Info sur le jeu |
Plateforme
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Éditeur
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Développeur2x2 Games |
Date de sortieNovembre 2011 |
Unity of Command
Vous êtes à la recherche d'un wargame pout débuter ou pour étancher votre soif ?, ou bien le Front de l'Est est votre passion ? Alors Unity of Command est fait pour vous !
Développé par un petit studio croate, Unity of Command peut faire pâle figure au premier aspect. Encore un wargame au tour par tour se déroulant durant la seconde guerre mondiale, plus particulièrement sur le Front de l'est, ce n'est pas très original pourrait-on se dire. Et pourtant, le jeu est surprenant à plus d'un titre...
Un Wargame parmi tant d'autres...
Unity of Command peut sembler ne pas être très original. À première vue, voici un wargame comme il en existe beaucoup d'autres. Vous êtes mis à la tête d'une armée qu'il faudra mener à la victoire dans un laps de temps délimité, sur une carte divisée en Hexagones, les fameux Hexes. Chars, fantassins, infanterie motorisées, les unités composants votre armée non rien d'exceptionnel.
On constate d'emblée que le principe du jeu est simple : chaque camp joue à tour de rôle, le joueur doit remplir ses objectifs tandis que l'IA tente de l'en empêcher. Pour cela, vos unités disposent de points d'actions leur permettant de se déplacer et d'agir. Allez à tel endroit vous coûtera tant de points et attaquer ne sera possible que s'il vous en reste. Vous disposez en outre d'une monnaie (prestige) gagnée après chaque victoire, qui vous permet de recruter de nouvelles unités, d'en améliorer certaines en leur adjoignant du nouveau matériel (chars, canons…) ou encore de renforcer les unités ayant subies des pertes.
On l'aura compris, Unity of Command se concentre donc essentiellement sur les combats. Ici, pas de diplomatie, juste la guerre. Les attaques sont résolues en confrontant la force de l'attaquant à la défense de l'adversaire. Des modificateurs, comme le type de terrain, la météo ou l'approvisionnement, apparaissent toutefois pour modifier les résultats. L'attaque et/ou la défense des unités varient en fonction de ces résultats et ces facteurs peuvent à eux seuls faire de vos redoutables panzers des forces peu efficaces face à une infanterie entrainée et retranchée sur un terrain qui lui est favorable. Les modificateurs font partis des éléments qui permettent au jeu de se démarquer un peu de la concurrence.
...Mais qui parvient à se démarquer par certaines fonctions...
Je parlais précédemment du ravitaillement. C'est l'un des facteurs cruciaux qui peut transformer une victoire sûre en une défaite catastrophique. La logistique est donc l'un des aspects fondamentaux du jeu. Vous disposez sur la map de plusieurs sources de ravitaillements ayant chacune des rayons d'effets. Chaque unité présente dans ces rayons est ravitaillée. Ajoutez à cela des lignes de chemins de fer venant agrandir ces zones. Là apparait le problème. Vous ne disposez pas de zones d'actions étendues à l'infini et à partir d'une certaine distance, vos troupes tomberont à cour de ravitaillement. Elles deviennent d'abord moins efficaces et finissent par ne plus pouvoir agir et finissent par faire des cibles faciles. Néanmoins, il est possible de ravitailler ses unités par voie aérienne ou d'étendre les zones d'effets des sources de ravitaillements à l'aide de bonus.
L'autre aspect vraiment intéressant du jeu est le système de bonus accordés aux deux camps au début de chaque tour. Frappe aérienne, extension des zones de ravitaillement, actions de partisans, destruction ou construction de ponts, il y en a vraiment pour tous les goûts.
Ces bonus sont vraiment utiles. Imaginez : Vous dirigez les forces allemandes et remarquez que l'un de vos objectifs est défendu par de très bonnes unités regroupées près de la seule voie d'accès. En bombardant les unités ennemies et en construisant un pont un peu plus loin, vous arrivez à contourner l'ennemi affaibli par vos frappes aériennes, et le coupez de tout ravitaillement, facilitant ainsi votre tâche. Ces bonus s'intègrent donc très bien au jeu, et l'IA n'hésitera pas à l'utiliser contre vous.
