Info sur le jeu
Plateforme
  • PC Windows
  • PlaySTation 3
  • Xbox 360
ÉditeurUbisoft
DéveloppeurUbisoft Montréal
Date de sortie
  • Novembre 2011 (PS3, Xbox 360)
  • Décembre 2011 (PC)

Assassin's Creed : Revelations

El Presidente
Thématique
Époque moderne
17 septembre
2012

À quelques semaines de la sortie de Assassin's Creed III, revenons sur le dernier épisode en date, celui mettant fin à la saga d'Ezio Auditore da Firenze, et qui est censé nous révéler moultes et moultes informations sur la destinée de Desmond et les mystères l'entourant.

Votre aventure reprend exactement là où s'était arrêté Brotherhood. Après ce qui s'est passé dans cet épisode, Desmond se retrouve dans le coma. Pour le sauver, Rebecca, Shaun et un mystérieux William, le remettent dans l'Animus. Desmond s'y retrouve piégé avec un certain Sujet 16 qui lui explique qu'il doit continuer sa synchronisation avec ses ancêtres Altaïr et Ezio afin de se synchroniser avec eux, ce qui permettra à Desmond de sortir de son coma... bref, toujours aussi compliquée cette histoire.

Assassin's Creed : Revelations clôture-t-il à merveille l'histoire entourant Ezio ou est-il l'épisode de trop ? Réponse avec ce qui suit...

Test de Assassin's Creed : Revelations
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Le poids des ans

Pour éviter de se retrouver avec un nouvel épisode ressemblant comme deux gouttes d'eau à ces prédécesseurs, les développeurs ont eu la bonne idée de vieillir notre cher Ezio tout en changeant l'environnement de notre aventure. Exit ainsi le jeune et bondissant Ezio, gambadant sur les toits des plus beaux édifices d'Italie. Place dorénavant au sage Ezio, âgé de 52 ans mais toujours aussi souple et agile, qui cette fois-ci gambade sur les toits des bâtiments de Constantinople. Avec l'âge, on notera que la respiration d'Ezio se fait plus haletante à la moindre performance d'escalade, renforçant un petit peu plus l'immersion.

Avec sa barbe et ses cheveux grisonnants, notre ami florentin acquiert beaucoup plus de classe, et cela se ressent dans les combats. En effet, bien que la pratique des combats des épisodes précédents soit identique - il faut toujours cliquer au bon moment et être bien dans le rythme si l'on ne veut pas se prendre une contre-attaque - des nouveaux mouvements et nouvelles mises à mort sont ajoutés à la panoplie du maître assassin qu'est devenu Ezio. De plus, ce dernier utilisera d'avantage son arme à feu qu'il cache dans sa manchette, pour une meilleur combinaison d'attaques au corps à corps, toujours aussi palpitantes, et d'attaques à distance, bien utile dans certain cas, notamment contre les ennemis lourdement armés.

Les différents types d'ennemis (léger, vif et rapide, lourd), introduits avec Assassin's Creed II, sont aussi préservés, donnant ainsi un sens tactique au jeu. Vous devrez ainsi réfléchir à quelles armes utilisées pour tels adversaires au cours des nombreux combats auxquels vous serez confrontez. Vous aurez fort à faire, tant les combats sont nombreux, beaucoup trop même, diront certain, pour un jeu d'assassinat censé privilégier l'infiltration et la furtivité. Si vous n'aimez pas la méthode brutale, vous pouvez toujours choisir la ruse surtout lorsque votre cible est isolée. Par les airs, par derrière, depuis un puit, le rebord d'un bâtiment, par l'empoisonnement... toutes les méthodes sont bonnes et toujours aussi jouissives.

D'autant plus qu'un élément du jeu a subi une refonte, le sens de l'aigle, cette capacité qui permet à Ezio de voir des choses que le commun des mortels ne pourrait voir. Dorénavant, en activant cette vision spéciale, vous pourrez suivre le comportement des ennemis, voir leur cheminement pour leur tendre une embuscade par exemple.

Une autres nouveautés à fait son apparition dans Revelations, il s'agit de la fabrication de bombes. Vous pouvez à partir d'un certain moment de votre aventure, confectionner et personnaliser vos propres bombes. Trouver des ingrédients en fouillant les corps de vos victimes ou en trouvant des coffres, puis les rassembler sur un établis. Ces ingrédients donnent divers résultats à vos bombes (fumigène, collante, poison...), ainsi des dizaines de choix sont possible. Une bonne idée donc, permettant de varier le gameplay et un bon moyen de varier les combats. Envoyer une bombe fumigène dans la mêlée, activer votre vision d'aigle et faites vous plaisir...

