Nous poursuivons notre présentation des jeux dévoilés durant cette deuxième journée du Home of Wargamers 2014. Cette fois-ci, nous dérogeons un chouïa de notre ligne éditoriale puisque nous allons parler de Science-fiction et de Fantasy.

Liste des rapports : 1ère partie - 2ème partie - 3ème partie

Legions of Steel (Studio Nyx)

Il s'agit de l'adaptation d'un jeu avec figurines, se déroulant dans un univers de science-fiction. Le jeu sortira sur IPad et Androïd. Legions of Steel simule l'affrontement entre deux factions, du moins au départ, à savoir les Commandos et les Machines. D'autres factions pourraient débarquer par la suite.

Les mécanismes de ce jeu au tour par tour sont simples. Les combattants peuvent se déplacer et tirer. Cependant, ces deux actions sont divisées en plusieurs types. Ainsi, au niveau du mouvement, il est possible de courir (et donc de doubler ses points de mouvements). Quant aux tirs, ils se divisent en tir au coup par coup, 2 coups, tirs de suppression, lancer de grenades, création d'un obstacle temporaire, voire de conserver ses tirs pour des tirs d'opportunité (durant le tour de l'adversaire). Les tirs d'opportunité pouvant eux-mêmes prendre différentes formes : viser un tireur précis, un hex particulier… Il n'y a pas de localisation des dégâts. En clair, un tir réussi équivaut à une mort.

Trois campagnes sont incluses : une par faction et une campagne qui fait office de tutoriel.

J'ai eu l'occasion d'échanger quelques mots avec Romain Soulié, du studio Nyx, qui m'a avoué être un grand fan d'HistoriaGames. Il m'a également confié qu'il aimerait bien adapter d'autres jeux de plateau, historiques cette fois, notamment des Card Driven Games, mais pour cela, il fallait trouver quelqu'un capable de créer une intelligence artificielle qui soit en mesure de gérer de façon quasi-humaine ce genre de jeu (en gros, il faut que l'ordinateur soit en mesure de jouer la carte la mieux adaptée à la situation, en tenant compte des avantages que procure cette carte mais aussi des inconvénients). Nous ne pouvons qu'espérer que ses projets voient le jour, car à voir la passion qui anime Romain lorsqu'il parle de ses futurs jeux, nous pourrions tenir là de très bons jeux.

Pour ceux qui veulent se faire une idée du jeu, rendez vous sur Youtube, pour découvrir une vidéo du gameplay et également sur leur site officiel pour suivre leur actualité : studio-nyx.com.

Sovereignty (The Lordz Games Studio)

Certes, il ne s'agit pas d'un jeu historique, loin de là. Mais les lecteurs d'HistoriaGames apprécient peut-être d'explorer d'autres horizons. Sovereignty est un jeu de stratégie, agrémenté de tactique lors des batailles, se déroulant au tour par tour dans un univers heroïc-fantasy, ce qui implique la présence de races telles que les Humains, les Orques, les Morts-Vivants,... ainsi que des unités uniques, comme les dragons ou les licornes. Les races peuvent être subdivisées. Par exemple, pour les Elfes, il existe différents types d'Elfes. Notons également la présence de Héros, particulièrement utiles lors des batailles.

Le joueur incarne le chef d'une faction, dans un royaume divisé en 45 provinces, chacune offrant des avantages bien particuliers. Les campagnes sont propres à chaque faction. Le joueur devra également tenir compte de la magie, d'un système économique et de la diplomatie. Il sera donc possible de commercer avec d'autres provinces (chaque province produit des ressources, qui peuvent faire l'objet de commerce), de conclure des alliances ou simplement améliorer les relations avec une autre province.

Conquérir une province prend du temps (plusieurs tours), et il est également possible d'envahir une province par le biais d'une invasion navale. A noter qu'il est impossible d'attaquer une province au cours des trois premiers tours de jeu, quelque soit la faction choisie.

Au niveau des batailles, elles se déroulent en plusieurs phases, selon les types d'unités présentes : phase de déploiement si un héros est présent, phase de tirailleurs, phase d'assaut, phase de melée.. Si un héros est présent avec une armée, la bataille est résolue automatiquement, pratiquement sans intervention du joueur. Sinon, la bataille se déroule sur une carte tactique, qui varie selon la province où se déroule la bataille.

Ce jeu devrait plaire aux fans de Heroes of Might and Magic et autres jeux du même genre.

      

Buzz Aldrin's Space Program Manager (Polar Motion)

En 2007, Ignacio Liverotti, concepteur du jeu, argentin installé en Angleterre, a débuté la création du jeu comme un hobby. Ce passionné de la conquête spatiale prévoyait de le lancer sur pocket PC. En 2012, un contrat est passé avec Slitherine en vue de mener ce projet à bien.

