Récit

Époque moderneGuerres napoléoniennes

Bataille d'Essling

Maréchal de l'Empire

Vienne, la capitale de l'Empire Austro-Hongrois, a de nouveau été reprise lors de la nouvelle campagne contre l'Autriche en 1809. Napoléon veut en terminer au plus vite, car des difficultés se font ressentir dans le « guêpier Espagnol », mais cette fois-ci, un événement naturel va perturber ce qui aurait pu être, une victoire française.

La bataille d'Essling est considérée comme une victoire autrichienne, mais pourtant, elle peut être considérée comme une bataille indécise, car le nombre de pertes furent le même, et les Autrichiens ne gagnèrent que peu de terrain, après une résistance farouche des soldats français.

Tout à un commencement, même la défaite...

Le 21 mai 1809, Napoléon et ses maréchaux, partis reconnaître les positions pour y établir leur champ de bataille, décidèrent de s'établir sur la droite du village d'Essling, et sur la gauche du village d'Aspern.

À 4h de l'après-midi, les troupes autrichiennes se montrèrent aux Français, elles croyaient pouvoir mettre en déroute l'avant garde française qui avait commencé à prendre position aux abords des villages.

Du côté du village d'Essling, ce fût le duc de Montebello - Maréchal Lannes - qui le protégea le village. Le maréchal d'Istrie - Bessières - avec une unité de cavalerie légère et une division des cuirassiers de Jean Louis Brigitte Espagne protégea la plaine et Enzersdorf, pendant ce temps les autrichiens déployèrent 200 pièces d'artillerie et 90 000 soldats. Les cuirassiers d'Espagne chargèrent  et enfoncèrent deux carrés en plus de capturer 14 canons d'artillerie. Mais dans la charge le général Espagne reçut un boulet de canon et perdit la vie dans la soirée, à la suite de ses blessures. Plus tard, le général Nansouty arriva avec sa brigade qui chargea l'ennemi. À la tombée de la nuit les Français était maître du terrain.

Du côté du village d'Aspern, le duc de Rivoli – Masséna - a été attaqué par le général Bellegarde. Tout le long de la journée, il fît manœuvrer ses troupes et sema ainsi la confusion dans les attaques menées par les Autrichiens.

Dans la nuit le Maréchal de Fer – Davout - passe le Danube avec la division St. Hilaire, des brigades de cavalerie légère et de l'artillerie.

Le lendemain matin tôt, à 4 heures, les Autrichiens lancèrent plusieurs assauts sur la position de Masséna, celui-ci défendit le village, puis à son tour lança une attaque et renversa les Autrichiens.

Deuxième jour de combat

Cependant les troupes françaises voyaient que les Autrichiens possédaient une grande partie de l'espace de gauche jusqu'à droite. Les Français pensèrent faire une percée sur le centre des Autrichiens. Le duc de Montebello qui a pris le commandement, enfonça le centre. Les cuirassiers sabrèrent tout sur leur passage. Le maréchal d'Istrie fît des charges glorieuses, mais à 7 heures, on annonça aux troupes engagées, qu'une crue rapide avait détruit les ponts entre la rive droite du Danube et l'île Lobau. D'autres ponts avaient également été détruit par des brûlots qu'avaient lancés les autrichiens - la cru avait été dûe à la fonte des neiges qui s'était faite plus rapidement que d'habitude, car la température s'était réchauffée – cela bloqua une partie de l'armée française de l'autre côté de la rive. C'est alors que l'Empereur des Français, prit de court, ordonna de garder le champs de bataille. Et stoppa l'avancée de la Grande Armée.

Après que les Français aient enfoncés le centre des Autrichiens, entre 4h et 7h du matin, ces derniers se replièrent. Lorsque la nouvelle sur les ponts détruits leur parvient, l'artillerie ennemie se présenta en ligne et tira tout le long de la journée. Trois fois, ils lancèrent des attaques sur Essling et Aspern au prix de lourdes pertes de leur côté, après des efforts considérables de leur part. Les troupes françaises n'avaient pas dit leur dernier mot, le général Mouton et ses fusiliers de la Garde, repoussèrent tous les grenadiers Autrichiens, des efforts incroyables furent fournis des deux côtés.

Le soir venu, à 6h de l'après-midi, l'ennemi repris ses positions du matin. Lannes eut ses jambes emportés par un boulet de canon. Étant le meilleur ami de Napoléon, ce dernier vint à sa rencontre. Il était sur son brancard agonisant et dit à l'Empereur : « Dans une heure vous aurez perdu celui qui meurt avec la gloire et la conviction d'avoir été et d'être votre meilleur ami.» L'Empereur ne put s'empêcher de verser quelques larmes qui furent aperçu par des hommes de la Grande Armée.

Malheureusement, les pontonniers n'ont pas réussi à rétablir les ponts dans le courant de la nuit, car la montée des eaux continuait. Napoléon, le 23 mai fît repasser l'armée sur l'île Lobau.

La victoire est autrichienne, car les troupes françaises se sont repliées à cause de la crue et le manque de ravitaillement. Ceci est la première défaite de Napoléon, qui a, en plus, perdu un proche camarade.

Forces en présence et pertes humaines

Forces françaises : 55 000 hommes | Pertes : 7 000 morts et 16 000 blessés

Forces autrichiennes : 90 000 hommes | Pertes : 6500 morts et 16 000 blessés

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