Guide de l’aviateur pour War Thunder

Roi de Dreamland
23 novembre
2017

Bonjour pilotes. Nous sommes les instructeurs Cernunnos et Zog, et aujourd’hui, nous allons vous apprendre ce qu’il faut savoir pour ne pas finir en flammes, puis en pizza étalé sur le sol. Les conseils que vous allez trouver dans ce guide sont basiques, mais également précieux. N’hésitez pas à les appliquer en vol afin d’améliorer votre expérience de jeu dans War Thunder.

Introduction

War Thunder couvre une période de l’histoire de l’aviation assez large, allant du début des années 1930 jusqu’au milieu des années 1950. C’est durant cet âge d’or de l’aviation qu’il y a eu le plus grand nombre d’avions conçus et construits, bien avant l’ère contemporaine et la généralisation de l’avion multirôles.

Afin de démêler tout ce sac de nœuds, nous allons commencer par détailler les différentes catégories d’avions présentes dans War Thunder.

Typologie des appareils présents dans War Thunder

La chasse

C’est la plus grande catégorie, celle qui regroupe l’ensemble des appareils strictement dédiés au combat aérien. Leur rôle est simple et ne change pas : contrôler le ciel et le débarrasser de l’aviation ennemie. On fait une distinction entre la chasse lourde et légère : les chasseurs Dewoitine, Spitfire ou Messerschmitt sont des chasseurs légers, autrement appelés intercepteurs, dont vous connaissez le rôle.

Au cours des années 1930 on a rapidement conçu des appareils pouvant grimper à de plus hautes altitudes, et qui embarquent un armement renforcé, afin de traquer et abattre les bombardiers lourds ennemis. Ainsi le Bf110, le Breda 88 ou le P-38 sont des chasseurs lourds, mieux armés et mieux motorisés, mais moins maniables que les chasseurs légers.

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Les bombardiers 

Ils regroupent tous les avions capables d’emporter une charge de bombes que les équipages se font fort de déverser sur la tête des salauds d’en face ou sur le bâtiment qui les abrite, le cas échéant. Notez que si le bâtiment s’effondre sur eux, ça compte aussi.

Les bombardiers sont généralement grands et presque toujours plus lent que les chasseurs. Ils se divisent en bombardiers tactiques, en bombardiers stratégiques, et enfin en bombardiers navals.

  • Les premiers sont des appareils relativement légers comme le Blenheim ou l’A-20G, qui sont chargés de frapper des cibles militaires dans le cadre d’une bataille terrestre, comme des ponts, des voies ferrées, des colonnes de véhicules, des positions d’artillerie ou de DCA.
  • Les seconds sont des avions beaucoup plus gros, grands et lents, souvent quadrimoteurs, et qui emportent une énorme charge de bombes. Ils sont chargés de frapper indirectement l’ennemi en s’attaquant à son industrie. Exemples typiques : le B-17, le Lancaster ou le Heinkel He111. Ainsi, les bombardiers stratégiques vont détruire les fabriques de munitions, les ports, les usines de blindés, les raffineries de pétrole, les entrepôts, les parcs militaires... parfois les villes aussi, mais ça c’est une autre histoire. Les destructions qu’ils engendrent sont censées asphyxier l’ennemi au cours d’un conflit.
  • Enfin, plus légers, les bombardiers navals sont équipés de torpilles et traquent les navires de l’ennemi.

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Les avions d’assaut

Autrement appelé « Close Air Support », ils forment une catégorie particulière, à mi-chemin entre les deux premières : ces avions sont conçus comme des chasseurs, généralement des appareils légers, mais ils sont destinés au soutien au sol direct de l’armée de terre pendant une bataille (c’est ce qu’on appelle le combat interarmes), en frappant des objectifs désignés. Il s’agit du Ju 87 « Stuka », du Ba.65 ou encore de l’IL-2 Sturmovik.

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Avions multi rôles

Certains appareils occupent parfois plusieurs rôles, étant conçus pour une situation spécifique. Par exemple, le Beaufighter est un torpilleur mais également un chasseur lourd, assez bien armé et motorisé pour pouvoir s’attaquer aux bombardiers ennemis, et effectuer des passes de mitraillage au sol. De la même façon, le P-40 E-1 est un pur chasseur, mais qui possède des points d’attaches de bombes légères sous la carlingue, à usage unique mais qui lui permettent de s’attaquer à des cibles au sol avant d’engager l’aviation ennemie.

L’avion multi-rôle par excellence reste le chasseur-bombardier P-47 Thunderbolt. Doté de 8 mitrailleuses M2 Browning de 12.7 mm qui feront dire leurs prières à tous les Messerschmitt imprudents, il est également très bien motorisé, et peut emporter une quantité impressionnante de bombes et de roquettes non guidées. De ce fait, il est parfaitement capable de remplir des missions de chasse, d’escorte ou de bombardement, même si à pleine charge, il sera moins maniable qu’un chasseur pur.

