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Eugen Systems revient avec un quatrième et dernier versus, sa série d'articles mettant en opposition deux divisions parmi les nouvelles qui seront présentes dans le DLC Men of Steel.

Bien que Men of Steel ait l'intention de se concentrer sur les divisions d'infanterie, les développeurs ont choisi de nous présenter tout de même deux nouvelles divisions blindées "exotiques", une pour chaque camp.

Il s'agit de la 1ère division blindée hongroise, la 1. Páncélos Hadosztály, pour l'Axe, et la brigade blindée bulgare, la Bronirana Brigada, pour les Alliés.

1. Páncélos Hadosztály

Bien qu'elle ait été créée le 1er novembre 1942, la 1. Páncélos Hadosztály n'est réellement devenue une formation de combat qu'à partir de la mi-1944. Entre-temps, elle avait été dépouillée de la plupart de ses véhicules pour créer la 1st Field Armored Division ad hoc, qui a été déployée et détruite en URSS, puis utilisée comme unité d'entraînement pour la 2. Páncélos Hadosztály qui avait la priorité pour l'organisation.

Vers la mi-1944, la division disposait à peine de 50 chars, principalement à des fins d'entraînement, et son infanterie motorisée n'avait pas de moyens de transport motorisés. Tout a changé lorsque la Roumanie, l'ennemi juré de la Hongrie, a changé de camp fin août !

La 1. Páncélos Hadosztály a alors reçu la priorité la plus élevée en matière d'équipement, doublant sa force de chars dans les dix premiers jours de septembre. Pour réaliser un tel exploit, l'armée hongroise a utilisé toutes les ressources disponibles, comme les unités d'entraînement, les dépôts, les réserves d'usine, etc. Elle a également rééquipé le nouveau bataillon d'assaut d'artillerie avec des StuG, Marder ou Zrinyi plus récents, et a renvoyé leurs Toldi et Turan d'occasion. L'infanterie a été motorisée en réquisitionnant des camions civils.

Enfin prête pour la guerre

Vers la mi-septembre, lorsque la division a finalement affronté les Roumains, elle disposait de plus de 120 chars, une quantité impressionnante cachant le fait qu'ils étaient tous des Toldi et Turan hongrois, donc obsolètes à ce stade de la guerre. À cela s'ajoutaient environ 40 canons antiaériens/antichars Nimrod et une demi-douzaine de voitures blindées Csaba.

Pourtant, la division était encore loin d'être complète : le régiment d'infanterie était en sous-effectif, disposait de seulement quelques canons antichars moyens (40 mm) et s'est vu attribuer des Panzerfaust pour compenser le manque de canons lourds (PaK 40) !

La première confrontation de la division avec les Roumains a eu lieu près d'Arad, le 13 septembre. La division était alors soutenue par des éléments de la 6th Replacement Infantry Division (c'est-à-dire des troupes de réserve) ainsi que par le 7th Assault Gun Battalion (StuG). Bien que la 1. Páncélos Hadosztály ait rapidement dispersé et poursuivi la cavalerie roumaine, elle a rapidement rencontré des problèmes. Tout d'abord, dès le lendemain à Păuliș, où la 6th Replacement Infantry Division qu'elle soutenait fut tenue en échec pendant cinq jours par les cadets obstinés d'une école de sous-officiers.

Le 20 septembre, la contre-offensive hongroise avait échoué lorsque les Soviétiques sont venus en soutien à leurs nouveaux alliés roumains : la 6th Replacement Infantry Division a été submergée par les éléments de tête de leur 53rd Army, de nouveau près d'Arad. La 1. Páncélos Hadosztály a contre-attaqué les chars soviétiques plus lourds et mieux armés, en simulant une retraite pour les amener sur un terrain plus favorable et contre-attaquer avec l'aide de Stukas allemands. À la fin de la journée, les Soviétiques avaient abandonné 23 chars sans perte du côté hongrois. Néanmoins, les Hongrois ont dû évacuer Arad à nouveau le 22 septembre.

