Skull & Bones en dit plus
Le jeu de grande piraterie d'Ubisoft continue son offensive promotionnelle sous le pavillon de la Gamescom, et paraît toujours décidé à sortir la veille du prochain God of War, mais on objectera que les pirates ne sont pas reconnus pour leur bon sens.
En marge du salon, nos confrères d'IGN ont recueilli les confidences d'Elisabeth Pellen et Ryan Barnard, respectivement directrice créative du titre et directeur du développement. Ils confient que « L'intérêt de la terre est qu'elle vous offre une zone de sécurité où personne ne peut vous attaquer [...] Le rôle du pirate est de faire des allers-retours entre la terre ferme, où vous pouvez construire et personnaliser votre navire, et également échanger des ressources, avant d'aller sur l'océan pour voler une précieuse cargaison que vous pourrez ensuite ramener. Donc, à partir de la terre, en plus de la construction et de la formation, vous pouvez également prendre des contrats pour gagner de l'argent avec d'autres pirates [...] Alors que votre réputation d'infamie commence à se répandre dans l'océan Indien, vous aurez accès à votre propre repaire de pirates d'où vous pourrez démarrer votre ascension en fabriquant et en faisant passer en contrebande des marchandises illégales et de grande valeur. »
Les deux directeurs insistent notamment sur le fait que l'océan indien de Skull & Bones n'a pas été abordé comme une bête plaine aquatique éventuellement parsemée de tempêtes et de proies générées aléatoirement, mais comme un espace vivant et organique : son contenu changera régulièrement et aléatoirement, et opportunités et personnages ne resteront pas au même endroit, pour encourager au maximum l'exploration et l'exploitation de routes maritimes propices au pillage.
Mme Pellen précise aussi que « répartis dans le monde entier, vous trouverez des avant-postes où vous pourrez rencontrer des passeurs ou des rebelles locaux luttant contre les corporations marchandes. Nous les appelons des zones éphémères, car les PNJ que vous rencontrerez dans ces avant-postes ne seront pas toujours les mêmes. Ils voyagent aussi. Ils se déplacent d'un endroit à un autre. Lorsque vous vous connectez à Skull & Bones, la première chose à faire est de regarder votre carte et de voir où se trouvent les routes commerciales, où se trouvent les marchands, avant de sélectionner le bon navire et de l'approvisionner, de l'équiper et de mettre les voiles dans la direction qui vous intéresse le plus ».
Ubisoft Singapour détaille un peu plus l'objet de son travail : l'océan tel qu'il sera dépeint en jeu.
« Notre eau est essentiellement un maillage déformant, et ce maillage déformant impacte la physique du navire », explique Kris Kirkpatrick, le directeur technique principal de Skull & Bones. « Le bateau interagit réellement avec les vagues et plusieurs autres données physiques. Donc, il y a la flottabilité et il y a la traînée. Cela affecte jusqu'où le bateau ira dans l'eau, à quelle vitesse il le traversera. Chaque navire doit être différent en fonction de sa taille et de son poids. Étant donné que la voile est un objectif, les mécanismes navals ont dû évoluer au-delà là de ce que nous avons vu dans Assassin's Creed Black Flag. Des éléments tels que le poids des objets dans votre soute et la direction du vent doivent tous être pris en compte. [...] La direction du vent affecte en fait la vitesse de votre navire », explique-t-il. « Donc, le joueur doit suivre le vent, et un bon joueur naviguera mieux avec le vent dans le dos, et virera mieux, et sera donc un meilleur navigateur. Mais [...] Skull and Bones n'est certainement pas un simulateur de voile hardcore. Vous n'avez pas besoin d'être un marin pour jouer [...] et être capable de comprendre ce qu'il faut faire », promet Barnard, « mais au fur et à mesure que vous apprenez à mieux utiliser le vent, et que vous apprenez ce que votre poids implique, vous verrez qu'il y a des avantages à être un meilleur capitaine et un meilleur navigateur ».
Pour aller plus loin, Mr Kirkpatrick explique que l'océan indien possèdera un système météo complet permettant de rencontrer des pluies légères, puis des de véritables tempêtes tropicales dévastatrices, qui doivent être ressenties comme de vraies menaces par les joueurs, d'autant qu'elles seront dynamiques. Les vagues seront alors véritablement meurtrières et pourrons inonder et endommager le bateau, sa coque ou ses gréements ; les éléments déchaînés vont aveugler le navigateur et assombrir l'écran, vous empêchant de détecter à temps certaines menaces, ce que vos opposants pourront exploiter à leur avantage.
De plus, les eaux dans lesquelles nous allons naviguer devraient être différentes, selon que l'on soit en haute mer ou dans des parages côtiers, à proximité des côtes africaines ou indonésiennes, ou encore si le bateau du joueur tente de remonter un grand fleuve dans les terres. Bien sûr, l'iconographie permettra de se repérer dans le monde en identifiant les étendards, qu'ils soient français, farah, hollandais, britanniques ou autres.
Enfin, que serait un pirate sans trésor ? Mme Pellen explique que nous pourrons « être distrait par des morceaux de carte que vous trouverez dans une bouteille, et cela vous mènera vers un trésor [...] Sur une île isolée, vous pouvez trouver un navire qui cherche de l'aide. Vous pouvez décider d'escorter ce navire en premier, avant de retourner vers la proie que vous aviez commencé à suivre. Quelque chose que nous avons implémenté dans le jeu est que parfois, selon la valeur ou les propriétés de la cargaison que vous transportez, vous pouvez attirer des ennemis spécifiques, tels que des pirates voleurs. Vos rivaux essaieront d'avoir leur part du gâteau ! Il y a beaucoup de trésors cachés dans tous les avant-postes. Vous devez monter à bord de certains navires et voler des trésors, ou vous pouvez également récupérer des épaves pour trouver d'autres morceaux de carte. Ensuite en suivant des indices dans certains dessins et certains points de repère, une fois que vous avez trouvé la bonne île, vous pouvez également utiliser une boussole terrestre qui vous aidera à trouver l'emplacement du trésor. »
Pour aborder des aspects plus techniques, Ubisoft précise que le jeu sur PC sera proposé en résolution 4K et compatible HDR, que son taux d'IPS ne sera pas verrouillé et qu'il utilisera des outils graphiques tels que le ray tracing, le DLSS et le FSR. Il sera possible de bidouiller tout ça à loisir en poussant ou en réduisant certains taquets visuels dans les options.
Afin de lutter contre la triche, il est prévu que le système battlEye, déjà utilisé sur Rainbow Six : Siege, surveille les serveurs du jeu en permanence (où les joueurs seront répartis selon leurs niveaux d'infamie et s'ils veulent jouer en JcJ ou non) et bannira définitivement les joueurs dès la première tentative d'infraction.
Rendez-vous donc le 8 novembre prochain, pour vérifier si toutes ces belles promesses sont tenues.