Ces appareils particuliers voient leur rôle être décrit dans la fenêtre d’information à laquelle vous aurez accès dans l’arbre de recherche, en laissant votre curseur sur l’appareil pour lequel vous voulez en savoir plus.

Notez également que certains avions du jeu sont des hydravions. Tâchez de vous en souvenir. Ce détail à son importance, surtout au moment de l’atterrissage...

Les conseils spécifiques

En chasseur léger

Entraînez-vous aux figures aériennes. Des explications comme ceux que l'on trouve par ici : Explication du dogfight sur Wikipédia et Les figures d'attaque et de défensesur sur Avions légendaires permettent de les étudier et de les reproduire en testant votre avion : comme partout, c’est en se mouchant qu’on devient moucheron. Entraînez-vous donc à exécuter des Immelmanns, des ciseaux, des tonneaux, des chandelles, des piqués, afin de ne pas faire n’importe quoi en combat aérien et de vous en sortir par votre meilleur pilotage.

Si en mode de jeu « arcade », tous les avions ont une maniabilité similaire à celle d’un kart dans Mario Kart, ce ne sera pas la même limonade dans les modes de jeux « réaliste » et « simulateur ». Aussi, entraînez-vous avec chaque avion ! Parce qu’ils n’ont pas tous la même capacité à virer sur l’aile, à encaisser les G, à prendre de l’altitude et à gagner de la vitesse. J’ai personnellement pris cette habitude le jour où j’ai voulu exécuter un piqué avec un Yak-9, en pensant pouvoir redresser rapidement comme en Spitfire V, et où mon avion a fait un superbe cratère sur la piste.

À la longue, il deviendra évident pour vous que chaque avion a son propre modèle de vol. Par exemple, un Spitfire Mk.II surclasse un Bf109 en manœuvrabilité. Fort de cette information, un bon pilote allemand évitera d’engager un combat tournoyant avec son homologue britannique et il préfèrera miser ses chances sur le combat énergétique. Nous reviendrons là-dessus plus tard.

Il est donc indispensable de bien connaitre son appareil, ses forces et ses faiblesses, et ce conseil s’applique particulièrement pour les difficultés « réaliste » et « simulateur ». Non seulement, vous devez connaître la capacité qu’a votre avion à manœuvrer, mais aussi sa puissance moteur ou encore la vitesse maximale que sa structure peut supporter dans une manœuvre en piqué. Ces informations pourront vous sauver la vie à de nombreuses reprises, en évitant de vous lancer dans des combats perdus d’avance. Mieux encore, il est appréciable, une fois que l’on a identifié l’ennemi, de connaitre également les forces et les faiblesses de son avion, afin de savoir comment prendre le meilleur sur lui. N’oubliez pas pilotes. L’information, c’est la clé, et ce conseil est particulièrement vérifié dans le domaine de la chasse.

De plus, zigzaguez ! Un pilote qui vole droit plus de 10 secondes en situation de combat aérien, c’est un pilote mort. Si vous êtes pris en chasse par un adversaire et que vous ne pouvez ou ne voulez pas faire une manœuvre d’évasion comme celles recommandées plus haut, une tactique simple et efficace consiste à zigzaguer, à prendre puis perdre de l’altitude, bref, à se débattre comme un diable sans jamais rester en ligne droite pendant que vous vous dirigez vers des chasseurs amis qui vont peut-être venir à votre secours. Notez bien le caractère hypothétique de la chose, tant les gens ont une fâcheuse tendance à jouer pour leur seule poire dans War Thunder.

En évitant de rester facile à cibler, vous aurez moins de chance de vous faire abattre, et il y a aussi de bonnes chances d’énerver le pilote qui vous poursuit, le poussant ainsi à gaspiller bêtement ses munitions en tirant de trop longues rafales. Soyez imprévisible. Un chasseur doit anticiper la trajectoire de sa cible pour faire mouche et l’abattre. Aussi, si vous réussissez à surprendre l’avion se situant derrière vous, vos chances de survie n’en seront que renforcées.

Ne pas gaspiller ses munitions, est également important. Tous les avions n’emportent pas la même quantité de balles et d’obus, et il est dommage de tomber à court de cartouches quand vous êtes sur le point de porter le coup de grâce à votre proie. Aussi on vous recommande d’éviter le snap shooting, c’est-à-dire le tir à l’aveuglette en espérant toucher au hasard un adversaire : c’est du gaspillage inutile. Vous ne toucherez quelqu’un qu’une fois sur mille et ce, sans faire de dégâts significatifs, donc n’appuyez sur la gâchette que quand vous êtes sûrs de toucher. Quand on sait qu’un canon Hispano de Dewoitine n’emporte que 60 munitions, ça pousse à être précis, je vous l’assure !

