Récit

Époque moderneGuerres napoléoniennes

Bataille d'Elchingen et d'Ulm

Maréchal de l'Empire

Malgré le traité d'Amiens en 1802, les anglais refusent de céder Malte aux forces Françaises. Plus tard, en mai 1803, la flotte Anglaise s'empare d'un peu plus d'un millier de navires marchands Français se trouvant dans les ports Anglais. C'est ainsi que l'Angleterre lance les hostilités sans aucune déclaration de guerre.

Ainsi, Napoléon Bonaparte décida, quelques mois après la prise des navires marchand, de réunir l'Armée Française au camp de Boulogne-sur-Mer dans le but d'envahir l'Angleterre. C'est ainsi qu'en un an Bonaparte créa La Grande Armée. Les Anglais étaient au courant des agissements des Français - La Grande Armée aurait pu très vite envahir l'Angleterre - et décidèrent de former une nouvelle Coalition. C'est William Pitt, Premier Ministre Anglais, qui fit en sorte de la former. L'Angleterre, l'Autriche, la Russie et la Suède signe cette troisième Coalition, constituant ainsi une armées de plus de 200 000 soldats. Le Général Karl Mack de l'Armée Autrichienne envahit la Bavière avec 100 000 soldats, qui plus tard devrait être soutenu par 100 000 autres Russes.

Napoléon après avoir appris ces nouvelles - surtout après l'invasion de la Bavière par Mack - décide de déplacer son armée aux abords du Rhin. La Grande Armée effectue alors une prouesse physique remarquable : la marche. Bonaparte a ordonné que les soldats feront des marches forcées d'au moins 50 km par jour ! En l'espace d'un mois, l'Armée Française a traversé la France à pied et se trouve aux abords du Rhin. Après quelques jours de repos, ils traversent le Rhin. Karl Mack, quant à lui, attend avec son armée à Ulm.

La Bataille d'Elchingen et d'Ulm

Le Maréchal Joachim Murat a commis une grave erreur en ordonnant au Maréchal Michel Ney de quitter la rive gauche du Danube, pour l'envoyer sur la rive droite, laissant Pierre Dupont de l'Étang seul. L'erreur en question était la séparation de l'armée en deux (celle de Dupont et celle de Ney) laissant la route de Bohême à la merci des Autrichiens, en plus de leur donner la possibilité aux autrichiens de faire une percée dans ce "trou".

11 octobre 1805 : la division de Dupont est attaqué par les Autrichiens, plus particulièrement par le gros des forces armées de Mack. La Grande Armée était réellement bien formée, notamment par les officiers qui ont fait les combats de la Révolution et de la République. Pendant l'année où l'armée était maintenu à Boulogne, les officiers en ont profité pour entraîner leurs troupes. Les hommes de Dupont se sont battus avec un courage et une férocité incroyable à tel point que les soldats Français ont fini par vaincre le gros des forces de Karl Mack et ont même fait 3000 prisonniers.

Ney ayant changé de route et s'étant éloigné de la division de Dupont, Mack en profite pour donner l'ordre aux divisions Landon et Riesch de s'emparer des hauteurs d'Elchingen et du pont, et à la division Werneck d'aller vers Albeck. Mais, retournement de situation en faveur des Français. Le maréchal Nicolas Jean-de-Dieu Soult, arrivant de Landsberg au Sud, tomba sur le flanc droit de Memmingen, où il captura, le 13 octobre, la division Spangen.

L'Empereur Napoléon, informé de l'erreur de Murat, ordonna à Ney de rebrousser chemin afin de s'emparer et de réparer, avec le soutien du Maréchal Jean Lannes, le pont d'Elchigen. Le pont ayant été détruit par les autrichiens. Le maréchal Soult, qui a vaincu une division, a pour ordre de se déporter à Achstetten, pour s'emparer de la route de Biberach. Pierre Dupont de l'Étang doit aller sur Albeck pour favoriser la prise d'Elchingen. Ainsi l'Armée Autrichienne commence à être encerclée par les forces Françaises.

Le Pont d'Elchingen

Il fallait réparer le pont coûte que coûte, sachant qu'il ne restait que les chevalets sans travées, le franchir, puis traverser une petite prairie qui s'étendait entre le Danube et le pied des hauteurs d'Elchingen. Il fallait s'emparer ensuite du village et du couvent d'Elchingen qui étaient occupés par 20 000 autrichiens ainsi que leur artillerie.

Le Maréchal Ney ordonna à un aide de camp du général Loison, le capitaine Coisel, et à un sapeur, de prendre une planche et d'aller la placer pour commencer la réparation du pont. Le sapeur a eu la jambe emportée par la mitraille ennemie. Les planches furent jeter en travées. Après avoir réparé une travée, on répara les autres, ainsi tous les chevalets fût misent en place sous le feu nourri autrichien, au prix de pertes humaines.

