"Ils ne passeront pas!" - un AAR français pour Hearts of Iron IV - Épisode 9
L'After Action Report (AAR) consiste à relater de manière plus ou moins ludique et/ou romancée une partie de jeu vidéo, généralement du point de vue du joueur. Il s'agit la plupart du temps de jeux de stratégies, qui s'adaptent le mieux à ce concept.
Celui qui va suivre va raconter en dix épisodes une partie de Hearts of Iron IV à la tête de la république française, jouée avec les mods suivants : Historical German Flag, More Divisions Icons, More Models Images, Non-Reflective Waters, et Strategic View Adjustments. L'Italie, l'Allemagne et le Japon ont chacun reçu un bonus de 12,5% au démarrage de la partie.
Liste des épisodes
Épisode 1 | Épisode 2 | Épisode 3 | Épisode 4 | Épisode 5 | Épisode 6 | Épisode 7 | Épisode 8 | Épisode 9 | Épisode 10
12 juin 1944
La bataille de Belgique est vraiment acharnée. Les Allemands jettent toutes leurs forces contre nous, conscient sans doute qu’ils doivent arrêter les Alliés ici sous peine de voir l’Allemagne assiégée.
Les pertes sont lourdes des deux côtés, mais nous progressons. Le front évolue d’heure en heure, les divisions de De Gaulle prennent de flanc le corps d’armée de Shulz. Cologne est atteinte et les Allemands battent en retraite.
Deux divisions américaines ont sécurisé une tête de pont sur le Rhin et parviennent à la tenir.
28 juin 1944
Cologne a été prise par la 5e, 12e et 1ere division motorisée le 22 juin. Ce matin, le général allemand à la tête des forces défendant Eindhoven a capitulé avec plusieurs milliers de soldats. Certains contingents de défenseurs allemands battent en retraite vers le nord. L’offensive est un succès !
31 juillet 1944
L’Italie fasciste est à genoux, cette fois. Après des combats féroces, le général Catroux est parvenu à briser le front. Les troupes épuisées de Mussolini refluent, et les premiers éléments de la 4e Division Légère Mécanisée sont entrées à Rome et ont défilé triomphalement.
Nous allons bientôt effectuer la jonction avec le corps britannique de Haig venu de la Campanie, qui va achever les dernières poches de résistance dans le sud.
Nous allons maintenant nous préparer à donner le coup de grâce en Cisalpine, où ont retraité un certain nombre de divisions fascistes toujours en état de combattre, ainsi que le groupe d’armée nazi venu les renforcer.
L’ensemble des forces alliées se trouvent maintenant en position sur le Rhin ; nous préparons le franchissement du fleuve et notre grande poussée au cœur de l’Allemagne nazie.
Le commandement allié prépare une nouvelle opération d’envergure : l’ouverture d’un front secondaire en Norvège, qui subit l’occupation allemande depuis quatre ans, tout comme la Suède.
Pour briser la résistance allemande, il nous faut les priver de ressources et de matériel. Et nous savons maintenant que l’industrie nazie fonctionne en grande partie grâce aux énormes quantités d’acier, de chrome et de tungstène prélevées sur les gisements suédois et norvégiens. Si nous pouvions débarquer sur la côte ouest et libérer les pays nordiques, nous nous assurerions de voir la machine de guerre nazie s’essouffler en quelques mois, privées de ressources vitales.
Nous préparons donc un débarquement à Bergen. Pour ce faire, nous avons constitué la 4e armée expéditionnaire sous le commandement du général Legentilhomme, qui rassemble six brigades d’infanterie de marine, trois de parachutistes et une dizaines de divisions de fusiliers marocains et américains.
15 octobre 1944
Nous devons déplorer plusieurs échecs. L’offensive alliée s’est enlisé en Cisalpine et en Allemagne. Nous n’avons pas réussi à établir de solides positions sur la rive droite du Rhin, les Allemands ont procédé à de violentes contre-offensives qui nous ont rejetés à l’eau à chaque essai, avec leurs nouveaux chars Tigre.
La stratégie de l’Axe semble être de fixer les armées alliées sur les fleuves. Cette tactique semble malheureusement porter ses fruits, car nous connaissons la même déconvenue en Italie : les forces italiennes encore fidèles à Mussolini et les forces allemandes nous empêchent de franchir le Pô. Sur ce fleuve comme sur le Rhin, tous les ponts ont été détruits et les passages à gués truffés de pièces antichar et antiaériennes.
