Info sur le jeu
PlateformePC Windows
Éditeur1C Company
Développeur1C Game Studios
Date de sortieOctobre 2014

IL-2 Sturmovik : Battle of Stalingrad

Maréchal de l'Empire
1er décembre
2014

En juin 1941, l'opération Barbarossa fut lancée dans le but d'envahir le géant russe. Mais contrairement aux plans d'Hitler, rien n'allait vraiment se dérouler comme prévu... IL-2 Sturmovik : Battle of Stalingrad vous plonge dans les combats aériens de la bataille de Stalingrad avec la possibilité d'être dans les rangs russes ou de la célèbre Luftwaffe.

La série des IL-2 Sturmovik, lancé en 2001 avec le premier volet développé par 1C:Maddox Games, est de retour grâce à 1C Game Studios. Ce nouvel épisode garde une certaine similitude avec ces illustres prédécesseurs, mais apporte aussi de belles améliorations dont le nouveau moteur graphique.

Vol au dessus de Stalingrad

Plongé dans l'hiver Russe aux alentours de la grande ville industrielle de Stalingrad (point stratégique pour les Allemands et plus encore pour les Russes) nous autre joueur avons une assez grande liberté. D'une part nous nous retrouvons sur une grande carte de campagne avec la localisation de certains aérodromes auxquels vous pouver accéder. Car au début tous ne le sont pas, ils pourront être déverrouillés plus tard. Les deux camps sont aux préalables identifiables par deux couleurs basiques : le rouge pour les Russes et le bleu pour les Allemands. Il suffit de cliquer sur un aéroport russe ou allemand pour lancer une mission appartenant à une des deux factions. Ainsi de manière très simple, le joueur peut changer de faction entre chaque mission comme bon lui semble ou juste se focaliser sur une seule. En fonction des bases choisies, les missions seront différentes et vous emméneront à certains endroits de la carte où se trouve au centre, la ville de Stalingrad.

Une fois notre base choisie, nous avons même le luxe de choisir notre avion. Selon les critères des engins, nous pouvons exécuter différents types de missions : escorte, soutien, bombardement, chasse... Évidemment, si en tant qu'Allemand, vous choisissez un He-111, un seul type de mission sera disponible, celui du bombardement. Une fois le choix effectué et le briefing checké, il n'y a plus qu'à voler.

Toutefois avant de se lancer dans des combats épiques au-dessus de Stalingrad, nous pouvons choisir l'armement de l'avion. Au début, tout sera bloqué, lorsque vous accomplirez des missions vous débloquerez de l'expérience et augmenterez en niveau, ce qui vous permettra à l'avenir de débloquer certaines bombes, de nouvelles mitrailleuses et même améliorer votre avion pour de meilleures performances... mais encore faut-il que vous sachiez bien combattre.

Concernant la campagne en elle-même, elle se décompose en plusieurs chapitres au nombre de 4. Chaque chapitre est à déverrouiller après avoir atteint une certaine progression. L'avantage c'est que, selon les chapitres, le joueur sera projeté sur différents théâtres d'opérations. La campagne prend en compte un tutoriel permettant de se familiariser avec les appareils, de voir comment les missions fonctionnent (elles sont toutes construites de la même façon). Vous en apprendez également un peu plus sur les avions, et on vous apprendra à utiliser telles ou telles actions au bon moment en fonction des événements.

Puis une fois le tuto accompli, arrive le choix des premières missions du jeu. Malheureusement, le jeu devient vite répétitif (même si à l'époque ça l'était aussi). D'une manière générale, nous avons que 5 types de missions à choisir selon les critères des avions. Toutes ont un contexte, bien heureusement, mais le jeu propose peu de diversité. Par exemple, on pourra soutenir des troupes au sol pour tenter une percée au sud de Stalingrad, ou bombarder des trains, des convois, etc... Mais, malgré des lieux différents par la topologie, une météorologie différente et une éventuelle supériorité numérique de l'ennemi, les missions vous feront faire toujours la même chose.

Toutefois, dans cette relative monotonie, une chose assez plaisante réside. En effet, IL-2 Sturmovik : Battle of Stalingrad ajoute l'apparition d'événements aléatoires. Par exemple, après avoir remplie une mission, vous vous dirigez vers votre checkpoint, une fois atteint, une escadrille de chasseurs ennemis se pointent et vous prennent en chasse. Selon la mission, vous pouvez vous retrouver avec un manque de munition ou même des dégâts importants.. De ce fait, la partie devient plus dynamique et plus épique.

Test d'IL-2 Sturmovik : Battle of Stalingrad  Test d'IL-2 Sturmovik : Battle of Stalingrad1. L'intérieur est très bien modélisé et texturé. - 2. Un terrain de jeu immense

Vie ma vie de pilote

Avec Battle of Stalingrad, IL-2 Sturmovik reste dans une optique de simulation plutôt réaliste. Si vous ne souhaitez pas jouer en mode réaliste, IL-2 Sturmovik : Battle of Stalingrad vous donne néanmoins la possibilité de changer des paramètres. Mais si le réalisme ne vous fait pas peur, alors vous pouvez vivre l'expérience à fond. Choisissez pour cela l'option « complète » d'une mission  qui comprend le décollage, la navigation jusqu'aux checkpoint de contact avec les troupes ennemies puis le checkpoint du retour à la base. Si vous avez rempli les objectifs vous pouvez stopper la mission pour la valider ou bien continuer jusqu'à l'atterrissage. Vous recevrez ainsi des points d'expériences en plus si vous faites un bon atterrissage sans trop de casse...