Retraite et disparition

Leur réaction habile a appris l'humilité aux Soviétiques et pendant quelques jours, ces derniers sont restés plus prudents, effectuant des reconnaissances. Mais le 24 septembre, la 53rd Army regroupée a frappé à nouveau, cette fois avec toute sa force. Ce devait être les jours de gloire du 7th Assault Gun Battalion, car lors de la bataille qui a suivi, ses 30 machines ont détruit 67 chars soviétiques. Pendant ce temps, la 1. Páncélos Hadosztály travaillait en étroite collaboration avec le KG Ameiser, un groupe de combat de la 22. SS-Freiwilligen Kavallerie-Division.

Malgré une défense courageuse, la Third Army hongroise ne pouvait pas résister à une telle attaque, même avec l'aide allemande. La 1. Páncélos Hadosztály, tout comme le 7th Assault Gun Battalion et la 22. SS-Freiwilligen Kavallerie-Division, ont dû battre en retraite jusqu'à ce qu'ils atteignent Budapest, où ils ont péri dans le célèbre siège de la ville (Noël 1944-13 février 1945).

La 1. Páncélos Hadosztály en septembre 1944

Au cours de sa campagne du 13 au 25 septembre, la 1. Páncélos Hadosztály a connu deux phases, d'abord offensive puis défensive, qui seront représentées dans le jeu.

Les éléments organiques de la 1. Páncélos Hadosztály seront disponibles pendant toutes les phases (tant que la force des unités permet d'avoir une carte complète), ainsi que les StuG du 7th Assault Gun Battalion.

En phase A/B, il pourra également compter sur des éléments de la 6th Replacement Infantry Division qui, bien que découragés, combleront les lacunes en infanterie et en armes antichars de la 1. Páncélos Hadosztály.

En phase B/C, il recevra des renforts du KG Ameiser sous forme de nouveaux SS-Kav.-Jäger (et de soutien).

Bronirana Brigada

La Bulgarie sera une nouvelle nation mineure introduite avec le DLC Men of Steel et elle arrivera avec la Bronirana Brigada. Bien que désignée comme une brigade blindée, cette unité est en réalité plus proche en taille d'une division.

La Bulgarie pendant la Seconde Guerre mondiale

Bien que le tsar Boris III de Bulgarie admirait ouvertement Adolf Hitler, il est resté neutre pendant les premiers mois de la Seconde Guerre mondiale. Mais en Mars 1941, il a accepté de rejoindre le Pacte tripartite (l'Axe) lorsque le Führer allemand a demandé un passage sur son sol pour les troupes allemandes et italiennes attaquant la Grèce. En retour, il obtiendrait des gains territoriaux sur la Grèce et la Yougoslavie, l'alternative étant d'être la prochaine cible possible pour une invasion.

Pourtant, malgré son adhésion à l'Axe, la Bulgarie n'a pas pris une part active ni dans les campagnes grecque ou yougoslave, mais était prête à intervenir dans ses territoires nouvellement acquis en Macédoine et Thrace. Elle n'a pas non plus déclaré la guerre à l'Union soviétique le 22 juin 1941, mais a accepté d'envoyer un corps d'occupation en Serbie pour alléger le fardeau des Allemands. La politique de la Bulgarie était celle de "concilier l'Allemagne en faisant de nombreuses concessions relativement peu importantes", selon le secrétaire du tsar Boris, sans s'impliquer trop dans les affaires internationales.

