La Ferté, seul fort de la Ligne Maginot tombé au combat

L'Amiral
8 juillet
2016

La Ligne Maginot, dont la construction a débuté en 1928, est le bouc-émissaire parfait pour la défaite de 1940. Dans l'imaginaire collectif de nos jours, ce sentiment d'inutilité de cette ligne fortifiée est tenace. Mais la réalité est bien différente.

Alors qu'elle est décrite s'établissant des Ardennes à Menton, la Ligne Maginot a souffert durant l'après-guerre alors qu'elle a parfaitement tenu son rôle. L'ouvrage de La Ferté, dans les Ardennes, est le seul à être tombé aux mains de l'ennemi et à avoir vu ses 107 membres d'équipage succomber.

La Ferté, l'ouvrage à l'extrême limite du plus gros dispositif français

Vue du bloc 2, une cloche à droite et la tourelle à éclipse à gauche.
Vue du bloc 2, une cloche à droite et la tourelle à éclipse à gauche.

L'histoire de la Ligne Maginot se développe sur plusieurs périodes. Craignant une nouvelle guerre avec l'Allemagne, la France décide de se doter, dans les années 1920, d'un système défensif sur les frontières de l'Est (Alsace – Moselle). Ce n'est pas une idée neuve : depuis le Second Empire, des forts sont érigés aux frontières avec l'Allemagne (les plus connus étant Douaumont ou Vaux près de Verdun). Mais avec la récupération de l'Alsace-Moselle en 1918, ces nouvelles frontières sont à défendre, et les fortifications doivent accompagner les progrès de l'armement. Le rôle de la Ligne Maginot est ainsi défini comme un rôle purement défensif et retardataire : les ouvrages fortifiés doivent retenir l'ennemi le temps que la mobilisation des troupes soit terminée ou que les renforts soient amenés.

Vue d'un créneau de tir pour fusil-mitrailleur 24/29. Le tuyau en bas permet de récupérer les douilles et donne dans le fossé devant.
Vue d'un créneau de tir pour fusil-mitrailleur 24/29. Le tuyau en bas permet de récupérer les douilles et donne dans le fossé devant.

Un ouvrage fortifié de la Ligne Maginot est une véritable ville souterraine : il est décomposé en blocs de combat (les plus gros ouvrages compteront plus de 15 blocs) qui sont reliés entre eux par des galeries souterraines. On utilise le terme « équipage » emprunté à la Marine pour désigner la garnison d'un ouvrage de la Ligne Maginot, car son fonctionnement est identique à celui d'un sous-marin : une fois les portes extérieures fermées, l'ouvrage est autonome et se défend (presque seul). Afin de pouvoir tenir longtemps, chaque ouvrage comporte des cuisines pour la troupe, des chambrées, une salle des machines pour permettre l'approvisionnement en électricité, des magasins à munitions, un local radio, une infirmerie, etc... d'ailleurs, un luxe pour l'époque, les ouvrages sont équipés en eau courante, en électricité et ont le chauffage, ce qui n'est pas toujours le cas pour les habitants des campagnes dont sont issus les membres de l'équipage.

En septembre 1935, la construction de l'ouvrage débute. Elle se terminera le 1er janvier 1938, lors de sa livraison à l'Armée. L'ouvrage fait alors partie du secteur fortifié de Montmédy, appelé un « nouveau front » car est une part d'une extension tardive de la Ligne Maginot (votée à partir de 1934). Les plans initiaux prévoyaient trois blocs (c'est-à-dire trois « bâtiments » théoriquement autonomes) : deux de combat (réunissant les armes principales) et un d'entrée (pour les hommes et munitions). Mais les restrictions budgétaires sont passées par là : deux blocs seulement seront construits, mêlant bloc d'entrée et bloc de combat. L'ouvrage n'a pas d'artillerie : l'armement se compose de canons de 47mm et 25mm antichars, de mitrailleuses Reibel et de fusils-mitrailleurs 24/29 de 7,5mm. L'artillerie est répartie dans des casemates construites aux alentours : celle d'Aveney et celle de Margut. Ces casemates sont des ouvrages beaucoup plus petits, qui n'ont que des rôles retardateurs et qui ne permettent pas de tenir un front très longtemps (d'où leur nom d'ouvrages d'intervalles, « remplissant » les intervalles entre les plus gros ouvrages).

