Info sur le jeu
PlateformePC Windows
ÉditeurWastelands Interactive
DéveloppeurWastelands Interactive
Date de sortieJuin 2012

Strategic War in Europe

Fantômas
11 juin
2012

Strategic War in Europe est un wargame au tour par tour prenant place durant la seconde guerre mondiale. Il  est un de ces jeux bénéficiant d'un bon  rapport  qualité/prix dès leur sortie. Version « light » de Time of Fury (testé sur HistoriaGames), le jeu permet de revivre au choix, l'ensemble de la seconde guerre mondiale ou d'entrer à l'une des années clés de la guerre et de diriger la ou les factions de son choix.

En effet, plutôt que de ne mettre en place que deux blocs pour ce conflit mondial, le jeu permet de jouer au niveau d'un ou plusieurs pays afin de faire ou refaire l'histoire. Bien entendu, le jeu étant au tour par tour, chaque faction ne peut être jouée que lors du tour qui lui est spécialement consacré.

Une version allégée de Time of Fury...

La première chose que l'on remarque en jouant à Strategic War in Europe, c'est son design tout droit sorti de Time of Fury. Les fenêtres, les unités et leurs caractéristiques, le gameplay, tous rappellent Time of Fury, ce n'est pas étonnant vu que ce sont les mêmes développeurs qui sont derrières ces deux jeux. En revanche, le jeu étant une version allégée de Time of Fury, une partie ne dure au maximum que 70 tours et la map est donc rétrécie. Notons que celle-ci, faite d'hexagones, ne respecte pas à 100% l'Europe dans sa forme.

Il y a en plus du tutorial, deux modes de jeu : un mode rapide où le joueur choisi de rejoindre l'un des trois camps de la guerre (allié, Axe ou Komintern) et donc d'en diriger les pays, ou un mode de jeu personnalisé où le joueur choisi le ou les pays qu'il souhaite incarner. Dans les deux modes, le choix de l'année où la partie débute est paramétrable.

Test de Strategic War in Europe  Test de Strategic War in Europe

Strategic War in Europe met avant tout l'accent sur les combats, mais ils ne sont pas le seul aspect jouable. Il y a d'abord la diplomatie. Le joueur peut déclarer la guerre, créer des alliances, faire pression sur un pays pour que celui-ci rentre en guerre ou même tenter un coup d'État. Les options diplomatiques sont donc peu nombreuses, mais permettent de faire plus que dans beaucoup de jeux où les seules options disponibles sont celles de déclarer la guerre ou de demander la paix.

Le joueur a aussi la possibilité de lancer des recherches technologiques et d'acheter des unités. Les recherches technologiques permettent des avancées dans l'armement ou les doctrines militaires. Plus vous investissez dans un secteur (infanterie, chars, marine...) plus les recherches se font rapidement. Les recherches aboutissent à des doctrines renforçant  les troupes concernées mais peuvent aussi débloquer des « niveaux » pour des unités. Un niveau correspond en fait à une avancée technologique qui rend le matériel précédent obsolète. Pour quelques points de production, le joueur peut améliorer ses unités. Celles-ci changent alors d'apparences.

Enfin, la fenêtre d'achat permet d'acheter des unités, mais aussi des points spéciaux permettant des redéploiements stratégiques, des assauts amphibies ou des transports par navires. Les achats se font en points de production qui dépendent du pays et de son industrialisation. Ainsi, le Royaume-Uni bénéficiera de plus de points de production par tour que d'autres pays comme l'Irak.

Test de Strategic War in Europe
Test de Strategic War in Europe  Test de Strategic War in Europe

Sur terre, sur mer ou dans les cieux, la guerre est partout...

L'aspect primordial du jeu reste celui des combats. Pour bien expliquer les différentes facettes de la guerre dans Strategic War in Europe, je décrirais les opérations sur les différents théâtres possibles. Chaque unité dispose de points d'action lui permettant de bouger ou d'attaquer un ennemi au cours du tour de sa faction. Le joueur aura donc à sa disposition des corps ou des armées d'infanterie, de blindés, d'avions et des flottes de navires.

Commençons par les combats sur terre. Ceux-ci opposent les unités terrestres. Pour lancer une attaque, il faut que les unités soient côte-à-côte. Le résultat du combat varie selon les caractéristiques des unités mais aussi du terrain. Celui-ci peut favoriser l'attaquant ou le défenseur. Une fois le combat résolu, les pertes s'affichent sous forme de pourcentages au dessus des unités impliquées. Il peut arriver qu'une des unités ne subisse aucune perte ! Bien entendu, si une unité subie des pertes lourdes, elle peut battre en retraite.

Pour maximiser les pertes de l'ennemi, le joueur peut avoir recours à une attaque multidirectionnelle ! Ces attaques impliquent plusieurs unités d'un même camp contre une seule unité ennemie. Les dégâts infligés sont généralement plus élevés lors de ce genre d'attaques et permettent de sortir de situations compromettantes.

Les unités terrestres peuvent participer à des assauts amphibies. Chaque assaut amphibie coûte un certain nombre de points « d'assaut amphibie » en fonction du type de l'unité. Ces points doivent être achetés. Les unités peuvent aussi utiliser des navires de transports pour aller de ports en ports alliés. Ces points aussi s'achètent. Enfin, une unité qui a été sévèrement étrillée ou bien qui est dans un secteur inactif, peut être sujette à un redéploiement stratégique. Ceux-ci coûtent aussi des points à acheter et  permettent de mettre hors de danger une unité, de redéployer son effort de guerre une fois un pays vaincu ou bien d'essayer de masser des troupes pour enrayer une avancée ennemie.

