Info sur le jeu |
PlateformePC Windows |
ÉditeurFrogwares |
DéveloppeurFrogwares |
Date de sortieDécembre 2008 |
Missions Secrètes : Mata Hari et les Sous-Marins du Kaiser
Missions Secrètes: Mata Hari et les Sous-Marins du Kaiser est un point and click développé et conçu par Frogwares, sa sortie date du 11 Décembre 2008. Les joueurs incarnent l'espionne et danseuse Mata Hari en mission pour la France avec le Général Ledoux pour commanditaire. Jusque là, le scénario suit la trame historique mais cela ne va pas plus loin. Le jeu ne présente que très peu d'intérêt historique. Les personnages rencontrés et les pays traversés par la véritable Mata Hari ne sont que survolés historiquement et sont introduits par des background emplis de trivialités.
Les 14 chapitres du jeu se déroulent tous de la même façon : Mata Hari se réveille, elle vous indique qu'elle doit ouvrir son placard via la boîte de dialogue. Chaque boîte de dialogue se ferme uniquement si le joueur clique sur "continuer", le tiroir brille pour vous rappeler ce qui a été précisé il y a une seconde à peine. Après avoir consulté ses informations, Mata Hari doit se parer. Au passage il faudra cliquer de nombreuses fois sur "continuer" sans cela il est impossible d’interagir avec le décor. Les éléments défilent tandis qu'un baiser apparaît sur le portrait de l'homme à séduire si l'élément est en accord avec ses goûts. Suite à cela il faut se rendre chez l'homme concerné et investiguer. Chaque élément à trouver dans le décor, ou plutôt à remarquer étant donné qu'ils brillent, est représenté constamment à l'écran. Une fois qu'ils sont tous obtenus, il faudra résoudre une énigme, résoudre est un bien grand mot, avant de voir le chapitre se terminer par des dialogues.
Le plus effrayant reste à venir, Frogwares ayant jugés utiles de créer « Un guide de stratégie » qui donne la solution à toutes les énigmes, s'il y a vraiment des êtres dans ce bas-monde qui ont encore besoin de le télécharger alors que le terme « facile » est un euphémisme pour décrire l’absence de difficulté du jeu, à laquelle il faudrait rendre justice en la résumant par une formule peu reluisante : « Plus assisté, on meurt » . De ce fait, le système de scoring perd de son intérêt.
Il se trouve que les chapitres se terminent dans la majorité des cas par la rencontre avec Mata Hari et l'homme à séduire. La rapidité et la naïveté avec lesquels tous ces messieurs pourtant hauts gradés se laisse prendre par Mata Hari laisse penser qu'ils sont à la fois incroyablement demeurés et qu'ils venaient juste à l'instant de sortir du monastère dans lequel ils ont été séquestrés toute leur vie. D'un point de vue scénaristique, il est alors rassurant de constater que les personnages et les éléments sont fictifs, se voir attribuer le comportement des PNJ piégé par Mata Hari est une véritable insulte. Quant à cette dernière, qui oserait imaginer qu'elle mettait le feu aux poubelles dans le cadre de ses missions d'espionnage ?
Certes, il y a 14 chapitres mais le jeu se termine en seulement deux heures, le pire est que ce n'est même pas un mauvais point. Quant à l'univers sonore, il est peu étoffé et similaire à chaque situations mais de bonne qualité. En revanche il n'est nullement en harmonie avec l'univers du jeu, parfois les tonalités se font menaçantes alors que le danger ne se présente à aucun moment puisque l'échec et la punition sont inexistants. Il y a tout de même du bon dans ce jeu, les graphismes, tout simplement superbes. à la fois, lisses, détaillés, riches en éléments, les décors sont somptueux, les tenues aussi élégantes que séduisantes.
Missions Secrètes : Mata Hari et les Sous-Marins du Kaiser
- +Les graphismes riches et élégants
- +La torture est de courte durée
- +Quelques dialogues risibles
- -Absence de difficulté
- -Les éléments historiques sont survolés
- -La bande-son incompatible
- -Absence d'encyclopédie pour en apprendre d'avantage sur la période ou sur Mata Hari
- Gallinulus Pinguis Sainte-Mère des bébés phoques, Rédactrice, Testeuse, Chroniqueuse
- "Personne ne peut longtemps présenter un visage à la foule et un autre à lui-même sans finir par se demander lequel est le vrai" Nathaniel Hawthorne