Chambre de tir du bloc 1, avec le canon de 47mm à droite et le jumelage de mitrailleuses à gauche.
Chambre de tir du bloc 1, avec le canon de 47mm à droite et le jumelage de mitrailleuses à gauche.

La Ligne Maginot se développe sur le principe de couverture réciproque : chaque ouvrage est à portée de tir de ses voisins qui sont répartis sur ses côtés. Ainsi, sur trois ouvrages, si celui du milieu est attaqué, alors il pourra demander à ses voisins de gauche et de droite d'ouvrir le feu avec leur artillerie sur l'ouvrage. Les postes de combats étant enterrés (et les pièces à 35 mètres sous terre), l'ouvrage ainsi bombardé ne craint rien, mais les troupes ennemis situées sur ses superstructures sont grandement exposées. Or, c'est ce principe qui a conduit à la perte de l'ouvrage de La Ferté : étant le dernier gros ouvrage plus au Nord, il n'y avait que l'ouvrage du Chesnois, situé plus à l'est, pour le couvrir... mais ses canons de 75mm étaient en limite de portée. L'ouvrage de La Ferté avait ainsi un flanc découvert que l'ennemi pourrait utiliser afin de neutraliser l'ouvrage en toute sécurité.

Un équipage soudé mais pris dans la tourmente des combats de 1940

Vue aérienne de l'ouvrage de La Ferté. On peut distinguer les réseaux de barbelés et le monument en bas à droite.
Vue aérienne de l'ouvrage de La Ferté. On peut distinguer les réseaux de barbelés et le monument en bas à droite.

Comme nous l'avons vu plus haut, la Ligne Maginot ne s'arrête pas à l'ouvrage de La Ferté ; ainsi, dire que la Ligne Maginot ne protège pas les Ardennes et leur forêt est faux. Il n'y avait pas de gros ouvrages tels celui de La Ferté, mais une multitude de casemates avec un armement plus léger et bien sûr une capacité à tenir un siège moindre qu'un ouvrage enterré. Ces casemates s'étendaient jusqu'à la Manche, et couvraient donc la Belgique, donnant une protection légère. C'est donc une erreur de dire aujourd'hui que la Ligne Maginot s'arrête dans les Ardennes : oui, la Ligne Maginot « lourde » s'y arrête, mais elle continue bien plus loin, de la Manche à la Corse (les troupes alpines de la Ligne Maginot infligeront de sévères pertes aux Italiens en juin 1940).

L'équipage de l'ouvrage de La Ferté se compose de 106 soldats : trois officiers, neuf sous-officiers et quatre vingt quatorze hommes de troupe. Afin de faire fonctionner cet ouvrage, plusieurs armes sont représentées :

  • L'infanterie du 155ème Régiment d'Infanterie de Forteresse (abrégé en RIF) qui s'occupe de la défense de l'ouvrage avec l'utilisation des armes comme les mitrailleuses (75 hommes).
  • Des électromécaniciens du 3ème Régiment du Génie, chargés de l'entretien des générateurs électriques de l'ouvrage.
  • Des téléphonistes du 18ème Régiment du Génie, chargés des communications via TSF (Téléphonie Sans Fil) ou via téléphone filaire avec les autres ouvrages.
  • Et enfin, cinq artilleurs du 169ème Régiment d'Artillerie de Position (artilleurs affectés à l'utilisation des pièces d'artillerie dans les forts de la Ligne Maginot) en tant qu'observateurs d'artillerie. C'est eux qui transmettent les coordonnées de tirs aux autres ouvrages afin d'effectuer des tirs de couverture.
Le lieutenant Bourguignon.
Le lieutenant Bourguignon.

L'ensemble est commandé par le Lieutenant Maurice Bourguignon, un officier de 32 ans. Dans l'ouvrage depuis septembre 1939, les troupes passent la « Drôle de guerre » à fortifier les alentours, à poser des barbelés, à entretenir le fort mais aussi à établir des relevés topographiques. Les dessus de l'ouvrage n'ont toutefois pas été fortifiés, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de barbelés, ni entre les deux blocs. La défense des alentours est composée de troupes du 23ème Régiment d'Infanterie Coloniale du colonel Cuzin.