Cependant, malgré les circonvolutions de ses dirigeants, la Bulgarie a été entraînée dans la Seconde Guerre mondiale... Le 28 août 1943, le tsar Boris décède subitement, laissant le trône à son fils âgé de 6 ans, Simeon, et à une régence. Le nouveau gouvernement, bien que toujours pro-allemand dans l'âme, a commencé à envisager des moyens d'échapper à l'alliance allemande, et donc à la guerre, et a cherché des contacts avec les Alliés. Malgré le remplacement du Premier ministre pro-allemand par un Premier ministre pro-Alliés en juin 1944, la situation de la Bulgarie ne s'est pas améliorée : le débarquement de Normandie a anéanti tous les espoirs d'un débarquement allié dans les Balkans, auquel la Bulgarie aurait pu se joindre. La situation de la Bulgarie était alors insignifiante pour les Alliés occidentaux, tandis que l'Armée rouge avançait rapidement vers ses frontières à la suite de l'opération Bagration et de ses opérations ultérieures.

La situation s'est rapidement aggravée avec la défection de la Roumanie pour les Alliés le 23 août, permettant aux troupes soviétiques d'atteindre la frontière bulgare sans encombre. Le 27, la Bulgarie s'est déclarée neutre, mais malgré les concessions faites à Staline, telles que le désarmement des troupes allemandes, elle a retardé autant que possible la déclaration de guerre à l'Allemagne. Lorsqu'elle l'a finalement fait le 7 septembre, l'URSS venait de déclarer la guerre à la Bulgarie elle-même ! Pendant une journée, le 8 septembre, le pays était donc en guerre à la fois avec l'Allemagne et les Alliés ! Les forces soviétiques ont franchi la frontière, ne rencontrant aucune résistance de la part des troupes bulgares, tandis qu'à Sofia, un coup d'État a renversé le gouvernement, le remplaçant par un gouvernement pro-soviétique.

Sous cette nouvelle direction, la Bulgarie mobilisa trois armées contre les Allemands et leurs alliés en retraite, entrant en Yougoslavie en septembre. Leur première action pendant la Seconde Guerre mondiale fut l'offensive de Niš pour bloquer les troupes allemandes qui se retiraient vers la Grèce.

La Bronirana Brigada avant 1944

La Brigade Blindée Bulgare joua un rôle majeur dans l'opération de Niš.

Avant de rejoindre l'Axe en Mars 1941, l'armée bulgare ne disposait que de trois compagnies de chars, équipées de chars britanniques Vickers et tchèques LT-35. En se rangeant du côté de l'Allemagne, elle a reçu des R-35 français capturés, suffisamment pour en former une quatrième compagnie. En Juin de cette même année, deux compagnies supplémentaires ont été formées. Les six ont ensuite été regroupées dans le Broniran Polk, ou Armored Regiment, mais qui était déjà une petite brigade de facto puisqu'en plus du groupe de chars, elle disposait de sa propre reconnaissance, d'infanterie motorisée, d'artillerie motorisée et de services.

De Juillet 1941 à Août 1944, le "régiment" s'entraîna sous la surveillance attentive des conseillers allemands. Au cours de l'année 1942, son organisation fut modifiée pour se rapprocher de la structure et de l'équipement d'une Panzerdivision allemande, tandis que l'armée bulgare tentait d'obtenir des véhicules plus modernes de son allié. Après de longues négociations, il fut décidé en 1943 que l'Allemagne livrerait des Panzer IV et des StuG plus récents.

En septembre 1943, le régiment blindé fut transformé en une brigade blindée, comprenant un régiment de chars, un régiment d'infanterie motorisée, un régiment d'artillerie, un bataillon de reconnaissance blindé, un bataillon antichar, un bataillon antiaérien et un bataillon du génie. Selon toutes les indications, il s'agissait d'une petite division.

Le 12 août 1944, les conseillers allemands déclarèrent la brigade enfin prête au combat, mais ils se demandèrent immédiatement quel était son emploi prévu, la Bulgarie s'orientant de plus en plus ouvertement du côté des Alliés. À la fin du mois, les Allemands avaient envoyé secrètement une équipe spéciale en Bulgarie pour mettre les chars et les canons d'assaut hors de combat immédiatement s'ils recevaient un tel ordre.

