Info sur le jeu |
Plateforme
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ÉditeurParadox Interactive |
DéveloppeurParadox Development Studio |
Date de sortieMars 2018 |
Europa Universalis IV : Rule Britannia
Après nous avoir sorti un premier pack immersif sur la Russie et un second sur la zone du Moyen Orient, Paradox Interactive continue d’appliquer sa nouvelle recette relative aux DLCs pour Europa Universalis IV.
Le principe de ce pack immersif reste donc inchangé par rapport à ses deux prédécesseurs : il s’agit de se concentrer sur une zone géographique précise et restreinte afin de lui développer des mécaniques de gameplay lui étant propres et bien plus détaillées par rapport à celles du jeu standard.
Et en guise de troisième zone à explorer, les développeurs se sont penchés sur les îles britanniques pour nous pondre cet « Europa Universalis IV : Rule Britannia ». Alors que vaut-il ? Réponse dans notre test.
Un contenu toujours plus riche et intéressant
Douzième expansion majeure pour Europa Universalis IV, ce troisième pack immersif nous montre que le jeu de Paradox Interactive sait encore se renouveler, prêt de 5 ans après sa sortie. L’engouement de la communauté pour ce titre est encore bien réel, si bien qu’à l’instar de ce qu’il fait pour Crusader Kings II, le développeur suédois continue de s’employer à proposer du nouveau contenu pour l’un de ses titres majeurs.
Au programme de ce pack immersif : quelques ajouts majeurs et bien pensés il faut le reconnaître, à commencer la mécanique d’innovation qui vous incitera à rester à la pointe de la recherche et des dernières technologies pour recevoir d’importants bonus.
De nouvelles options diplomatiques font également leurs apparitions. Outre le partage technologique, ces dernières concernent principalement le commerce et le contrôle des mers, deux des piliers sur lesquels la Grande Bretagne a su bâtir un Empire mondial et asseoir sa puissance. Les doctrines navales font donc leur apparition et offriront au joueur davantage de flexibilité et de souplesse en matière de contrôle des flottes. Vous pourrez ainsi choisir une doctrine favorisant le déploiement de larges flottes ou bien au contraire vous rabattre sur des raids limités se contentant de troubler le commerce de vos adversaires.
La religion anglicane fait également son apparition dans le jeu comme l’une des branches unique et spéciale du protestantisme. Ses bonus, bien qu’intéressants, restent relativement limités et n’en font pas la religion la plus intéressante du jeu.
Toutefois, le résultat est là : ces ajouts offrent plus de détails historiques et de spécificité au gameplay dans la zone des îles britanniques. L’immersion en sort renforcée. Mais le meilleur des ajouts reste l’arbre des missions dont l’essentiel des pays du jeu se voient désormais être dotés.
Cet arbre remplace le système précédent des missions qui était relativement limité. À l’instar de ce qu’il fait dans Hearts of Iron IV avec les focus nationaux, Paradox Interactive introduit donc une sorte de mécanique similaire aux pays dans Europa Universalis IV. Ainsi, Français et Anglais auront des missions différentes selon leurs ambitions nationales respectives. Le résultat est réussi et offre des challenges ciblés, et moins quelconques.
Une recette qui s'essouffle ?
Soyons clairs : ce DLC rempli sa mission et rend le gameplay plus immersif dans les îles britanniques. Qu’il s’agisse de l’Angleterre ou de l’Ecosse et du Pays de Galles, mais aussi des Provinces d’Irlande, le résultat est des plus satisfaisants et colle davantage avec l’Histoire que ce que proposait le jeu auparavant.
La recette des packs immersifs, pour sa part, est en elle-même plutôt cohérente : il s’agit de cibler les régions du monde les plus intéressantes pour développer des mécaniques leur étant propres, toujours dans l’objectif de rendre le jeu plus réaliste, complet et immersif. L’objectif est louable et a prouvé qu’il était capable d’offrir des résultats plus que cohérent. Qu’il s’agisse de Craddle of Civilization, de Rule Britannia ou de Third Rome, tous ont apporté leur lot d’améliorations.
Cependant, cette stratégie laisse en place quelques questions, et non des moindres : à la longue, le fait de retravailler une par unes de la sorte ces différentes zones ne risque-t-il pas de poser problème au niveau de l’équilibrage global du jeu ?
Ensuite, au niveau du porte-monnaie pour le joueur, l’addition ne risque-t-elle pas d’être encore plus salée qu’elle ne l’est déjà ? Si la démarche est des plus louables sur le plan qualitatif, il est vrai que Rule Britannia, tout comme les autres packs immersifs, est et reste réservé avant tout à un public de joueurs « hardcore » d’Europa Universalis IV qui désirent toujours plus de spécificités et de mécaniques de pointes dans leur gameplay et dans leur jeu. Aussi, si vos heures de jeu sur le titre de Paradox Interactive ne se comptent pas par centaines, ou si vous n’avez pas les moyens de suivre le rythme, passez votre chemin. Il reste tout à fait possible de s’amuser sur Europa Universalis IV sans ces packs.
Dans le cas inverse et si vous êtes un fan inconditionnel : foncez et procurez-vous ce Rule Britannia : il renouvèlera votre plaisir de jouer les factions des îles britanniques.
Europa Universalis IV : Rule Britannia
Utile, mais pas indispensable
- +De nouvelles mécaniques globalement bien pensées
- +Une immersion toujours plus grande
- +Un regain d’intérêt pour le fait de jouer les nations de l’archipel britannique
- +L’arbre des missions, bien plus interactif et intéressant que l’ancien système
- -La religion anglicane, quelque peu décevante dans le jeu
- -Le prix, principal obstacle
- Zog Chroniqueur, Historien, Testeur, Youtubeur
- « Une Europe fédérée est indispensable à la sécurité et à la paix du monde libre. » par Jean Monnet en 1952