La distance d’engagement recommandée pour un bon tireur en mode « réaliste » est à peu près de 1 kilomètre, même si vous pouvez régler la convergence de vos canons à loisir. Si vous tirez de plus près, vous aurez plus de chance de faire mouche, mais sachez qu’en cas de face à face, cela laisse une chance au pilote adverse de vous abattre avant même que vous ayez pu le toucher. Soyez donc fin stratège et adaptez-vous selon la situation. Une fois que vous maitriserez votre appareil, vous parviendrez à estimer la trajectoire de vos projectiles en anticipant celle de votre proie, et vous serez capable de faire mouche à plus longue distance. Ceci est valable pour le mode « réaliste » et pour le mode « simulateur ». Les assistés de l’arcade ont un joli viseur avec un petit cercle qui leur permet de leur dire précisément où faire feu pour toucher l’ennemi. C’est bon pour les pilotes qui s’entrainent et pour les bébés, mais vous, vous êtes des oiseaux de proie confirmés, pas vrai ?! Ou du moins, vous tendez à le devenir.

Sachez aussi qu’en général, les armements placés dans le nez de l’appareil sont plus précis que ceux dans les ailes, car ils nécessitent une correction moindre. Malgré tout, si vous visez correctement, et selon l’armement de votre avion, il est possible d’exploser un adversaire avec un nombre minimal de coups au but.

Restez en escadrons. Les chasseurs isolés sont toujours une cible privilégiée pour l’ennemi. Le mieux reste donc de jouer entre amis avec un support vocal comme Teamspeak ou Discord. Efforcez-vous de rester avec le gros de votre formation, et ce conseil vaut aussi pour les bombardiers. Dans le cas où vous jouez sans ami, vous n’avez plus qu’à prier pour que votre ailier ne soit pas un empaffé de chercheur de gloire jouant uniquement pour sa pomme. Car oui, dans War Thunder, jouer l’objectif en équipe permet de s’assurer la victoire. Malheureusement, énormément de joueurs ont encore du mal à l’assimiler.

Méfiez-vous des mitrailleurs des bombardiers ennemis ! Votre chasseur léger est fragile. Bien qu’agile, c’est un petit avion qui reste facile à abattre, surtout si vous montez en haute altitude, à la limite de votre vitesse de décrochage, pour tenter d’atteindre un bombardier lourd ennemi que vous aimeriez voir descendre en flammes. Sachez que si vous arrivez trop lentement, ou que si vous décrochez dans ses 6 heures, le seul idiot qui risque de descendre en flamme, ce sera vous. Les bombardiers sont équipés de mitrailleurs. La clé est d’attaquer au niveau de leur point de vulnérabilité. Si les forteresses volantes sont hérissées de toutes parts de tourelles, elles sont vulnérables par-dessous, et en approchant sur le côté, au niveau du ventre de l’appareil. Effectuez votre approche dans les 6 heures et par le dessus, et vous risquez de vous faire abattre à la première occasion. En approchant de face les bombardiers lourds, vous limitez également les risques de vous faire toucher, car ils n’ont pas d’armement frontal en général. Pensez alors à viser les moteurs pour faire tomber rapidement les gros oiseaux.

En chasseur lourd

Avec la chasse lourde, limitez vos engagements face à la chasse adverse. Les chasseurs lourds ne sont conçus que pour abattre les bombardiers ennemis ou faire des passes de mitraillage. Engager un Focke-Wulf 190A avec un Beaufighter relève purement et simplement du suicide, à moins d’arriver de l’arrière et d’avoir l’avantage de la vitesse et de l’altitude. Placé entre des mains agiles, et si jamais le combat s’éternise, un chasseur léger sera, certes, moins bien armé, mais systématiquement plus rapide et plus maniable que vous. Il se retrouvera dans vos 6 heures en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

Les chasseurs lourds sont également efficaces pour mitrailler des cibles terrestres grâce à leur armement renforcé. Attention à ne pas tirer trop tôt. En général, ouvrez le feu à 600 mètres de votre cible sera suffisant pour la détruire, sans gaspiller trop de munitions. Gare aux manœuvres en basse altitude également. Vous ne voudriez pas avoir l’air idiot en vous crashant tout seul dans un coin de la carte après avoir tenté une passe d’attaque trop risquée.

En bombardier tactique

Ne cherchez pas à vous attaquer à des cibles qui ne sont pas les vôtres. Les gros navires ou les bases sont faites pour les bombardiers stratégiques. Les bombardiers tactiques doivent pour leur part servir à écraser les colonnes de véhicules, l’artillerie, la défense anti-aérienne, etc., grâce à l’emport de plusieurs bombes légères qui peuvent endommager les véhicules et les cibles fixes.