Enfin, un autre élément fait son apparition dans la série, et pas des moindres. Il s'agit du crochet. Un outil fortement appréciable qui facilitera les déplacements du vieillissant Ezio notamment dans ses escalades et ses sauts d'un bâtiment à un autre. Le crochet faisant office d'allongement du bras, vous aurez ainsi accès avec une plus grande facilité, et cela dès le début, à tout les coins et recoins de la carte. De plus, ce crochet permettra à Ezio de glisser d'un bâtiment à un autre, à l'aide d'une corde tendue. Ce crochet servira également pour les combats, uniquement pour faire une esquive.

Toutes ces nouveautés amènent un plus indéniable à la série, mais il aurait fallu les rendre véritablement utiles, en tout cas pour ce qui est du jeu solo. En effet, une fois bien maîtrisés, les combats sont d'une grande facilité au point de rendre ces nouveautés presque inutiles, voire quasi inutiles. Poser une bombe de proximité sur le passage d'un garde ennemi que vous aurez repéré grâce à votre vision d'aigle pour l'assassiner est certes gratifiant mais le jeu nous pousse au combat, toujours au combat. Ceux-ci se révèle d'autant plus facile car dans la plupart des cas, pour liquider votre adversaire, vous userez d'une bonne vieille contre-attaque vif et efficace éliminant en un coup votre adversaire à l'intelligence perfectible. Ou bien encore plus simple, vous ferez appel à vos alliés...

Test de Assassin's Creed : Revelations
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Band of Brothers Version 2.0

En effet, vos alliés assassins, introduits avec Brotherhood, sont de nouveau de la partie et ceux-ci vous aideront à de nombreuses reprises. D'un simple appel, ils apparaîtront et tueront toutes cibles ennemies se présentant dans le périmètre. Vous devrez leur assigner des missions pour qu'ils acquièrent de l'expérience et ainsi être plus performant et avoir un meilleur équipement. Ces missions permettent également de gagner de la précieuse monnaie ainsi que des ingrédients pour les bombes). Mais avant cela, vous devrez les recruter durant une bonne partie de votre aventure. Hommes et femmes souhaitant que les choses changent seront de parfaits candidats. Vous aurez pour certains, des petites missions à réaliser pour pouvoir les recruter, pour d'autres vous devrez les sauver des gardes qui les persécutent.

En tant que maître de la confrérie des assassins à Constantinople, Ezio devra accomplir un certain nombre de missions annexes afin d'agrandir son territoire. Il s'agit d'une redite des épisodes précédents, puisqu'il s'agira de prendre le contrôle d'une tour et d'assassiner le chef des gardes du quartier. Une fois les différentes zones en votre possession, vous devrez les protéger puisque les gardes de la ville lanceront des contres-attaques. Un nouveau mode de jeu se met alors en place où il s'agira de répartir différents types d'assassins sur les toits et la rue principale du quartier qui sont attaqués pour le défendre. Vous pouvez également placer des barricade et d'autres éléments viendront s'ajouter à votre liste de matériels au cours du jeu. Rien de bien transcendant, rien de bien difficile non plus, mais ça a le mérite de varier le gameplay.

Comme révélé précédemment, Desmond devra se synchroniser avec Ezio mais aussi Altaïr, le héros assassin du premier volet de la série, pour pouvoir se sortir de son état comateux. Revetation propose alors deux histoires différentes qui se rejoignent à la fin... mais je n'en dirai pas plus sous risque de spolier. Votre incarnation principale reste Ezio, mais certain moment de votre aventure, sous forme de flash-back, vous place dans la peau d'Altaïr. Celle-ci vous révéleront des petites choses sur l'Histoire de la confrérie des assassins, sur le passé d'Altaïr mais aussi sur son avenir. Vous verrez ainsi ce qui se déroule après Assassin's Creed. Par contre, les gens s'attendant à de grosses révélations seront certainement déçus. De plus, Altaïr manque cruellement de charisme comparé à maître Ezio, et ses phases d'action sont pour le moins inintéressantes puisqu'elles se résume à devoir foncer dans le tas, tête baissée et épée à la main. En fait, "Revelation", le titre, ne concerne qu'Ezio pour sa quête finale, et en aucun cas, cela concernait nous autres joueurs. Nous n'apprenons rien de nouveau que ce que l'on savait déjà.

Bien que le solo possède une durée de vie conséquente, surtout si vous voulez le finir à 100%, vous pouvez vous adonner au multijoueur, ce même multijoueur introduit dans Brotherhood. On garde le même principe, en le rehaussant avec des améliorations bienvenues le rendant plus complet et plus dynamique. Vous pouvez désormais personnaliser votre avatar (costumes et armes) et créer une guilde. De plus, le multijoueur est scénarisé, plus vous montez en niveau, plus vous débloquerez des informations sur la société Abstergo. De nouvelles cartes et deux nouveaux modes font leur apparition, "Deathmatch" et "Assaut de Reliques". Ce dernier permet à deux équipes de 4 joueurs de s'affronter sur une grande carte à la recherche d'une relique.