Comme son nom l'indique, Buzz Aldrin's Space Program Manager est un jeu de management, et de stratégie également. Le fait que le nom de Buzz Aldrin, astronaute ayant participé à la mission Appolo 11 (au cours de laquelle Neil Armstrong a posé le pied sur la lune) soit mentionné n'a rien de fortuit. En effet, en 2012, Liverotti a rencontré Aldrin et lui a parlé de son projet. Très intéressé, Aldrin a rejoint le projet, en tant que conseiller technique.

A l'heure actuelle, le jeu se concentre sur les débuts de la course à l'espace, des premiers vols orbitaux jusqu'aux premiers pas sur la lune. Il est prévu d'intégrer par la suite les programmes spatiaux contemporains et l'ISS dans un premier temps, et ensuite les missions sur Mars.

Le jeu débute donc en 1955. Le joueur a la possibilité de diriger la NASA, la Soviet Space Agency (SSA), et la GSA (Global Space agency), agence fictive internationale qui aurait regroupé les agences des deux grandes puissances. Pour la NASA et la SSA, il sera possible de revivre les programmes de façon historiques, mais également de développer des programmes qui ont été envisagés un temps, mais abandonnés fautes de moyens. Pour la GSA, il s'agira de prendre des décisions plus politiques, afin de ménager les deux puissances (jouer la GSA est une piste plus fictive, un genre de What if.

Côté gameplay, le jeu est au tour par tour. Le joueur devra développer les infrastructures (base d'entraînement des astronautes/cosmonautes, moyens de communication vers les engins spatiaux, unité de développement des moteurs de fusée…), mais il devra aussi s'occuper du personnel de ces installations : recrutement, formation, affectation à des parties bien définies du programmes). Il existe également quelques constructions propres à chaque agence (par exemple, une statue de Lenine pour l'agence soviétique). Bien entendu, les moyens financiers ne sont pas illimités, et le joueur devra donc faire les bons choix pour mener à bien chaque partie du programme, et ainsi gagner un peu plus d'argent.

Pour avoir pu tester le jeu, je peux vous dire qu'il est assez bien fait graphiquement. Les différentes évolutions dans les technologies mises en place sont bien recréées. Il nous montre que, si aujourd'hui cela devient presque banal d'envoyer un engin dans l'espace, à l'époque, il s'agissait plus d'une aventure des plus risquées, où la réussite ne tenait parfois qu'à un coup de chance, et que les choses ne se déroulaient pas toujours comme prévu. Ainsi, au cours d'une mission, il n'est pas rare qu'un problème surgisse, demandant au joueur comment il compte le résoudre (par le biais de différentes options).

Le jeu comportera également un mode bac à sable, permettant au joueur de développer son agence comme il l'entend, sans trop de contraintes historiques. Un mode multijoueur en PBEM est prévu aussi.

La version finale sera disponible sur PC et tablettes. A l'heure actuelle, l'accès anticipé est possible sur PC uniquement. Le jeu sera également disponible sur Steam.

J'étais sceptique quant à l'intérêt de Space Program Manager. En effet, le craignais que le jeu soit très linéaire, et n'offrant que peu de liberté au joueur. Mais je dois dire que j'ai découvert un jeu à la fois simple, prenant et intéressant. Je pense, sans me tromper, qu'il mérite son test sur HistoriaGames.

      

Warhammer 40K : Armageddon (The Lordz Games Studio-Flashback Games)

Nouvelle adaptation d'un jeu avec figurines, Warhammer 40K : Armageddon est un jeu au tour par tour, dans l'univers science-fiction et fantasy de la franchise de Games Workshop. Il s'agit de batailles entre différentes factions, et se déroulant dans un univers extra-terrestre, qui comprend des cités gigantesques, des forêts tropicales, des rivières de lave...

Plus de 300 types d'unités différentes seront disponibles. La carte sera divisée en hexagones. Il ne pourra y avoir qu'une unité par hexagone, et chaque unité ne pourra que se déplacer ou attaquer à chaque tour. La richesse du jeu ne viendra pas des mécanismes en eux-mêmes, mais plutôt de la variété des unités et de leurs caractéristiques. Certaines unités pourront avoir jusqu'à 4 armes différentes, mais également des capacités spéciales actives ou passives. Il faudra également tenir compte du moral, des zones de contrôle, de la ligne de vue, de la couverture…

Il y aura des campagnes, où les unités pourront passer de scénario en scénario, mais également des batailles « historiques » (au sens de l'histoire du monde développé dans Warhammer 40K).

Le jeu en PBEM est prévu, avec des armées prédéfinies, ou des armées personnalisées. De même, il sera possible de choisir d'affronter des joueurs dans une espèce de compétition permanente, ou bien de rechercher des joueurs occasionnels qui veulent simplement se divertir quelques instants.

Le jeu sera également facilement moddable pour les grands fans de la série. La sortie est prévue pour l'automne, ainsi que d'autres jeux de la licence, et des DLC.

  

Voilà pour cette deuxième partie de la présentations des futurs produits Slitherine/Matrix Games. Rendez-vous demain pour la dernière partie de la présentation.