Restez malgré tout à bonne altitude jusqu’au moment de votre attaque. Les bombardiers tactiques ne sont pas faits pour grimper aussi haut que les B-17 et autres Lancaster, mais ne commettez pas pour autant l’erreur de faire du rase-motte : la DCA vous guette et la chasse ennemie n’attend que ça pour vous voler dans les plumes. Ce conseil concernant l’altitude est particulièrement pertinent dès lors que vous quitterez le confort du mode arcade. Il arrive aussi qu’un vol trop bas entraîne la destruction de votre appareil, lorsque le souffle d’une bombe que vous venez de lâcher vous emporte avec. Prenez donc garde à bien contrôler votre altitude. Larguer les bombes à une altitude plus faible vous permettra sans doute de gagner en précision, mais cela n’est pas sans risques.

En revanche, utilisez votre vitesse ! Les bombardiers tactiques sont assez rapides pour frapper fort et s’enfuir rapidement, loin de la chasse. Il vous faudra planifier soigneusement votre trajectoire et utiliser votre vitesse accrue pour lâcher vos bombes en une seule fois, avant de virer de bord immédiatement pour retourner vers la base. En mode de jeu « arcade », les bombes sont rechargées automatiquement en vol, mais pas en « réaliste » ou en « simulateur ». Dans ces deux modes de jeu, vous devrez retourner à la base, atterrir, réarmer et redécoller. Évitez aussi de multiplier les virages et les tonneaux pour essayer d’atteindre une cible ratée : vous perdez de la vitesse et devenez donc une proie facile pour le camp d’en face. Si vous ratez votre cible, le mieux est de vous rabattre sur une autre, ou de refaire une passe d’attaque en suivant une trajectoire plus large.

En bombardier stratégique

Restez à très haute altitude. Les bombardiers stratégiques sont conçus pour grimper très, très haut, afin d’être hors d’atteinte de l’artillerie antiaérienne et de la chasse ennemie. Dès le tiers 1, une altitude de 2000 mètres devrait être pour vous un minimum (d’autant plus qu’à ce tiers, la plupart des chasseurs vont avoir énormément de difficultés à grimper aussi haut pour venir vous chercher, ce qui vous garantit d’avoir la paix). Vous pouvez rajouter entre 1500 et 2000 mètres d’altitude supplémentaires à chaque tiers, toujours pour décourager la chasse adverse.
Ainsi, il est souhaitable et recommandé de ne jamais descendre en dessous des 5000 mètres d’altitude en tiers 3. Les B17 et autres B29 peuvent pour leur part se sentir relativement en sécurité à partir de 7500 mètres d’altitude, même si le danger n’est jamais totalement à écarter.

Si un chasseur un poil trop téméraire monte en chandelle pour tenter de vous atteindre, rassurez-vous en vous disant qu’il risque d’arriver à votre altitude à une vitesse très faible, proche du décrochage. Tachez d’être en mesure de l’aligner avec vos mitrailleurs à ce moment-là. Une balle ajustée dans le moteur ou dans la verrière du cockpit suffit souvent à mettre hors course un puceron trop collant en mode de jeu « réaliste » ou « simulateur ».

Suite logique, utilisez manuellement vos mitrailleurs. En particulier parce que les mitrailleurs d’un nouvel équipage n’auront que peu d’expérience, et donc, aucun point de compétence. Ils ne seront donc pas toujours très efficaces pour tenir la chasse à distance de manière automatisée. En prenant la place des mitrailleurs (touche F6 ou V par défaut) vous pourrez diriger le tir et obtenir de meilleurs résultats.

Deux choses sont à retenir : tout d’abord, il ne faut pas oublier d’anticiper la trajectoire de l’ennemi, et surtout sa vitesse. Pour toucher un avion, il faudra donc viser devant lui, et pas exactement sur lui. Selon sa trajectoire, visez légèrement dessus ou en dessous de son nez, et vous devriez faire mouche. Ce conseil s’applique par ailleurs à toute les situations de jeu, et pas uniquement aux bombardiers. Là encore, cela demande de l’entraînement, ou plutôt de la pratique car le mode de vol test ne possède pas de chasseur d’exercice contrôlé par l’IA. Ensuite, une tactique généralement très efficace consiste à surveiller attentivement votre radar et à prendre immédiatement la place du mitrailleur, mais à ne pas ouvrir le feu tout de suite.

