Une nouvelle théorie pour le transport des mégalithes de Stonehenge
Une parmi d’autres. Les méthodes de transport de lourdes et très lourdes charges au cours de l’histoire ancienne sont toujours sujets à d’importantes recherches; et l’on en connaît plusieurs, mais d’autres restent à découvrir.
La revue Antiquity relayait récemment une étude publiée par Mme Shillito, géo-archéologue chercheuse à l’université de Newcastle. Dans son article, Mme Shillito pointe du doigt la très, très grande quantité de céramiques découvertes dans les niveaux de sol du site archéologique de Durrington Walls, où ont vraisemblablement vécu les populations ayant édifié le site de Stonehenge.
En effet, l’analyse des restes organiques que comportaient encore ces fragments, qui s’est achevée en 2018, a révélé qu’un tiers de ces pots, au demeurant de grande envergure et peu commode pour un usage strictement alimentaire, ont été utilisés pour cuire de la graisse animale. Mais de plus, d’après Mme Shillito, les restes animaux découverts sur le site ne portaient aucune trace apparente de charcutage ni de découpage.
Or, une telle opération implique systématiquement des marques profondes visibles sur les ossements; ce qui suggère que les animaux ont été embrochés. Ces éléments pourraient ainsi, selon elle, appuyer la thèse de l’emploi de traineaux graissés. Ainsi enduits de suif, les traîneaux auraient alors pu bénéficier d’un bien meilleur coefficient de frottement, et faciliter le halage des mégalithes. Affaire à suivre.