Ainsi, le joueur va passer énormément de temps à voler, car ce sont des distances pouvant aller de 50 à 100 km qu'il vous faudra parcourir juste entre deux checkpoint pour remplir l'objectif et reparcourir un nombre équivalent de kilomètres pour retourner à la maison ! Une mission peut ainsi durer 30 à 45 minutes si ce n'est plus (évidemment si vous ne jouez pas en mode "complet", le temps de jeu sera quasiment divisé par deux).

En mode réaliste, vous ne pourrez jouir des différentes caméras extérieures pour regarder votre avion ou le paysage, vous serez cantonnés à votre cockpit. Les fonctionnalités de l'avion doivent être exécutées manuellement. Par exemple au décollage, vous devrez gérer la mixture, les valves vers le moteur, le démarrage de ce dernier, les volets, le verrouillage du train arrière (selon votre avion), la fermeture du cockpit (oui, car on a vite fait d'oublier que c'est ouvert et de choper un torticolis...) et bien d'autres.

Par la suite, durant la mission, certains paramètres seront peut-être à modifier selon les circonstances. Par exemple lors du combat aérien, vous ne pouvez garder une utilisation à 100% des moteurs, car une consommation excessive de carburant pourrait être fatal par la suite. Même remarque pour les trajets, tout comme il est déconseillé de faire un virage serré quand le moteur tourne à plein régime pour éviter un décrochage inévitable et mortel pour notre pilote. Ainsi en mode réaliste du début à la fin, pas mal de paramètres sont à garder en vue et les adapter selon tel ou tel évènement.

Le choix unique du cockpit s'impose, puisque le mode réaliste est marqué par l'absence d'HUD, tout se lit sur les instruments de bords de l'avion. C'est à la fois très immersif comme très foireux quand on est pas très doué, car lorsque l'on joue avec un joystick en combat vous êtes concentrés sur l'ennemi et en même temps avec la souris vous devez regarder à droite, à gauche, en haut et en bas pour suivre les ennemis tout en jetant un oeil au tableau de bord. Ce n'est pas toujours très pratique quand il faut être concentré sur plusieurs choses à la fois, ce qui peut rapidement amener à une erreur et donc à une jolie explosion dans une neige si blanche... Mais en terme de simulation, on n'est servi et on en redemande.

Le fait de ne pas jouer en mode réaliste permet de modifier des paramètres comme avoir un HUD indiquant la vitesse, l'altitude, la quantité de munitions (car là aussi ce n'est pas illimité mais plutôt très limité). Vous avez également le choix entre différentes caméras. Vous pouvez modifier le carburant (illimité ou pas) et ainsi de suite. Ce la diminue le plaisir de vol lorsque nous jouons en mode "complet", car il y a des points sur lesquelles on ne s'attarde plus alors qu'en temps normal, on y fait très attention.

Test d'IL-2 Sturmovik : Battle of Stalingrad  Test d'IL-2 Sturmovik : Battle of Stalingrad3. Le sol se déforme aux impacts - 4. Kaput !

Qui dit, jeu de simulation de combat aérien, dit aussi dégâts et crashs épiques. Et dans ce Il-2 Sturmovik c'est bien le cas. Que vous soyez en mode réalisme ou non (avec les différents points de vue, c'est-à-dire cantonnés au cockpit ou avec les caméras externes), les dégâts reçus ou infligés sont très jolis. Vous avez vite fait d'avoir votre moteur qui prend feu si par malheur un des mitrailleurs des He-111 vous tire dessus, les impacts des balles sur le cockpit ou encore dans les ailes, qui peuvent donner des signes de faiblesse si par la suite un virage trop serré s'en suit, sont magnifiquement fait. Ou encore la DCA qui vous harcèle et qui vous dessoude en moins de temps qu'il en faut pour le dire.

Quand vous n'avez plus de carburant ou plus d'ailes, vous vivrez des crashs spectaculaires que ce soit de l'extérieur ou de l'intérieur. Plongé à la première personne, quand vous heurtez le sol, l'avion virevolte sur lui-même, le cockpit se brise, votre viseur se casse ou alors des bouts d'ailes ou du train passe sous vos yeux, et cela se passe très vite, renforçant l'aspect de la simulation. Même sans le mode réalisme, avec les caméras extérieures, le crash ressemble à des scènes de films hollywoodiens. Le tout renforcé par un moteur graphique performant et offrant de très belles textures (pour les avions et les intérieurs). De très beaux graphismes qui donne un gros plus à cette série, mais qui reflète une petite faiblesse à cause d'une optimisation un peu bancale, mais qui globalement permet de jouer assez fluidement.

8.0
IL-2 Sturmovik : Battle of Stalingrad

Il-2 Sturmovik est de retour pour notre plus grand plaisir avec Battle of Stalingrad ! Digne héritier de ces prédécesseurs, le jeu remet au goût du jour la série par son contenu, son background historique, son gameplay... N'oublions pas le côté technique, avec la modélisation impeccable des intérieurs des avions, une gestion réalisme de la physique et des graphismes de très bonne qualité. Bien que le jeu devienne assez répétitif, il est tout simplement excellent dans sa catégorie.
Intérêt historique :
  • +Des graphismes de toute beauté
  • +Le mode Réaliste vraiment réaliste
  • +Les événements aléatoires
  • +Conflits autour de Stalingrad
  • +Les combats aériens spectaculaires
  • +Les crashs d'avions
  • -Jeu pouvant devenir répétitif
  • -Moteur pas encore bien optimisé
  • -Manque de choix et de diversités dans les missions

  • HammerHammer Le petit Napoléon, Ancien membre d'HistoriaGames
  • "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort." Alexandre III le Grand
    "Du sublime au ridicule, il n'y a qu'un pas." Napoléon Bonaparte