Chronique rétro : Sunset Riders
D'abord sorti sur borne d'arcade en 1991 et débarqué sur Mégadrive en 1992, Sunset Riders est un jeu de run'n gun classique développé par Konami dans un univers encore peu représenté à cette époque : le western. Il a été précédé quelques années auparavant par Gun.Smoke ou Wild Gunman sur NES.
Au lancement du titre, le joueur est mis dans l'ambiance : un coucher de soleil, deux cavaliers et un Yippie-yay craché peniblement par la Megadrive... Pas de doute, on est bien dans un titre qui va sentir bon la poudre et la poussière.
On appuie sur Start, on choisit son personnage et on se lance dans un shooter typique des années 90 : on avance de gauche à droite en dégommant tout ce qui traverse l'écran. Le tout sur 4 niveaux, sans compter les bonus.
Une ambiance parfaite et stéréotypée
La première force de Sunset Riders est son ambiance. Alors oui, on est clairement face à ce qui se fait de plus cliché dans le genre. Mais justement, c'est pour ça qu'on l'adore !
On retrouve tout ce qui faisait le sel des westerns de cette époque : un train, des femmes à sauver, une hacienda, de la dynamite, des bandits... Tout à été condensé pour avoir l'impression de se retrouver dans un classique du western-spaghetti ou de John Wayne.
Le héros qui poursuit la diligence dans les niveaux bonus, le combat sur un train en mouvement... Même les boss rentrent parfaitement dans les cases : un chef indien, un chef de gang... Bref, tout ce qu'on pouvait imaginer du Far West avec des yeux d'enfants se retrouve ici mis en place pour faire vivre une fantastique chevauché au joueur.
L'animation n'est pas en reste avec de nombreux petits détails qui viendront agrémenter le tout : personnage en feu, danseuse de saloon, des canards... Attention toutefois, ce côté cliché, même assumé, peut ne pas plaire à tous, mais ce titre vient de l'arcade et endosse pleinement son héritage sur console.
Sans oublier non plus que le jeu dispose d'une musique entraînante et dynamique, pour peu que vos oreilles arrivent à résister au son qui sort d'une Megadrive (en effet le chipset sonore de cette machine à une bien mauvaise réputation, qui n'est pas usurpé).
Une jouabilité au diapason de l'ambiance
À défaut d'un scénario en béton (il s'agit d'un titre arcade on le rappelle), Sunset Riders se pare d'un gameplay parfaitement adapté à ce type de jeu : 8 directions de tir, une glissade, un saut et la possibilité de s'accrocher aux plates-formes au-dessus de vous, seront vos principales armes pour venir à bout des 4 niveaux proposés par cette aventure.
En plus de ceci, dans la version arcade, vous avez le choix entre quatres chasseurs de prime venus éliminés les hors-la-loi les plus recherchés de l'Ouest :
- Billy Cool qui manie un revolver et parle avec un fort accent.
- Cormano Wild portant un poncho mexicain et un sombrero qui manie un fusil à double canon.
- Bob brandissant un fusil qui parle avec un accent sud-américain.
- Steve qui manie également des revolvers similaires à Billy.
Le titre vient même se doter d'un mode coop très appréciable et d'un mode versus complètement inutile pour pimenter vos soirées. Il est à noter que la difficulté du titre est réglable dans les options et que finir le titre avec l'un ou l'autre des personnages n'apporte rien de plus.
Finalement, Sunset Riders serait presque le titre de western parfait de l'époque, mais il y a un hic...
Un portage raté
En effet, la version console est bien différente de celle de l'arcade. Du côté de SEGA, ce sont 4 boss qui passent à la trappe sans trop de justification et 2 personnages jouables ont disparu. De plus, les boss ne sont plus doublés, seulement remplacés par des bulles de texte... On pourra aussi noter une palette de couleur tirant plus sur le marron. Visuellement, cette version est nettement en deça.
Et pour finir, il y a une différence de qualité sonore flagrante, en même temps la Megadrive et son chipset audio n'avaient pas une bonne réputation.
La version SNES, elle, subira visiblement une censure (courante de la part de Nintendo à cette époque) et fera disparaître les Amérindiens d'un niveau pour les remplacer par les ennemis communs du jeu (par contre, le boss indien sera quant à lui conservé). Notre héros n'embrassera plus de nombreuses femmes, mais se contentera de bonus.
Les portages ratés existaient déjà à cette époque et clairement Sunset Riders en est l'exemple parfait.
Conclusion
Sunset Riders est un jeu qui nous fait vivre son ambiance western. Le titre assume pleinement son héritage arcade et les clichés inhérents à cette période.
Même si la version Megadrive est la moins bonne des 3, elle reste néanmoins agréable et rappelle de bon souvenir le temps d'une soirée ou deux. Il n'y a pas de quoi obtenir le statut d'indispensable, mais l'univers étant si peu représenté que le titre mérite sa place dans votre ludothèque. Vous passerez un bon moment dans une aventure certe courte, mais qui transpire à fond son amour du Far West.
Sunset Riders est disponible sur l'eShop de la Switch dans version Arcade.
- MrNoise Ancien membre
- "NUTS !" - réponse du Général Anthony McAuliffe face à une demande de reddition formulée par l'attaquant allemand.