Deux épaves de sous-marins redécouvertes

L'Amiral
Thématique
Première Guerre mondiale
2 août
2021

À la mi-juillet, l'État-major des armées a dressé le bilan des actions du Pluton, un navire de la Marine nationale chargé du déminage et des plongeurs de combat, qui a écumé la Méditerranée et l'Adriatique depuis le début de l'année.

Après avoir participé à un exercice le long des côtes israéliennes, le Pluton s'est dirigé vers les côtes libanaises, albanaises et monténégrines de la Méditerranée pour rechercher des munitions dites "historiques", c'est-à-dire ayant été volontairement immergées ou résultant des conflits précédents.

Or, le secteur de l'Adriatique est un "point chaud" de la guerre navale lors du premier conflit mondial, les marines françaises, britanniques et italiennes fermant le détroit d'Otrante, interdisant à la marine austro-hongroise de quitter ses ports. De nombreux navires y ont été coulés, tout comme des tonnes de munitions datant du second conflit mondial mais aussi de la Guerre froide.

Le Pluton a profité de sa présence au large du port de Bar pour rendre hommage à l'équipage du contre-torpilleur français Dague, coulé le 24 février 1915 lors d'une mission d'escorte après avoir touché une mine dérivante. Mais dans le même secteur, le Pluton est parvenu à repérer la position de l'épave du Monge, un sous-marin de la classe Pluviôse coulé le 29 décembre 1915 alors qu'il tente de torpiller le croiseur austro-hongrois Helgoland. Éperonné par sa cible, le Monge est perdu après que le lieutenant de vaisseau Morillot ait fait évacuer son équipage, lui-même coulant avec son navire.

Cependant, la découverte du Monge n'est pas le seul fait d'armes du Pluton : dans le même secteur, il est parvenu à placer sur une carte l'épave du Fresnel, un sous-marin de la même classe que le premier, mais coulé le 5 décembre 1915 alors qu'il était en train de surveiller la flotte austro-hongroise.

Il faudra encore du temps pour authentifier les deux épaves comme étant celles du Monge et du Fresnel, mais leur découverte permettra d'apporter des précisions sur les combats navals français en Adriatique lors du premier conflit mondial.