Avec les combats terrestres viennent les combats aériens. De même que l'infanterie, l'aviation dispose de points d'actions pour agir. A la place d'un déplacement libre, l'aviation peut changer la place de sa base d'accueil afin d'être proche du front. Bien entendu pour attaquer, celle-ci n'a pas besoin d'être côte-à-côte de l'ennemi. Elle dispose d'un rayon d'action assez large par rapport aux autres unités. Dans l'aviation, on distingue deux grands genres, les chasseurs et les bombardiers. Les chasseurs ne peuvent attaquer que les ennemis aériens et peuvent aussi défendre les unités alliées de son secteur attaquées par des avions ennemis en attaquant ces derniers. Les bombardiers quant à eux servent à attaquer les cibles terrestres.

Enfin, vient la marine. Celle-ci est composée de navires de guerre et de sous marins. Celle-ci se déplace dans les zones stratégiques des océans et des mers et peut attaquer des cibles côtières mais aussi d'autres navires. Les différents types de navires ont chacun une attaque pouvant viser les cibles côtières : il peut s'agir de bombardements pour les destroyers et autres navires de bataille ou de frappes aériennes pour les porte-avions. Notons la possibilité de lancer des frappes aériennes sur les flottes ennemies.  Les combats entre flottes se déroulent automatiquement et les résultats sont donnés avant le tour du joueur, en même temps que le récapitulatif des convois. Ces convois permettent de renforcer les unités en territoire ennemi ou loin du territoire national. Si ces convois n'atteignent pas leurs destinations par exemple parce que des navires ennemis les ont coulés, les unités qui devaient recevoir ce ravitaillement seront affaiblies. En résumé, pour assurer la réussite d'un débarquement, vérifiez bien que les navires ennemis sont loin de votre tête de pont afin de ne pas subir de pénalités sous peine de voir vos troupes rejetées à la mer.

Ces combats permettent de faire avancer vos troupes jusqu'à vos objectifs afin de remporter la partie au terme du nombre limite de tours défini. Pour l'Axe il s'agira de détruire les alliés et le Komintern (URSS), pour les alliés de détruire l'Axe eT le Komintern ou de faire la paix avec ce dernier et pour le Komintern de triompher des alliés (ou de faire la paix avec eux) et de l'Axe.

Test de Strategic War in Europe
Test de Strategic War in Europe  Test de Strategic War in Europe

Et l'histoire dans tout ça ?

Strategic War in Europe permet au joueur d'incarner une faction de son choix parmi 25 en 1939, ce nombre diminuant au fil des années en raison des pays vaincus. On peut remarquer que les événements ne sont pas tous respectés. En ce qui concerne les dates d'invasions, celles-ci sont en grande partie respectées du moment que le joueur ne prend pas de cours l'histoire. Ainsi, dans ma dernière partie, je dirigeais les alliés. En Novembre 1939, à l'aide de quelques unités françaises et britanniques j'ai attaqué le Reich allemand. Celui-ci a contre-attaqué et a réussi à vaincre la France en février 1940. L'Italie de son côté, est restée neutre et ce pendant tout le conflit.

On est donc bien loin d'un respect historique total. De même, les événements comme les grandes batailles et opérations ne sont pas forcement respectés. Les USA ne sont pas entrés en guerre lors de ma première partie. Je n'ai donc pas pu lancer un débarquement en Normandie de grande envergure, les Britanniques combattant déjà sur 4 fronts ! (Italie, Afrique du Nord, Grèce et sud de la France). Les traités tels le traité Molotov-Ribbentrop et des alliances ne sont aussi pas respectés. L'Italie reste neutre, l'URSS n'attaque pas la Pologne... Bien entendu, ceci est pardonnable, Strategic War in Europe étant une version « light » de Time of Fury et surtout cela le rend parfaitement rejouable.

Au niveau des unités, chaque faction possède une photo d'époque pour illustrer son unité (dans le cadre avec les caractéristiques). Celle-ci reflète bien les caractéristiques de l'unité : un corps blindé de niveau 1 aura une photo d'un char de 1939, peu armé et peu blindé, tandis qu'une armée blindée de niveau 3 possédera la photo d'un char plus récent et mieux équipé. Les unités ont des noms cohérents et celui-ci peut-être modifié. Ainsi, les forces françaises libres combattaient pour les Britanniques dans ma dernière partie, la France n'étant plus jouable. Les navires quant à eux possèdent les noms de véritables navires. Ainsi, le HMS Aurora a appuyé les troupes débarquant en Italie.

Les unités sont représentées sur la map par une illustration représentant leur type et indiquant leurs points d'actions et leur force. Malheureusement, ces illustrations ne sont pas uniques aux factions. Un bombardier de niveau 2 français sera représenté sur la map par un Stuka.

7.5
Strategic War in Europe

Version minime de Time of Fury, Strategic War in Europe est un wargame au tour par tour satisfaisant pour ceux qui ne possèdent pas Time of Fury ou bien qui chercheraient à découvrir le monde des wargames. Bénéficiant d'un rapport qualité/prix nettement favorable, il permettra au joueur de passer quelques heures à faire et refaire l'histoire seul ou à plusieurs (en hotseat).
Intérêt historique :
  • +Prix
  • +Accessible
  • +Rejouable
  • +Nombre de factions
  • +Les scénarios "What if"
  • +IA coriace
  • +Hotseat
  • -Moins complet que Time of Fury
  • -Réalité historique incomplète

  • Lyrik Ancien membre d'HistoriaGames
  • "I'm ashamed of you, dodging that way. They couldn't hit an elephant at this distance" Major général John Sedgwick avant d'être mortellement frappé par une balle sudiste...