Info sur le film
Titre originalBraveheart
Durée177 min
GenreGuerre
RéalisateurMel Gibson
Sortie4 octobre 1995

Braveheart

Fantomas
Thématique
25 novembre
2013

Aujourd'hui, je me suis décidé à critiquer Braveheart, décision peu facile car il s'agit de l'un de mes films préférés. Il n'est pas exceptionnel, mais l'histoire qu'il met en scène, les batailles reconstituées, la bande-son et les décors sont tous simplement épiques !

Pour faire court, le film relate très très très librement l'histoire de William Wallace, héros de l'indépendance écossaise au XIIIème siècle incarné par Mel Gibson (L'arme fataleMad Max…). Au programme, romances, action, trahisons…

RAPPEL HISTORIQUE

William Wallace est un héros écossais ayant combattu les Anglais durant la guerre d'indépendance écossaise. Je ne vais pas me lancer dans un résumé de sa vie, en ayant déjà rédigé un sur le site, disponible ICI !

Produit, réalisé et interprété par Mel Gibson, Braveheart est un film américain de 177 minutes sorti en 1995. Le film nous propose donc de revivre la vie de William Wallace, de son enfance à son horrible mort, en passant par sa rébellion face à l'autorité anglaise. Mel Gibson y côtoie d'autres grands acteurs comme Patrick McGoohan (la série Le PrisonnierL'évadé d'Alcatraz) qui incarne le roi d'Angleterre, Brendan Gleeson (Harry PotterTroieGangs of New York) dans le rôle de Hamish, l'ami de Wallace ou encore la Frenchy Sophie Marceau dans le rôle d'Isabelle de France.

FREEEEDOOOOOOM

Venons-en au film en lui-même. Celui-ci  est narré par Robert de Bruce, premier roi d'Ecosse après la guerre d'indépendance. L'histoire met d'abord en scène l'enfance de Wallace, la mort de son père et de son frère, puis l'arrivée de son oncle devenu son tuteur. Wallace grandit et se mari, sa femme est exécutée par les Anglais, Wallace les massacre, c'est le début de sa révolte. S'ensuivent quelques escarmouches, deux grandes batailles, Sterling et Falkirk, une autre romance (avec Sophie Marceau) et une trahison qui mène tout droit ce pauvre Wallace au pilori. En quelques lignes, voici un résumé du film. Je ne dis pas que le scénario est ridicule, juste facilement synthétisable.

L'avantage de ce film reste tout de même l'atmosphère ambiante, les décors de d'Ecosse et d'Irlande, les costumes, les musiques prenantes et surtout, les batailles. On a le droit à de terribles batailles opposant des centaines de figurants, des réservistes de l'armée irlandaise pour l'anecdote, dignes des meilleures parties de Medieval II : Total War. Le sang gicle (c'est très violent), les blessés hurlent, les flèches pleuvent, les épées s'entrechoquent, bref c'est immersif. Pour l'anecdote, les fameux Wall of death des concerts de métal sont surnommés parfois Braveheart en hommage au film et à ses batailles !

Bien que le film s'intéresse à un personnage et à des évènements peu connus, il reste très romancé puisqu'il s'appuie sur un poème ancien, de Blind Harry et met en scène de nombreux éléments ne tenant pas compte de la véritable trame historique.

« LE PROBLÈME AVEC L'ECOSSE ? C'EST QU'ELLE EST PLEINE D'ECOSSAIS ! »

Le film a beau avoir des scènes magistrales comme la charge des chevaliers anglais sur les lignes écossaises, il reste quand même des langueurs, il faut attendre près d'une heure de film pour atteindre la première bataille. De même, le film est bourré d'anachronismes et d'approximations. D'abord et c'est le plus marquant car on remarque cet élément tout au long du film, les kilts n'existaient pas à cette époque. De même, William Wallace n'a jamais rencontré Isabelle de France et n'était pas non plus le paysan que le film dépeint, (il aurait été membre de la noblesse selon certaines études). L'un des éléments qui le poussa à se rebeller dans le film, l'exécution de sa femme, n'est pas certifié non plus. Enfin, les batailles décrites dans le film ne ressemblent en rien aux véritables affrontements : la bataille de Sterling s'est en réalité déroulée sur un pont (d'où son nom de bataille du pont de Sterling), mais dans le film, elle est reconstituée comme celle de Bannockburn (1314, Robert de Bruce y écrase l'armée anglaise), avec une charge de cavalerie sur les forces écossaises.

Malgré ces défauts historiques, le film reste pour moi excellent, quoiqu'assez violent. La scène de l'exécution et celle de la charge des chevaliers anglais ont en effet suscité un véritable scandale. La scène de torture met en relief le supplice subit par Wallace, celui réservé aux traitres, avec pendaison, écartèlement, éviscération, démembrement et décapitation. Celle du film n'est pas non plus ultra gore, les supplices étant généralement filmés sous un certain angle mettant hors champ les éléments sanglants. Mais une première version de la scène fut tournée, plus violente, jugée cependant trop choquante et donc retirée. Quant à la scène de la charge, ce fut l'empalement des chevaux qui fut jugé scandaleux, des associations de défense des animaux pensant que ces derniers étaient vrais, alors qu'il ne s'agissait que de chevaux mécaniques (visibles dans le making off du film).

VERDICT

Braveheart est donc un excellent film, quoique un peu long et inexact historiquement, rendant populaire sur la scène internationale un personnage trop peu connu. En effet, un véritable engouement s'est créé autour de l'Écosse et de ce personnage une fois le film sorti, les sites des batailles devenant des lieux touristiques. De nombreux films et jeux vidéo vont même de leur petit clin d'œil à ce film couronné de 5 oscars : Que ce soit l'apparition de Mel Gibson dans les Simpsons et la référence des Écossais qui soulèvent leur kilt dans une scène avec Homer, dans le jeu vidéo Medieval II : Total War : Kingdoms où William Wallace apparait, le visage peint en bleu comme dans le film ou même encore des similitudes entre Aragorn du Seigneur des Anneaux et William Wallace (Véridique ! Vous pouvez le trouver dans les bonus DVD d'un des 3 films de la trilogie), il est facile d'entendre ou de voir une référence au film de Mel Gibson.

  • Lyrik Ancien membre d'HistoriaGames
  • "I'm ashamed of you, dodging that way. They couldn't hit an elephant at this distance" Major général John Sedgwick avant d'être mortellement frappé par une balle sudiste...