La dernière surprise remarquable du titre est l'IA. Lorsque je pense à l'IA de ce jeu, le premier mot qui me vient à l'esprit est « coriace ». Bien loin de se cantonner à un rôle de figurant aux attaques symboliques, l'IA fait tout pour vous empêcher de remplir vos objectifs : elle attaque vos points faibles, coupe vos lignes de ravitaillement, regroupe ses forces avant de contre attaquer, consolide ses points faibles...
Pour vous donner une idée, je vais vous raconter l'une de mes parties dans la campagne allemande : Mes troupes faisaient face, sur un front continu, à l'ennemi. Mes objectifs : prendre plusieurs villes. Je décidais donc de lancer une attaque de diversion au Sud impliquant quelques unités blindées et beaucoup d'infanterie tandis que la vraie attaque se déroulerait au nord. Mes offensives réussirent à franchir les lignes adversaires et la victoire semblait à portée de canon. Mais un tour suffit à faire la différence. Un tour après mon offensive, l'IA réagit : Elle envoya ses unités en arrière renforcer le front Nord pour me ralentir, tandis qu'au Sud elle repoussait ma diversion, parvenant même à traverser mes lignes et occuper des zones m'appartenant. Les troupes au Sud furent renforcées en vitesse par quelques unités, mais l'IA parvint, en manœuvrant, à effectuer un large encerclement ! Mes troupes au Sud tombèrent peu à peu à cours d'approvisionnement et furent étrillées lors de violents affrontements. Heureusement, quelques troupes au Nord parvinrent à se frayer un chemin jusqu'à la zone d'opération Sud et rompirent l'encerclement en causant de lourdes pertes aux Soviets.
La manœuvre ennemie m'avait fait perdre deux tours. Malgré les éclatantes victoires qui suivirent, je perdis la partie : une ville appartenait toujours à l'ennemi. En effet, en me retardant deux tours et en affaiblissant mes unités de première ligne, les Soviétiques ont pu renforcer cet objectif avec tous les débris d'unités leur restant dans le secteur Sud, lançant même des contre-attaques suicidaires mais retardatrices !
...Et son fond historique fidèle.
Unity of Command permet de revivre les combats qui eurent lieu en 1942 au sud du Front Est, dans les environs de Stalingrad. Au cours de la campagne solo, vous devrez soit mener les Allemands à la victoire, soit aider les Soviets à sauver leur patrie en repoussant l'envahisseur germain. D'ailleurs, la campagne comporte des embranchements et inclus en plus des missions « historiques », des scénarios de type « What if ? ». Le jeu est aussi jouable en multijoueur, soit dans un système similaire à la campagne (un joueur doit remplir ses objectifs, l'autre doit l'en empêcher) soit dans des parties où les deux joueurs ont des objectifs à remplir.
Du côté du contexte c'est du vu et déjà vu, mais le soin apporté aux explications et débriefings est vraiment poussé. Les enjeux sont expliqués, un rapide descriptif replace l'action dans le contexte et les forces et bonus disponibles ainsi que le nom des officiers en charge sont affichés. Quand la partie débute, vous recevez vos objectifs ainsi que les grandes lignes de la stratégie à suivre.
Les unités que vous mènerez sont fidèles à celles ayant participées aux combats : outre leur nom, leur expérience de combat, c'est aussi leur nationalité qui renforce l'aspect historique. En effet, il sera possible de voir évoluer aux côtés des Allemands des soldats italiens ou hongrois.
Enfin un petit mot sur la réalisation. Celle-ci vient renforcer le tout. Unity of Command est vraiment réussi d'autant plus qu'une petite configuration parvient à le faire tourner aisément. Coloré, le jeu se montre agréable à regarder et à jouer. Les designs des unités diffèrent selon leur nationalité. On distinguera donc à vue d'œil les unités italiennes ou hongroises en raison de leur casque ou de leurs véhicules.
Unity of Command
- +Réalisation
- +Gestion de la logistique
- +Le système de bonus !
- +IA excellente
- +Facilité de prise en main
- -Encore la Seconde Guerre mondiale
- -IA qui peut paraître difficile pour les novices.
- Lyrik Ancien membre d'HistoriaGames
- "I'm ashamed of you, dodging that way. They couldn't hit an elephant at this distance" Major général John Sedgwick avant d'être mortellement frappé par une balle sudiste...