Pourquoi ? Parce qu’en voyant sa proie voler en ligne droite sans réagir, le pilote du chasseur qui vous poursuit va penser que vous ne l’avez pas vu, et saisir l’occasion de se rapprocher au maximum de vous pour être sûr de ne pas vous manquer. Et alors que l’avion n’est qu’à quelques centaines de mètres de vous, c’est là que vous appuyez sur la gâchette pour lui expédier une volée de balles droit dans le pare-brise : c’est le frag assuré, mais attention à cette technique qui reste risquée, surtout si vous tombez sur un chasseur qui n’a pas la patience de s’approcher autant pour vous engager. Si ses canons crachent le feu sur vous, ripostez immédiatement.

En position de mitrailleur, comme partout ailleurs, il est important ne pas gaspiller ses balles. Ce détail a tendance à varier selon les appareils et les nationalités, mais il arrive que les mitrailleurs n’emportent qu’une ou deux bandes de munitions… et vous devez vous en douter, tomber à court de cartouches alors qu’un chasseur s’apprête à vous éparpiller dans la stratosphère est une surprise extrêmement désagréable. Aussi, ne tirez pas n’importe quand. Si quelques tirs de tourelles équipées de pièces à gros calibres peuvent temporairement dissuader un agresseur de s’approcher de vous, n’arrosez pas le ciel comme un décérébré pour autant !

Aussi, entraînez-vous. Là encore, l’entraînement fait le pilote, et les bombardiers sont plus difficiles à manier que les chasseurs. La manœuvrabilité n’est en effet pas le fort de ces appareils et vous devrez apprendre à les faire atterrir, mais aussi à redécoller avec. Certaines pistes des cartes sur lesquelles vous jouerez ne sont pas du tout prévues pour des appareils aussi grands et lents, et qui vous obligeront à mettre les moteurs à fond pour vous arracher du sol, surtout lorsque vous emportez une importante charge de bombes. De la même façon, il faut vous entraîner à voler pour stabiliser votre trajectoire de vol jusqu’à la cible que vous allez bombarder, et rectifier l’orientation de l’avion pour atteindre cette cible.

Depuis une mise à jour récente, les bombardiers doivent d’abord ouvrir leur soute à bombe avant de les larguer (auparavant, elle était ouverte automatiquement au premier largage). Par défaut, c’est la touche [ESPACE], comme les bombes. Pensez-y, cela évitera de perdre une seconde de temps et permet d’envoyer le plus possibles de projectiles au but.

En avion d’assaut

Entraînez-vous, là aussi. Depuis quelques mois, le viseur au sol a disparu en mode « réaliste », et il n’existe plus qu’en mode « arcade ». Cette décision a impacté directement le gameplay des avions d’assaut ; car si les bombardiers ont toujours une vue « bombardier » disponible (étant donné que les bombardiers ont une optique de ciblage intégrée à l’avion pour larguer leurs bombes, la disparition du viseur au sol ne les désavantage pas beaucoup), ça n’est pas le cas des avions d’assaut comme le Sturmovik ou le D3A1. Dans ces conditions, il est dorénavant bien plus compliqué pour les bombardiers en piqué de toucher leur cible, vu que le pilote n’a aucun indicateur.

Ce changement impose désormais à tous les avions dépourvus du viseur spécial des bombardiers tactiques et stratégiques de s’entraîner à la manœuvre du bombardement en piqué. Vous avez certainement déjà vu des images d’archives de l’attaque des célèbres Stukas allemands, avec leur célèbre piqué accompagné d’une sonnerie stridente ? Il va falloir s’entraîner à faire pareil.

La manœuvre est, en soi, relativement simple, mais elle demande un peu d’entraînement pour être bien exécutée. C’est pour cela que je ne saurais que trop vous recommander de vous exercer en « vol test », en tentant de détruire un objectif précis comme un pont ou un bâtiment. Pour cela, commencez par grimper à bonne altitude : 1500 mètres devraient suffire. Ensuite, stabilisez votre avion en ligne droite vers votre cible, mais ne faites pas un piqué direct : l’avion va mettre généralement un peu trop de temps à s’incliner vers l’avant, ce qui risque de vous faire dépasser votre cible. Il faut incliner sèchement l’avion vers la gauche ou la droite pour pouvoir mettre tout de suite votre appareil à la verticale de votre cible. Si vous êtes à la bonne altitude, vous aurez le temps de corriger la trajectoire si besoin. Ensuite, vous n’avez plus qu’à larguer vos bombes avant de redresser l’appareil le plus vite possible pour vous éloigner de la zone d’impact.

Correctement exécutée, cette manœuvre permet d’envoyer tous ses projectiles au but très précisément, même sur des cibles mouvantes. Attention cependant, la vitesse accumulée pendant le piqué peut rendre difficile le redressement de l’appareil ; la vitesse de l’avion et le poids de vos bombes rentrent également en ligne de compte. Enfin, les G accumulés risque de sonner votre pilote, aussi il faudra mettre vos premiers points d’expérience dans la compétence qui permet de mieux les encaisser, sans quoi vous risquez de perdre le contrôle de votre appareil.

