Saqqarah révèle de nouveaux trésors
L'immense campagne de fouilles entamée sur la nécropole de Saqqarah, à proximité de l'ancienne capitale de Memphis, n'en finit plus de recracher des sépultures.
À la suite des récentes découvertes dont nous avions parlé ici, les dernières semaines ont vu la mise au jour d'une nouvelle série de dépouilles mortuaires, présentées officiellement le 14 novembre dernier par le ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, Mr. Khaled el-Enani.
Pas moins d'une centaine de sarcophages ont été présentés à la presse et au public lors de la conférence de presse.
Un des cercueils a été ouvert en direct devant les caméras du monde entier, révélant un masque mortuaire qu'on croirait avoir été posé hier.
Ce nouvel ensemble, comme les autres, date de la dernière période de l'Égypte, la Basse-époque et la période ptolémaïque. Cette série de cent sarcophages exceptionnellement bien conservés par l'air sec du désert étaient répartis dans trois puits de la nécropoles à plus de 12 mètres de fond ; et à cela s'ajoutent une quarantaine de masques et de statues du panthéon égyptien.
Ces trésors iront rejoindre les précédents dans les musées égyptiens, qui doivent déjà se soucier de faire de la place supplémentaire dans leurs collections, car d'après les responsables de la fouille, le ministre et Mr. Mostafa Waziri, le secrétaire du Conseil Général des Antiquités Égyptiennes, le plateau de Saqqarah est une véritable termitière abritant encore d'immenses quantités de trésors funéraires à exhumer.
Ces découvertes toujours plus fréquentes et nombreuses ont récemment été illustrées à l'écran par la sortie sur Netflix du documentaire Les secrets de la tombe de Saqqarah, qui a suivi de près l'une de ces fouilles, visant a explorer le tombeau d'un prêtre égyptien nommé Wahtye, ayant servi le pharaon Néferirkarê sous la Ve dynastie, il y a 5000 ans.
Très intimiste mais servi par une excellente photographie, le documentaire est plutôt réussi, même si quelques concessions un peu hasardeuses sont faites pour mettre en avant les émotions et impressions personnelles des chercheurs, au détriment de la méthode de recherche.