L'attente chez les hommes est longue, et le moral baissa durant l'hiver 1939-1940. L'équipage alterne parties de football sur les dessus de l'ouvrage, chasse au blaireau... autant d'occupations qui traduisent le manque d'action dans le secteur. Or, le vendredi 10 mai sonne le début de l'invasion allemande, et avec elle, le début de la face mobile de la guerre. Le village de La-Ferté-sur-Chiers, en contrebas de l'ouvrage, est évacué le 11 mai, et les hommes du 23ème RIC occupent les bâtiments et fortifient le village. Le lieutenant Bourguignon est sur le pied de guerre : mais les Allemands se dirigent d'abord vers Sedan. L'aile gauche du dispositif allemand, notamment la 71. ID (division d'infanterie) commandée par le général Weisenberger, va affronter la Ligne Maginot par l'ouvrage de La Ferté, nommé Panzerwerk 505 par leurs services.

Les premiers tirs de l'ouvrage sont ordonnés le 15 mai. La tourelle à éclipse de l'ouvrage (une tourelle blindée qui, par un mécanisme, sort de terre pour tirer et y retourne pour éviter les tirs) ouvre le feu à la mitrailleuse sur des troupes allemandes s'approchant. La casemate Ouest, avec une pièce de 75mm, va alors tirer 800 obus la journée du 15 mai sur les troupes allemandes (alors que la consommation réglementaire est fixée à 200 !).

Photo allemande d'époque montrant les impacts de 88mm dans une cloche.
Photo allemande d'époque montrant les impacts de 88mm dans une cloche.

Le 16 mai, le général Weisenberger reçoit l'ordre de prendre l'ouvrage de La Ferté. De gros moyens d'artillerie lui sont confiés, ainsi qu'une escadrille de chasseurs-bombardiers Stuka. De plus, des mortiers lourds de 210mm, appelés Mörsers, viennent d'arriver de Belgique. Les Allemands ont un rapport de force largement favorable. Des canons de flak de 88mm sont prévus pour effectuer des tirs directs sur les cloches (postes de combat en surface de l'ouvrage, inamovibles). Au soir, les Allemands n'ont pas réussi à prendre le village fortifié de Villy, bordant l'ouvrage fortifié et défendu par les Coloniaux du 23ème RIC. Les pertes s'élèvent à un officier blessé, un disparu, 23 hommes tués et 181 blessés chez les Allemands rien que pour la journée du 16.

Le 17 est une autre paire de manches : Weisenberger a compris qu'il devra employer les grands moyens pour enlever le village de Villy, et ainsi accéder au fort. Les Allemands sont repoussés encore le 17, mais les casemates autour du village évacuent. Villy est alors isolé. À l'ouvrage de La Ferté, la peur d'avoir des troupes allemandes sur les superstructures s'empare du lieutenant Bourguignon : ce dernier demande à l'ouvrage du Chesnois des tirs « d'épouillage » sur ses dessus. A partir de 18h, les Allemands pilonnent l'ouvrage avec plus de 250 pièces d'artillerie, dont les 88mm qui percent les cloches de défense. Le réseau de barbelés est pratiquement détruit, un obus de 88mm traverse une cloche et tue ses trois servants. Le pire est à venir : la tourelle à éclipse reste bloquée en position haute suite à une observation...

La fin de l'ouvrage

Photo allemande montrant le bloc 1 au fond, et devant une chenillette française détruite.
Photo allemande montrant le bloc 1 au fond, et devant une chenillette française détruite.

Au soir du 18 mai, la situation est catastrophique pour l'ouvrage : les Allemands pilonnent le fort mais l'artillerie française ne peut pas les faire taire. Le village de Villy est lui seulement tombé à 16h30, après de très durs combats. A 18h, une section de Pionnier allemand s'approche de l'ouvrage. Ces troupes, formées pour l'assaut de positions fortifiées, sont équipées de grosses charges explosives. Les Pionnier s'élancent alors vers l'ouvrage et posent des charges explosives sur les créneaux de tir des cloches de l'ouvrage : le bombardement était tel que plus personne n'y est à l'intérieur. Il faut dire que ces cloches en fonte sont d'énormes caisses de résonance et que, bien que non percées par les obus de flak, y rester sous les obus n'est pas possible. Les créneaux des cloches explosent, et sont neutralisés.