De plus, notre première tentative de débarquement en Norvège a été un échec retentissant : l’attaque-surprise de la ville a forcé les malheureux fusiliers marins à faire face à une garnison allemande bien préparée, qui était visiblement prête à repousser un assaut amphibie. Au terme de trois jours de combats, nous avons dû ordonner l’annulation de l’ordre d’attaque et le repli sur les îles Shetlands. Nous préparons une nouvelle invasion.
Pour achever ce cortège de mauvaises nouvelles, nous apprenons ce jour la capitulation de la Turquie face aux forces soviétiques. Faut-il nous préparer à un conflit futur face au Kominterm ?
Staline étend son emprise vers le sud, un peu plus chaque année. Les nouvelles autorités turques ne sont qu’un gouvernement fantoche à la solde des communistes... et maintenant, ces derniers ont un accès à la mer Méditerranée, contrôlant en outre le passage vers la mer Noire. Il faut achever la guerre le plus rapidement possible, sans quoi nous serons affaiblis et à la merci d’un raz-de-marée rouge.
16 mars 1945
Nous avons reçu la capitulation sans conditions du gouvernement italien !
La nouvelle est néanmoins plus symbolique qu’autre chose ; étant donné que le territoire italien est occupé par les forces alliées depuis maintenant huit mois, et que les divisions encore fidèles au pouvoir mussolinien combattent toujours dans le nord du pays, soutenues par les allemands.
Néanmoins, cela représente une victoire symbolique. Le gouvernement de transition italien nous a assuré de son entière coopération et de la mise à disposition des ressources et des moyens de productions locaux pour l’effort de guerre allié.
9 juin 1945
La guerre s’éternise, et le grand public manifeste son mécontentement face à l’immobilisme du front. Quoi qu’en pense l’arrière, nous ne sommes pourtant pas restés inactifs.
Nous avons réussi à multiplier notre capacité de production, en résolvant les graves problèmes de pénuries de ressources. Nous avons construit une dizaine de nouvelles raffineries qui distillent déjà les énormes quantités de pétrole que nous importons d’outre-Atlantique. Nous avons mis en service de nouveaux modèles de chars, en nous basant sur l’expérience des combats sur le Rhin. Nos nouveaux chars lourds AMX-m4 « Charlemagne » sont capables de croiser le fer avec les « Königstiger » nazis. Nous nous sommes assurés du plein approvisionnement des groupes d’armées sur le front allemand, et l’aviation française a maintenant le contrôle total du ciel allemand : nos bombardiers quadrimoteurs pilonnent le sol allemand depuis des mois.
La grande offensive que nous avons pris six mois à préparer va pouvoir commencer dès demain : plus de 140 divisions alliées, dont 79 françaises, vont entamer une poussée vers le cœur de l’Allemagne, en direction de Berlin.
Le conflit a déjà beaucoup trop duré, et la montée en puissance de l’URSS se fait de plus en plus menaçante chaque mois. Il nous faut achever cette guerre d’une seule traite. Au cours du derniers mois, nous avons conquis de nouvelles têtes de pont aux Pays-Bas et sur la rive droite du Rhin. Il est temps de sonner la charge : l’opération « Austerlitz » sera lancée au 1er septembre.
Nous préparons également une nouvelle opération amphibie en Norvège, à Trondheim, à l’automne. Cette fois, elle sera un succès. Nous avons renforcé nos bataillons de fusiliers marins, et nous avons consacré ces derniers mois à les entraîner durement. Le débarquement sera effectué au moyen de barges spécialement conçues pour l’occasion, et appuyé par les croiseurs et les cuirassés de la 1ere flotte de l’amiral de Laborde.
Le front d’Italie n’évoluera pas. S’acharner à franchir la ligne du Pô n’a donné aucun résultat, si ce n’est un bilan humain et matériel toujours plus lourd. Le groupe d’armée d’Italie a reçu l’ordre de camper sur ses positions et d’attendre de nouveaux ordres, en fonction de l’évolution du front d’Allemagne.
La suite au prochain et dernier épisode...
- Cernunnos Testeur, Rédacteur
- "Messieurs, c'est une plage privée! Je crois que nous dérangeons!" - Un officier britannique sur Sword Beach