Une nouvelle tombe royale découverte à Louxor

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17 janvier
2023

Les fouilles d'une équipe d'archéologues égyptiens et britanniques sur les hauteurs occidentales de Louxor en Égypte, c'est-a-dire sur le site de l'antique ville de Thèbes, ont mis au jour une tombe jusqu'ici inconnue.

L'annonce publique a été faite au cours du week-end par Mostafa Waziri, archéologue et secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités Égyptiennes.

En sondant les falaises des vallées, les archéologues ont mis au jour l'entrée de ce qui s'est avéré être une tombe royale, et plus précisément une tombe féminine. Peu de détails ont filtré jusqu'ici, les travaux d'excavation débutant à peine, mais il apparaît que cet hypogée a souffert des inondations violentes pouvant se produire lors de crues du Nil ou d'épisodes climatiques extrêmes, comme l'Égypte en a parfois connu au cours de sa longue histoire. De fait, l'archéologue Mohsen Kamel a regretté qu'une partie des fragiles parois de la tombe ont été emportées et dégradées par l'eau qui s'est infiltrée dans la tombe, amenant avec elle une grande quantité de sédiments.

D'après le britannique Piers Litherland, représentant de l'université de Cambridge, les premiers éléments disponibles laissent à penser que la tombe date du Nouvel Empire, et plus précisément de la dynastie des Thoutmosides, c'est-à-dire de la XVIIIe dynastie égyptienne. Cette dernière est une des plus célèbres de l'antiquité égyptienne, comptant dans sa lignée des noms illustres comme Amenhotep, Thoutmôsis, la reine Hatchepsout, Akhenaton et Toutankhamon ; autant de monarques qui ont vu l'Égypte connaître un nouvel âge d'or et repousser ses limites jusqu'à la Nubie et la Mésopotamie, tout en connaissant une explosion commerciale et artistique sans précédent.

Les opérations de fouilles ayant à peine commencé, on ignore encore si un sarcophage a été mis au jour dans les profondeurs de la tombe, et surtout à qui il aurait pu appartenir, reine ou princesse royale. Mais au vu de l'investissement de l'état égyptien dans le secteur culturel et par conséquent dans le tourisme local, il y a fort à parier qu'on entendra rapidement parler de la propriétaire au sang bleu de ce tombeau.