Les Allemands posent alors une charge de 40kg d'explosifs sur la tourelle à éclipse bloquée en position haute. La tourelle, pesant plusieurs tonnes, est soulevée dans les airs et retombe en porte-à-faux dans son logement. Souhaitant la déplacer afin d'entrer dans l'ouvrage par ce trou, une nouvelle charge y est apposée, et les Pionnier jettent par l'ouverture des pots fumigènes ainsi que des charges explosives de 3kg. Les lits près des créneaux de tirs prennent feu, et une épaisse fumée, couplée aux fumigènes, commence à envahir l'étage supérieur du fort (donc celui au « rez de chaussée »). Les hommes du bloc 2 commencent à évacuer et cherchent à rejoindre la galerie la plus profonde pour échapper aux fumées. L'escalier compte bien un sas fermé par une porte étanche... mais dans la fuite, cette dernière n'est pas fermée. Le lieutenant Bourguignon est alors prévenu par téléphone que deux bataillons d'infanterie français ainsi que des chars lourds B1-Bis vont procéder à une contre-attaque pour dégager l'ouvrage. Toutefois, cette contre-attaque est repoussée par les troupes allemandes.

Tourelle à éclipse de l'ouvrage, qui a été envoyée en l'air par les sapeurs allemands.
Tourelle à éclipse de l'ouvrage, qui a été envoyée en l'air par les sapeurs allemands.

Le 18 mai à 23h, les Pionnier allemands s'élancent à l'assaut du bloc 1. Il n'y a aucune riposte de l'ouvrage, dont l'équipage est sonné par les tirs d'artillerie. La contre-batterie française n'arrive pas à atteindre les Allemands. Les cloches du bloc 1 sont neutralisées à la charge explosive une à une, et les défenseurs sont surpris. Des pots fumigènes et des charges explosives sont jetées dans l'ouvrage par les créneaux, amenant des incendies qui, comme dans le bloc 2, émettent énormément de fumée qui se diffuse dans l'ouvrage.

L'équipage des deux blocs s'est réfugiée dans la galerie à 35 mètres sous terre... mais le sas étanche n'a pas été fermé. Pourquoi ? L'hypothèse la plus probable est que dans la fuite, les soldats n'ont pas pris le temps de la fermer ; de plus, comment savoir qu'on est le dernier ? La fermer reviendrait à bloquer éventuellement des camarades de l'autre côté. L'oxyde de carbone émanant des incendies se répand dans les couloirs, les hommes sont obligés de mettre leurs masques à gaz. Mais les cartouches n'ont qu'une durée de 45 minutes. Affalés contre le mur dans la galerie, les hommes sont brisés : le moral n'y est plus. Le lieutenant Bourguignon est lui resté dans sa chambre et est en liaison téléphonique avec l'ouvrage du Chesnois ainsi que le 23ème RIC.

Châlits dans une pièce du bloc 1.
Châlits dans une pièce du bloc 1.

Le 19 mai, à 3h30, Bourguignon appelle sa hiérarchie et demande l'autorisation d'évacuer l'ouvrage... qui ne lui est pas donnée. Les hommes s'endorment alors, chacun leur tour, l'intoxication à l'oxyde de carbone faisant son œuvre, dans un sommeil dont ils ne se réveilleront jamais. A la casemate de Margut, de l'autre côté de la rivière, le lieutenant Labyt souhaite sauver son ami le lieutenant Bourguignon. Mais il n'a pas d'autres moyens que d'ordonner des tirs de mitrailleuse sur les abords du bloc 1. Ses mitrailleuses ont tiré toute la nuit et ont brûlé 35 000 cartouches, sans effet pour les défenseurs du fort. Bourguignon, au téléphone avec lui, lui a décrit la mort par asphyxie du médecin de l'ouvrage, le lieutenant Fontaine.