Test de Assassin's Creed : Revelations
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Konstantinoupolis ou la ville de Constantin

Passons maintenant à notre zone de jeu, Constantinople, la Nouvelle Rome, plus connu depuis 1930 sous le nom d'Istanbul. Un des points forts et remarquables de la série des Assassin's Creed est la reconstitution des villes historiques, de leurs ambiances, leurs architectures, leurs populations et leurs monuments. Revelations n'échappe pas à la règle, tant c'est un réel plaisir de parcourir les rues de Constantinople. Seul bémol, on ne peut entrer à l'intérieur des monuments les plus célèbres.

Le 23 mai 1453, la ville est prise par la force par les Ottomans menées par Mehmed II. Depuis lors la ville sera transformée en une véritable métropole où se mêle chrétiens orthodoxes (appelé Roumis) et Turcs. Les sultans tour à tour développent et embellissent la ville de bains, citernes et mosquée dont la plus célèbres est Sainte-Sophie (Hagía Sophía), une ancienne église chrétienne devenue une mosquée sous le sultanat de Mehmed II.

Les personnages historiques que l'on rencontre dans le jeu ne sont pas légion. Pouvaient-ils faire autrement ? Peut-être que non. Vous ferez tout de même la connaissance d'un jeune Turc dénommé Soliman, ce même qui sera connu quelques années plus tard sous le nom de Soliman 1er le Magnifique, un des monarques les plus éminents du monde méditerranéen du XVIème siècle, à l'apogée de l'Empire Ottoman sur le plan économique, politique et militaire. Vous ferez également la rencontre, bonne ou mauvaise, de son oncle Ahmet, Manuel Paléologue, Piri Reis (grand amiral de la flotte ottomane passionné de carte). Il y a également une galerie de personnages fictifs dont Sofia Sartor, dont le personnage est inspiré d'une peinture d'Albrecht Dürer intitulée Portrait d'une jeune vénitienne, et Yusuf Tazim, un brave assassin qui vous aidera à vous faire une place dans Constantinople. Contrairement aux précédents épisodes, ces personnages manquent terriblement de profondeur, on arrive pas à les détester, à les chérir ou à s'intéresser à eux. Tout est fait pour que l'aventure soit accès essentiellement sur Ezio.

Hormis les personnages historiques, il y a les monuments historiques, certes en moins grand nombre que dans Brotherhood ou Assassin's Creed II, mais toujours aussi bien reconstitués. Mention spéciale pour Hagia Sophia, la Tour Galata construite par les Génois en 1348, l'hippodrome de Constantinople ou la mosquée de Beyezid. Vous pouvez voir des illustrations de tous les monuments historiques de la ville sur notre forum (voir le topic). On regrette toutefois la redondance des modèles pour les mosquées qui se ressemblent pour la plupart.

Un autre bon point au sujet de la reconstitution de Constantinople est celui de son ambiance. Pour faire simple, on s'y croirait, au point de sentir les différents encens lorsque l'on se promène dans le Grand Bazar. Tout y est, les tapis turcs, les différentes cultures qui coexistent, le foisonnement de couleur, les tenues de la population, les jardins remplis de fleurs luxuriantes, les palmiers, l'atmosphère sableuse... bref c'est une réussite sur ce plan là.

Test de Assassin's Creed : Revelations
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6.5
Assassin's Creed : Revelations

Ça n'est pas Byzance
Pour conclure, Assassin's Creed : Revelations est un épisode qui laisse perplexe. Était-il vraiment nécessaire ? Non pour le joueur lambda, oui pour le fan de la série. Est-il une réussite ? Oui, mais l'histoire aurait mérité un tout autre traitement. Alors certes les combats sont toujours aussi géniaux, mais les nouveautés de ce nouvel opus ne sont pas franchement utiles. Reste Constantinople qui émerveille toujours autant et qui est la véritable réussite de cet opus. Est-ce que ça en fait un jeu à avoir absolument ? Cela dépend si vous êtes fan ou non. Heureusement, la durée de vie étant conséquente, vous en aurez pour votre argent.
Intérêt historique :
  • +Une bonne durée de vie
  • +Une grande liberté
  • +Visiter Constantinople au XVIème siècle à pied ou sur les toits
  • +La modélisation des monuments antiques
  • +De nombreuses missions secondaires et de nombreux défis
  • -L'histoire avec Ezio et Altaïr quelconque
  • -L'histoire entourant Desmond toujours si peu intéressante
  • -L'infiltration toujours en deçà par rapport au combat
  • -Les mosquées qui se ressemblent presque toutes

  • Aymdef El Présidente, Rédacteur en chef, Testeur, Chroniqueur, Historien Email | Twitter
  • "L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien." George S. Patton