Ne gaspillez pas vos bombes. Il peut parfois être très tentant de larguer vos dernières bombes sur un grand bunker ou un navire, pour grappiller quelques points avant de terminer le vol : ça ne sert à rien. Toutes les bombes emportées par ces appareils ne servent pas à traiter les mêmes objectifs. Elles ont des caractéristiques précises de masse d’explosif, de rayon d’action, de perforation, etc. Il est par exemple parfaitement inutile de balancer les bombes de 60 kilos du D3A1 japonais sur des porte-avions ou des bunkers : elles sont faites pour détruire des positions d’artillerie ou des navires très légers.

En dehors du mode « arcade », ne perdez pas de temps à tirer des roquettes sur les avions ennemis. Je sais que c’est tentant, vu qu’une seule roquette au but garanti d’éparpiller en confettis n’importe quel zinc, et que les gros et gras bombardiers sont des cibles appétissantes. Mais l’extrême imprécision de ces engins fait que vous n’en mettrez qu’une au but tous les cent essais (au bas mot). Il vaut mieux les réserver pour les navires légers ou les blindés.

Il y a relativement peu d’avions qui peuvent embarquer des roquettes dans War Thunder, mais ne vous alarmez pas si la plupart de celles que vous tirez n’ont aucun effet : c’est normal. Ces armes ne sont pas guidées ; leur charge propulsive est limitée et leur rayon d’action pratiquement nul. Même pour un très bon pilote, il est peu fréquent d’en mettre ne serait-ce que la moitié dans votre cible. Elles ne servent qu’à détruire des blindés ou des navires légers. Les premières roquettes perforantes ont fait leur apparition dans le jeu il y a peu avec le SO 8000 Narval français. Tirées correctement, ces roquettes détruiront d’un seul coup un char lourd ennemi au sol, mais cela demande, là encore, de la pratique.

Une fois votre attaque entamée, vous devez avoir vidé les lieux vingt secondes au maximum après votre premier piqué. Pourquoi ? Parce que vous pouvez être sûr(e) à 100% qu’un chasseur ennemi vous a déjà repéré et s’apprête à vous tomber sur le râble. N’oubliez pas que pour attaquer les unités ennemies au sol, vous opérez à une altitude très faible à laquelle la chasse ennemie n’aura aucune difficulté à vous atteindre. Les avions d’assaut sont alors des proies très faciles : occupés à manœuvrer pour repasser une deuxième et troisième fois sur leur cible, ils ne font pas attention aux menaces qui viennent du ciel et leur vitesse est réduite. Il faut donc se débarrasser de votre charge offensive et vous enfuir le plus vite possible. Autre conseil en lien logique avec ce constat, ayez l’œil alerte. Restez concentrés sur votre cible, mais n’oubliez pas pour autant tout ce qui se passe autour de vous. Surveillez votre radar et méfiez-vous des chasseurs ennemis. Entre deux passes, scrutez le ciel rapidement pour vérifier si une menace se présente autour de vous.

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Les conseils généraux pour une partie en mode réaliste

Bon, on a assez blablaté théorie. Je sais que vous crevez d’envie de prendre l’air aux commandes de votre coucou, mais pas si vite. Vous allez trouver ci-dessous une liste de conseils plus pratiques qui seront également forts utiles pour vos expériences de jeu en mode « réaliste » ou « simulateur ».

Apprendre à connaitre son appareil, ses forces et ses faiblesses

C’est la base nous l’avons déjà dit. Mais il n’est jamais inutile de le rappeler. Apprenez à connaitre les appareils du jeu, aussi bien celui que vous utilisez que ceux de vos adversaires. Il est par exemple bon de savoir qu’en général, les avions japonais sont petits et très fragiles, mais aussi manœuvrables.

Chaque nation présente dans War Thunder a son identité liée à sa doctrine aérienne. Sachez par exemple qu’un Bf.109 monte très vite en altitude et dispose d’un armement et d’une puissance moteur importante, là où un Spitfire de début de guerre bénéficiera pour sa part d’un meilleur taux de virage et d’une capacité à virer plus serré.

Capitalisez sur les points forts de votre appareil, et tentez d’éviter un combat qui vous pousserait dans ses faiblesses. Cela vous permettra d’éviter de nombreux décès. A l’inverse, tentez autant que possible de sortir un appareil de sa zone de confort. Par exemple, si les Yak soviétiques sont maitres en basse et moyenne altitude, leur moteur a des difficultés à supporter le combat en très haute altitude.

Le décollage

C’est une manœuvre indispensable. En mode « réaliste », les bombardiers et les avions d’attaque au sol peuvent commencer en haute altitude, ou bien choisir de décoller de la piste. Choisissez en permanence la première option, qui vous fera gagner vitesse et altitude, deux choses très importantes.