Le lieutenant Bourguignon est résigné, il sait que tel un capitaine de navire, il doit mourir à son poste. Le 6 octobre 1939, il a écrit à sa femme : « Nous savons que notre mission est de mourir sur place ». Le 19 mai au matin, à 5h30, l'adjudant Sailly, responsable des télécommunications, passe son dernier coup de fil à l'ouvrage voisin du Chesnois en ces termes :

« Voilà six heures... portons le masque... ne pouvons plus tenir... nous étouffons... le lieutenant est à côté de moi... allons essayer de remonter »

Photo allemande d'époque montrant l'empilement des corps des défenseurs dans la galerie souterraine. Les corps des défenseurs n'ont pas encore été extraits.
Photo allemande d'époque montrant l'empilement des corps des défenseurs dans la galerie souterraine. Les corps des défenseurs n'ont pas encore été extraits.

Cette communication est la dernière de l'ouvrage. Au lever du jour, les Allemands pénètrent dans l'ouvrage sans rencontrer de résistance. Mais la fumée opaque et âcre les fait rebrousser chemin. Ce n'est que le 25 mai qu'une reconnaissance française atteint l'ouvrage, mais les hommes n'y entrent pas de manière poussée, ayant aperçu des cadavres des défenseurs et les dégâts occasionnés par les incendies. Le 2 juin, les Allemands poussent jusque dans l'ouvrage et tombent sur les hommes d'équipages, morts entassés dans la galerie, à quelques mètres de la sortie de secours. A partir du 7 juin, des soldats allemands d'une unité disciplinaire sortent les corps et les enterrent dans une fosse commune, non loin du village de Villy.

Conclusion

Photo du cimetière provisoire de Villy-la-Ferté. Les ruines du village sont visibles derrière.
Photo du cimetière provisoire de Villy-la-Ferté. Les ruines du village sont visibles derrière.

En 1941, les habitants de Villy ouvrent la fosse commune pour identifier les morts. Ils n'y comptent que 80 cadavres. Le corps du lieutenant Bourguignon n'est pas retrouvé. Mais en 1974, un Allemand apprend que ces corps n'ont pas été retrouvés via la presse. Il prend contact avec les autorités françaises car faisant partie de l'unité disciplinaire qui a enterré les corps, il sait où les 20 soldats ont été enterrés. C'est ainsi que les corps sont retrouvés et sont enterrés sous leurs vrais noms.

Tombe actuelle du lieutenant Bourguignon.
Tombe actuelle du lieutenant Bourguignon.

Le fort n'a pas démérité : l'équipage s'est bien battu, mais a été victime de la mauvaise organisation du secteur fortifié de Montmédy. S'il avait été couvert de l'autre côté, l'ouvrage ne serait jamais tombé. C'est aujourd'hui le seul ouvrage à être tombé : lors du mois de juin, les secteurs fortifiés de Thionville et plus à l'Est seront attaqués par les Allemands, sans succès. Alors que les troupes allemandes ont atteint Paris, les équipages de la Ligne Maginot restent invaincus, et les derniers évacuent leurs ouvrages début juillet.

De nos jours, l'ouvrage a été repris par une association et est devenu un site rempli d'Histoire. L'intérieur de l'ouvrage est resté comme en 1940, et les destructions impressionnantes permettent de se faire une idée des conditions désespérées de résistance de l'équipage. L'association organise des visites de l'ouvrage, et un monument à l'honneur de l'équipage a été inauguré. Chaque année, autour du 20 mai, un week-end de reconstitution historique a lieu afin de rendre hommage aux soldats tombés. Du 15 mars au 15 novembre, l'ouvrage est ouvert aux visites à ces horaires :

  • Tous les jours dès 14h, 15h et 16h.
  • Tous les dimanches, les guides se mettent en uniforme d'époque pour vous faire visiter l'ouvrage.

Vous trouverez des informations sur leur site : www.ouvragelaferte.fr

  • Witz Rédacteur, Testeur, Chroniqueur, Historien
  • « L'important n'est pas ce que l'on supporte, mais la manière de le supporter » Sénèque