voir cela comme un entraînement pour nos gars, vu l'opposition que nous offraient les Romains.

Nous prîmes une nouvelle fois nos habitudes en envoyant des boulets enflammés sur la tour qui nous faisait face, au sud de la cité. Ce serait un peu bête de perdre des gars, alors que nous pouvions l'éviter en détruisant le plus rapidement possible leur défense.

Sûrement par désespoir, des equites éclaireurs trouvèrent judicieux de charger nos archers. Nos guerriers germaniques, qui se trouvaient juste derrière l'unité d'archers attaquée, arrivèrent à leur rescousse, suivis par nos guerriers à cheval situés sur notre aile gauche. Le combat ne dura pas longtemps et la cavalerie romaine fut anéantie. Nos pertes étaient infimes.

La tour étant détruite, il était temps pour nos guerriers et nos archers d'avancer pour attaquer les Romains qui nous attendaient, ou plutôt restaient paralysés sur le champ de bataille. L'assaut de nos guerriers germaniques fut terrible et ne laissa aucune chance à ces troufions. Une véritable promenade de santé.

Nos gars pensaient déjà la victoire acquise, mais il restait encore une troupe de limitanei à abattre. Celle-ci se cachait derrière des barricades et ne savait pas si elle devait fuir le combat ou défendre encore la cité. Les limitanei n'eurent pas beaucoup de temps pour tergiverser. Aussitôt la barricade détruite, ils souffrirent d'une vague déferlante de joyeux guerriers. Le combat était déjà terminé et nos pertes étaient ridiculement faibles.

L'argent récolté à la suite du pillage de Scupi permit d'améliorer nos troupes germaniques qui devinrent alors plus féroces. Aussitôt le pillage terminé, Alaric ordonna la marche vers une nouvelle cité romaine : Salona. Celle-ci était aux mains des Romains occidentaux. C'était la première fois que nous allions rencontrer ces Romains-là.

Nous approchâmes de la cité durant l'hiver 398. Pendant ce temps, Wulfila nous informa que les Romains d'Orient rassemblaient une grande force militaire pour tenter de nous anéantir. Il avait une nouvelle fois fourvoyer la Legio IV Flavia Felix avec succès. Nous craignons depuis le début que ce jour arrivât, mais nous étions préparés à les recevoir. Nous avions encore une longueur d'avance sur eux, il ne fallait pas que le siège de Salona tarde trop. De plus, notre situation économique n'était pas terrible, nous manquions de plus en plus de liquidité.

Toutes solutions étaient bonnes apprendre, surtout lorsque la Macédoine nous contacta pour arranger un mariage entre une fille d'Alaric et un noble de haut rang. En échange nous reçûmes une dot qu'il était difficile de refuser. Et les Iazyges nous proposèrent une alliance défensive bienvenue.

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Les annales de la compagnie wisigothique - Chapitre I  Les annales de la compagnie wisigothique - Chapitre III

Le début de la fin

Le printemps 398 marqua un tournant dans notre histoire. Tout d'abord, il fut décidé d’entraîner Wallia à l'art de la guerre, Alaric le prit sous son aile pour l'y aider.

Ensuite, notre roi ordonna à Ataulf d'attaquer Domavia, une cité romaine située à l'est de notre position, à quelques journées de marche. L'Armée des Morts devait ensuite nous rejoindre aussitôt la cité tombée afin de prendre ensemble la cité de Salona.

Wulfila nous avait rejoints et fut envoyé au nord pour surveiller les armées romaines qui pourraient tenter une approche, si bien que nous étions désormais aveugles dans le sud.

C'est alors que la Compagnie noire posa le siège devant Salona pendant qu'Ataulf et ses soldats attaquèrent Domavia. Ces derniers revinrent quelques jours plus tard satisfaits du devoir accompli et les coffres légèrement mieux remplis qu'avant. Malheureusement, il n'y avait pas grand-chose à prendre dans cette petite cité. Nous espérions que la prise de Salona serait plus fructueuse.

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La cité romaine était un grand port fortifié, il n'était pas possible de l'attaquer directement. Alaric décida alors d'attendre quelques mois, le temps d'affamer la population. Les Romains au nord ne semblaient pas très menaçants, ils étaient aux prises avec nos amis quades et nos frères ostrogoths. Par contre, nous ne savions pas ce qu'il en était au sud, mais au diable l'avarice, il nous fallait cette cité !

L'été se profilait et les Romains arrivèrent. Plus précisément, quatre légions romaines venues d'Orient, dont la Legio IV. Près de 100 000 hommes débarquèrent du sud pour nous faire payer les ravages que nous avions commis dans leur maudit empire. Nos forces se composaient de 80 000 guerriers, femmes et hommes prêts à en découdre. Nous avions la rage tout comme ils avaient la haine du Wisigoth. Le combat s'annonçait épique, mais il pouvait aussi signifier la fin de notre voyage...

Les annales de la compagnie wisigothique - Chapitre III
  • Aymdef El Présidente, Rédacteur en chef, Testeur, Chroniqueur, Historien Email | Twitter
  • "L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien." George S. Patton