Aussitôt les voltigeurs du 6e léger, les grenadiers du 39e et une compagnie de carabiniers, sans attendre que le pont fut entièrement réparé, se jetèrent de l’autre côté du Danube. Ils dispersèrent les Autrichiens qui gardaient la rive gauche. Le maréchal Ney fit alors passer le 39e, et le 6e léger sur l'autre rive du fleuve. Il donna l'ordre au 39e de s'étendre à droite dans la prairie, afin d'occuper les Autrichiens, tandis que lui-même avec le 6e léger prendraient d'assaut le couvent, gardé par le restant des forces autrichiennes.

Pendant la traversée du pont, le 39e fut stoppé par la cavalerie française qui se jeta de l'autre côté de la rive, et ne réussit pas à faire passer tout le peloton. Le 1e bataillon du 39e put seul exécuter l'ordre qu'il avait reçu. Il eut à essuyer les charges de la cavalerie autrichienne et l'attaque de trois bataillons ennemis. Se battant avec ardeur, le second bataillon arriva pour appuyer le 1e bataillon afin de repousser les forces Autrichiennes. Rejoint ensuite par les 69e et 76e de ligne, ils reprirent le terrain, devenant ainsi maître de toute la prairie à droite. Ceci eut pour effet d'obliger les Autrichiens à regagner les hauteurs.

Pendant ce temps, Ney, à la tête, du 6e léger, gravissait les rues tortueuses du village d'Elchingen, sous le feu des soldats cachés dans les maisons. Il avança dans le village en délogeant les Autrichiens maison après maison et réussit à atteindre le couvent qui se trouvait sur les hauteura d'Elchingen. Une fois sur place, là où la division du général Dupont avait vaillamment vaincu les Autrichiens le 11, il avait enfin accès à la ville d'Ulm.

Ney voulut s'y établir pour ne pas être repoussé dans le Danube par une éventuelle contre attaque ennemie. Un petit bois dense était là sur cette plaine reliant la ville d'Elchingen au couvent pris par les Français. Ney résolut de s'en emparer pour y appuyer son aile gauche. Il voulait, sa gauche étant bien assurée, pivoter sur elle, et porter son aile droite en avant. Il jeta dans la forêt le 69e de ligne, qui s'y précipita malgré une vive fusillade. Tandis que l'on combattait de ce côté avec acharnement, le reste du corps autrichien s'était formé en plusieurs carrés de deux à trois mille hommes chacun. Le maréchal ordonna aux dragons de les attaquer suivis de l'infanterie en colonne. Le 18e de dragons exécuta l'ordre et chargea sur un des carrés autrichiens, une charge si vigoureuse, qu'il l'enfonça. Les Autrichiens, à cette vue, se retirèrent en toute hâte. Il s'enfuirent d'abord vers Haslach, avant d'aller rallier le reste des troupes sur le Michelsberg.

Le Maréchal Soult, quant à lui, se rend à Ulm pour empêcher toute fuite des Autrichiens par la route de Biberach vers le Tyrol. Murat, le bras droit de l'Empereur se dirige, avec ses dragons et le général Dupont, sur Albeck. Quant à Ney, il accompli un acte courageux en s'emparant des hauteurs de Michelsberg, donnant accès à Ulm. Ney décide de lancer une charge pour pénétrer dans la ville mais fini par se faire refouler. Soult réussit à empêcher les Autrichiens de fuir Ulm par le blocage de la route de Tyrol. L'Armée Autrichienne est battue, encerclée, le moral est au plus bas. Il ne leur reste plus qu'à négocier. Ce que l'Empereur Napoléon et le Général Mack firent. Le 19 octobre, après plusieurs jours de pourparlers Karl Mack se résigne et se rend à la Grande Armée.

Ulm aux Français, l'armée Autrichienne vaincu (division de Mack), il ne reste que les Russes à combattre mais les négociations ont retardés les projets de l'Empereur...

Forces en présence et pertes humaines

Bataille Elchingen : 

Forces Françaises : 17 000 | Commandé par : Ney | Pertes : Environ 900-1000

Forces Autrichiennes : 16 000 | Commandé par Ries | Pertes : 2 000 morts et 3 000 prisonniers

Bataille d'Ulm (siège) :

Forces Françaises : 80 000 | Commandé par : Napoléon | Pertes : Environ 500

Forces Autrichiennes : 40 000 | Commandé par Mack | Pertes : 4 000 morts et 25 000 prisonniers

Pertes Françaises au total : 15000 morts

Pertes Autrichiennes au total : 6 000 morts et 28 000 prisonniers.

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