Info sur le jeu |
PlateformePC Windows |
ÉditeurFireFly Studios |
DéveloppeurFireFly Studios |
Date de sortieOctobre 2017 |
Stronghold 2 : Steam édition
Si comme moi vous êtes nés aux alentours de 1990 (ça ne nous rajeunit pas), vous avez forcément posé vos mains sur un des opus de la série Stronghold, de Firefly Studio. Dans le (faible) catalogue des jeux alors disponibles sur PC, Stronghold tenait le haut du panier. Retour au Moyen-Âge, gestion d’une ville avec des ressources diverses, campagne passionnante (le Porc et le Loup ont été mes cauchemars vidéoludiques à battre)... Stronghold 1 et 2 font partie de mes meilleurs souvenirs d’adolescence. Alors quand une nouvelle édition de Stronghold 2 a été annoncée sur Steam, tous mes bons souvenirs d’enfance sont remontés.
Une version Steam… sans réels changements
Il faut l’avouer de suite : le jeu n’a pas subi d’améliorations graphiques ni de gameplay. Le joueur se retrouve avec la version de 2005… sauf que GameRanger, l’outil qui permettait de trouver des parties multijoueurs à l’époque, a laissé place à Steam, et qu’un workshop est disponible. Ce sont les seuls changements… qui permettent de laisser la dimension originale du jeu.
Le souci vient du fait qu’en 2017, le gameplay de ce genre de jeu a changé, et les attentes du public sont différentes. Or, Stronghold 2 : Steam édition est la version de 2005 sans un iota de changement. La campagne est toujours présente, de même que le mode bac à sable ou scénarisé. Les attaques / défenses de châteaux divers (du bois à la pierre) sont aussi de la partie, et permettent de redonner un peu de défi au joueur.
1. Le bon vieux menu animé. - 2. Peu de cartes sont disponibles pour le mode paisible. - 3. Le château, les textures lisses... - 4. Le paysage est un peu anguleux.
Un style de jeu identique
Concernant le style de jeu, les fans de Stronghold ne seront pas décontenancés. Tout est resté comme à l’époque : placer un grenier, une réserve, puis des bûcherons et des chasseurs. Les vergers, enclos et champs de blé suivent pour diversifier la nourriture.
Un point qui me semblait spécial (j’ai sûrement oublié comment était Stronghold 2 à l’époque) : l’apparition de difficultés est très rapide dans une partie bac à sable. Au bout d’à peine 5 minutes de jeu, mon modeste camp se faisait déjà attaquer par des brigands, et à chaque nouvelle partie une difficulté apparaissait très vite : rats, loups en nombre, etc. Les criminels apparaissent rapidement, alors même que le bonheur est au maximum. Le tribunal, la guilde des bourreaux et une potence font partie des premiers bâtiments à construire… pas vraiment logique surtout si le bonheur est au maximum.
Finalement, rien de bien transcendant : retrouver ces mécaniques de jeu en 2017 est plaisant, mais pas sur le long terme. On en fait vite le tour, faute d’avoir su trouver des mécaniques plus modernes. En une trentaine de minutes, les bases d’une partie sont posées, et il suffit d’ajuster quelques bâtiments pour remédier à une augmentation de la population.
5. La seule défense quand on se fait attaquer au bout de trois minutes : les paysans avec des piques. - 6. L'armure ignifuge. - 7. Faire feu de tout bois. - 8. Un des nombreux bugs de Stronghold 2.
Les sièges, toujours au poste
Un des intérêts de Stronghold 2 à sa sortie était la possibilité de jouer des sièges scénarisés. Attaquer un château ou le défendre avec un certain nombre de troupes, ce genre de partie permettait de tuer vingt minutes de son temps.
Stronghold 2 : Steam édition ne les a pas oubliés, mais comme le mode solo, aucune réelle modification n’a été apportée. On peut regretter l’état de l’IA, qui est sûrement resté le même depuis 2005 : le genre qui favorise les attaques frontales, peu importe les défenses. Les différentes défenses sont néanmoins toujours sympathiques : enflammer les fosses de poix, faire rouler des rondins du haut des remparts, jeter des pierres… voir des spadassins en armure, très lents, traverser en marchant les flammes. Ce petit détail prête à sourire et à dire qu’en 2005, on s’en fichait quand même pas mal. Mais voir que des spadassins tapent sur un soldat à travers le mur du château… c’est différent. Les bugs inhérents à Stronghold 2 n’ont pas été corrigés (ou très peu). Le tout nuisant à la défense du seigneur, pièce maîtresse de la partie.
Les graphismes, immuables caractéristiques
Alors que la plupart des anciens jeux sortent remasterisés sur Steam, Stronghold 2 est l’exception à la règle. Aucune amélioration graphique n’a été faite. L’herbe ou le sol en pierre restent des textures lisses, copiées collées à l’envie. Ces caractéristiques qui ont fait le succès du jeu 12 ans plus tôt ne sont plus à la hauteur aujourd’hui. Les animations des personnages sont toujours autant mécaniques et peu variées. Mais jusqu’où peut-on remasteriser un jeu sans qu’il perde son âme ?
Il en reste qu’en 2017, une petite remasterisation graphique aurait été bienvenue. Mais ce n’est pas le choix qu’ont fait les développeurs de Stronghold 2.
9. Mon seigneur est en mauvaise posture. - 10. En voilà un qui ne dérobera plus rien. - 11. C'est dur, la vie de bourreau. - 12. Un petit aperçu nostalgique.
Multijoueur et Steam Workshop, les vrais ajouts
Considéré comme indispensable sur Steam, le multijoueur de Stronghold 2 est finalement le petit frère de celui de 2005. Les matchs à mort et batailles sont plus simples à trouver qu’à l’époque, même si la communauté Steam de Stronghold 2 n’est pour l’instant pas la plus portée sur le multijoueur. Niveau stabilité, il n’y a rien à redire, les parties peuvent être plaisantes.
Enfin, un outil souvent vu comme augmentant la durée de vie d’un jeu a été ajouté : le Steam Workshop. Campagnes personnalisées, cartes paisibles ou de duels… tous les aspects du jeu multijoueur (ou solo) ont été revisités pour l’instant. La communauté de moddeurs est correcte, même si pour l’instant le pic d’activité n’a pas encore été atteint (ce qui est normal).
Stronghold 2 : Steam édition
Comment faire du vieux avec du vieux
- +Nostalgique
- +Multijoueur et workshop
- +Ambiance assurée
- -Graphismes trop vieillots
- -Gameplay immobile
- -Bientôt déserté ?
- Witz Rédacteur, Testeur, Chroniqueur, Historien
- « L'important n'est pas ce que l'on supporte, mais la manière de le supporter » Sénèque