Pour ce qui est des chasseurs, ils doivent décoller de la piste. Rien de bien sorcier, poussez la manette des gaz progressivement vers la pleine puissance et prenez de la vitesse. Au bout d’un moment, votre avion va lever du nez de lui-même et quitter le sol. En douceur, vous pouvez alors commencer à prendre de l’altitude, puis à rentrer vos trains d’atterrissage. Atteignez une vitesse suffisamment confortable pour ne pas décrocher, et relevez vos volets. Ça y est, vous êtes en vol !

Attention toutefois, certains appareils dont le couple moteur est très puissant auront tendance à partir sur le côté si vous augmentez les gaz trop rapidement. Soyez encore plus doux et progressifs avec eux, et compensez toute sortie de la trajectoire de la piste en utilisant légèrement votre palonnier.

L’atterrissage

En bataille réaliste, votre carburant sera limité. Préférez d’ailleurs emporter une quantité réduite de carburant afin de gagner en vitesse et en légèreté. Lorsque votre réservoir de carburant, ou vos munitions sont épuisées, il faut alors retourner à la base pour atterrir. La manœuvre d’atterrissage fait parfois peur, mais vous aurez tôt fait de l’assimiler.

Pour faire un bon atterrissage, placez-vous dans l’axe de la piste plusieurs kilomètres à l’avance et réduisez votre altitude et les gaz simultanément. L’objectif est d’arrivée proche de la piste à une vitesse de 280 km/h avec la plupart des avions du jeu. Lorsque vous êtes à cette vitesse, commencez à passer vos volets en mode « atterrissage » et sortez vos trains. Si jamais vous décrochez et que votre avion commence à piquer du nez, jouez un peu avec les gaz et n’hésitez pas à les repasser à 100%, même pour quelques secondes. L’objectif consiste à toucher le sol à peu près à 200 km/h, voire légèrement moins.

Une fois au sol, utilisez vos freins avec parcimonie. Un freinage trop brutal peut entrainer un cheval de bois, et votre hélice se retrouvera plantée dans le sol. Or, je sais de source certaine que les mécaniciens en ont ras-la-casquette de nettoyer vos conneries ! Faites un peu attention bon sang !

L’atterrissage sur un porte avion

C’est en revanche une manœuvre bien plus complexe et redoutée, même par les pilotes chevronnés. Oubliez déjà toute tentative si vous pilotez un bombardier stratégique ou tactique. Le pont du porte avion est si court que c’est l’échec assuré : les groupes aériens de porte-avions ne sont fait que pour acceuillir des chasseurs ou chasseurs-bombardiers/torpilleurs.

En chasseur, vous devrez suivre la même procédure que celle pour un atterrissage sur une piste, mais en prenant compte du fait que la distance de freinage est réduite. Il faut donc en permanence frôler le décrochage au moment où vous êtes dans votre phase d’approche finale du porte avion. Toucher le sol à 130 km/h est complexe, mais c’est uniquement à cette vitesse que vous pourrez vous arrêter à temps sans faire le grand plongeon de l’autre côté du pont.

La plupart des appareils conçus pour l’aéronavale, comme le F4F Wildcat, sont munis d’une pince à l’arrière pour accrocher automatiquement les câbles de freinage du pont.

Le bombardement stabilisé

Nous avons pu constater que le bombardement en piqué est une tactique subtile à maitriser. Il n’en est rien pour le bombardement stabilisé sur cibles fixes. Les bombardiers lourds sont tous équipés d’optiques vous permettant de cibler le point de chute de votre bombe.

Il vous suffit alors simplement de survoler votre objectif de façon stable, de basculer sur la vue de visée de bombardement et de larguer les bombes sur l’objectif au moment où le viseur le rencontre. Facile, même pour de la bleusaille !

Le torpillage

Le torpillage est en revanche plus complexe, car il nécessite la prise en compte d’énormément de paramètres. Votre bombardier naval doit voler à une altitude faible comprise entre 0 et 200 mètres. Evitez quand même 0 mètres, car ça signifie en général que vous êtes mort ou en train de vous noyer.

Ensuite, votre vitesse devra être assez faible et ne pas excéder 300 km/h, sans quoi le largage de la torpille sera trop brutal pour que celle-ci puisse continuer sa trajectoire vers la cible. Certains bombardiers navals comme le Skyraider disposent d’aérofreins vous permettant de rapidement réduire votre vitesse. N’hésitez pas à les utiliser au besoin.

Une fois que vous êtes à la bonne altitude et à la bonne vitesse, il vous faudra prendre en compte la trajectoire de la cible, et votre propre trajectoire. Pour maximiser vos chances de toucher le navire, préférez une approche perpendiculaire à lui. La surface de contact sera alors maximisée.