Cependant, la Bronirana Brigada avait été mise en alerte et avait été déplacée hors de ses casernes trois jours avant le coup d'État et le changement d'alliance, et les Allemands ne pouvaient rien y faire. La brigade s'est déplacée en Serbie dès le 5 septembre avec pour ordre de repousser les Allemands le plus loin possible de Sofia. La brigade blindée inexpérimentée a eu son premier goût du sang... et ses premières pertes sur le terrain. En raison d'un mauvais travail de reconnaissance, une compagnie entière de chars est tombée sur un champ de mines et a été perdue.

Opération de Niš

Pendant ce temps, les forces bulgares (à savoir les première, deuxième et quatrième armées) ont été mises à la disposition du 3rd Ukrainian Front du maréchal soviétique Tolbukhin et ont reçu l'ordre d'attaquer les forces allemandes en Serbie, tandis que les forces soviétiques et yougoslaves devaient avancer vers Belgrade. L'offensive bulgare s'est rapidement enlisée face à la contre-attaque de la 7. SS-Freiwilligen Gebirgs-Division "Prinz Eugen".

La Bronirana Brigada a été appelée pour percer les défenses allemandes, avec un bataillon d'infanterie supplémentaire du 32nd Infantry Regiment. Cette fois-ci, elle s'en est mieux sortie, bien que à un prix élevé : la 7.SS a été repoussée, mais les pertes (irremplaçables car les Allemands ne livreraient plus de remplacements à ce stade) ont forcé la brigade à réorganiser ses trois bataillons de chars en seulement deux. Poursuivant les Allemands en retraite, la brigade a été amenée à opérer sur un terrain très difficile où les vieux chars tchèques étaient beaucoup plus à l'aise que les chars allemands plus lourds, parvenant à "grimper" des pentes considérées comme inadaptées pour les chars afin d'attaquer des points forts allemands en montagne.

La brigade a continué à combattre jusqu'en Novembre, où les pertes et le manque de pièces détachées l'ont rendu impossible à maintenir en fonctionnement. Elle a été dissoute le 5 décembre 1944 et son personnel renvoyé en Bulgarie.

Les Bulgares dans Steel Division 2

À son apogée, la Bronirana Brigada comptait environ 135 chars, dont 65% étaient des T-IV (Panzer IV G & H) et le reste des Škoda Š-35 (LT-35) et des Praga P-38 (LT-38), ainsi que 18 voitures blindées SdKfz. 222 et SdKfz. 223 et 50 T-III (StuG III G). Avec des PaK 40, des Flak 88 mm, des le.FH 18M en soutien,... Si vous avez déjà rêvé de jouer une Panzerdivision de 1942, c'est ça... mais du côté des Alliés !

L'infanterie conservait son armement local, avec une majorité de SMG ZK-383, de fusils et carabines Mannlicher et de LMG ZB-26.

La Bronirana Brigada sera renforcée par un bataillon du 32nd Infantry Regiment, renforçant ainsi son bras d'infanterie très réduit. Mais ceux-ci conservent l'organisation bulgare, avec des effectifs très importants (14 !) dans les escouades mais presque pas d'armes antichar d'infanterie, ainsi que des équipements non-allemands. Elle peut également compter sur des forces partisanes légères yougoslaves opérant dans la région de Niš.

L'armée de l'air est un mélange d'avions allemands, plus anciens pré-guerre (tchèques, polonais) et de début de guerre (français, italiens), ainsi que d'un Kb-11 Fazan produit localement.

N'ayant aucune expérience de combat lorsqu'elle est engagée dans l'opération de Niš, aucune des troupes terrestres bulgares ne pourra bénéficier d'un statut de vétéran 2. Cela ne s'applique pas à l'armée de l'air, qui avait une certaine expérience des combats contre les raids aériens alliés au-dessus de la Bulgarie.