Lâchez votre torpille à un peu plus d’un kilomètre et demi de la cible pour être certain de faire mouche, mais prenez garde à la DCA adverse qui vous arrosera copieusement durant votre approche. Si vous ne vous sentez pas chanceux, vous pouvez larguer la torpille d’un peu plus loin, mais cela aura des conséquences plus aléatoires.

N’oubliez pas que votre torpille a une trajectoire, une vitesse et une inertie qui lui est propre. En général, une torpille au but suffit à faire exploser n’importe quel navire.

Guide de l’aviateur pour War Thunder

Attaque à la roquette

La destruction de cibles au sols à la roquette répond en partie à la même logique. Il vous faudra cependant apprendre à utiliser le viseur roquette au mieux afin de faire mouche. Anticipez la trajectoire en légère cloche de vos roquettes et le mouvement de vos ennemis pour les toucher de plein fouet.

Prise d’altitude

En mode de jeu réaliste, la clé de la bataille se situe souvent dans le contrôle de l’altitude. Obi Wan nous l’a démontré : avoir le dessus, c’est important. Aussi, dès votre décollage en chasseur, je ne saurais trop vous recommander que de grimper pour atteindre une altitude comprise entre 4000 et 6000 mètres. Sachez qu’un avion placé plus haut que vous aura toujours un avantage en cas d’affrontement, car il pourra convertir son altitude en énergie et en vitesse.

La prise d’altitude peut se faire simplement en maintenant le nez de l’appareil levé. Si vous ne voulez pas perdre trop de vitesse, utilisez, avec parcimonie, votre WEP. Mais n’allez pas griller votre moteur sans même avoir rencontré l’ennemi.

N’oubliez pas également que certains avions sont plus à l’aise en basse/moyenne/haute altitude. Auquel cas, tachez d’attirer l’ennemi sur le terrain qui vous est le plus favorable.

Le combat tournoyant

Parlons maintenant combat. Deux tactiques principales sont à retenir. La première d’entre elle concerne le combat tournoyant. Ce combat consiste à tourner autour de son adversaire en tentant de prendre le meilleur sur lui grâce à une meilleure trajectoire. Le combat tournoyant est donc recommandé pour les avions très maniables. Evitez de vous faire embarquer dans ce genre de duel si vous avez un Fw 190 par exemple. Les Spitfire de début de guerre sont d’excellents avions pour pratiquer le combat tournoyant en revanche.

Afin de prendre le meilleur sur votre adversaire, vous pouvez utiliser vos volets en mode « combat », mais pensez à les repasser en mode « élevés » une fois l’affrontement terminé. Attention également à ne pas être trop brusque sur le manche, sous peine de partir en vrille ou de vous arracher une aile.

Astuce pour vous sortir d’un combat tournoyant mal engagé ? Sortez du cercle. Mettez les gaz et tentez de semer votre adversaire. Si vous n’y parvenez pas, essayez de le rabattre vers une DCA ou un chasseur allié.

Le combat énergétique

À l’inverse, le combat énergétique est recommandé pour un avion tel le Fw 190. Cette tactique consiste à grimper très haut durant la phase de prise d’altitude, puis une fois sur zone de combat à convertir votre altitude en vitesse pour piquer sur votre adversaire brutalement, le toucher, et remonter immédiatement vous cacher dans les nuages en convertissant dans l’autre sens la vitesse accumulée durant la descente en altitude pour remonter.

Le combat énergétique est toutefois à réserver aux avions rapides et robustes, capables de supporter les violents piqués sans s’arracher les ailes. Si votre avion est moins manœuvrable que celui de votre adversaire, ne vous risquez donc pas dans un combat tournoyant et adoptez la tactique du combat énergétique.

Astuce pour y échapper ? Lorsque l’adversaire fond sur vous, effectuez une manœuvre d’évasion brutale pour le faire louper sa rafale. Vous pouvez également piquer vous-même et perdre toute votre altitude. Les joueurs utilisant la tactique du combat énergétique rechignent en général à poursuivre leur cible lorsque celle-ci se réfugie au ras-des-pâquerettes.

Voilà, pilotes, c’est tout pour aujourd’hui, et ce n’est déjà pas mal. Si avec tous ces conseils vous continuez à galérer, c’est que votre cas est désespéré. Allez, rompez !

  • Cernunnos Testeur, Rédacteur
  • "Messieurs, c'est une plage privée! Je crois que nous dérangeons!" - Un officier britannique sur Sword Beach
  • Zog Chroniqueur, Historien, Testeur, Youtubeur
  • « Une Europe fédérée est indispensable à la sécurité et à la paix du monde libre. » par Jean Monnet en 1952