Info sur le jeu |
Plateforme
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ÉditeurParadox Interactive |
DéveloppeurParadox Development Studio |
Date de sortieOctobre 2016 |
Europa Universalis IV : Rights of Man
« Bis repetita » pourrait être la devise que l’on donne aux DLC des jeux de chez Paradox Interactive, tant ils sont chargés de promouvoir encore et toujours un même objectif : améliorer l’expérience de jeu en la rendant plus précise et plus profonde sur des aspects ciblés.
Disons-le d’entrée de jeu, ce Rights of Man n’échappe pas à la règle. En effet, à travers les lignes qui suivent, nous allons constater que le dernier né des DLC d’Europa Universalis IV se place dans la lignée de ses prédécesseurs avec pour ambition de rendre plus profond et plus réaliste sur certains points un jeu qui l’est déjà énormément. Voyons voir ces points spécifiques auquel s’attaque le DLC, avant de trancher si oui ou non, il vaut la dépense.
Une personnalisation plus accrue des dirigeants
Le premier aspect important de ce Rights of Man est indubitablement lié à l’importance qu’il attache à personnaliser davantage vos dirigeants. Ainsi, vos souverains seront désormais dotés de traits de personnalités qui apporteront des modificateurs positifs, ou négatifs à votre pays. De plus, si votre roi est trop mauvais, vous pouvez prendre la décision de le destituer, au prix d’une importante perte de prestige. Idem pour votre héritier, mais pesez bien le pour et le contre, car une destitution faite à la légère peut tout aussi bien signifier une union personnelle et la fin de votre royaume si jamais votre souverain meurt sans avoir eu le temps de faire un autre enfant.
De fait, Rights of Man offre au jeu davantage de souplesse et de flexibilité au niveau de la conduite politique de votre royaume. Si l’on peut saluer cette initiative qui vous sortira parfois d’impasses auparavant insurmontables, les joueurs les plus hardcore feront sans doute le choix de s’en passer, au risque de ne pas assez « galérer » dans le jeu. Qu’ils soient toutefois rassurés, la destitution d’un roi ou d’un héritier présente un tel coût qu’il est parfois préférable de laisser en place la situation actuelle.
Enfin, Rights of Man offre une véritable utilité aux reines consorts qui auront une influence sur votre royaume. Il s’agira donc de choisir avec davantage de parcimonie qu’auparavant où et comment tisser vos liens dynastiques.
Une gestion politique repensée au profit des grandes puissances
Outre cette personnalisation accrue des têtes couronnées, le DLC s’est attaché à rendre l’expérience de jeu plus profonde pour les plus grands pays. Ainsi, un classement dit des « grandes puissances » fait son apparition dans le jeu, offrant aux huit premiers pays en termes de classement et de score la possibilité d’avoir accès à des actions diplomatiques exclusives. Par exemple, la France, qui commence le jeu comme seconde dans le classement des grandes puissances, disposera ainsi de capacités spéciales, lui permettant notamment d’influencer les pays voisins ou intervenir dans une guerre sans casus belli particulier.
Cette personnalisation de l’expérience de jeu pour les grandes puissances est appréciable, dans la mesure où ces nouvelles fonctionnalités permettent vraiment de rendre compte de l’influence et du leadership des pays les plus puissants. Ainsi, vous aurez vraiment l’impression d’être plus puissants que vos voisins quand vous jouerez la France, mais il reste à espérer que ces nouvelles actions ne vont pas encore venir creuser l’écart entre les grandes puissances et le reste des pays. Au final, il semblerait que ce biais ait pu être évité en rendant les actions uniques des grandes puissances chères à déployer.
Et à part ça... quoi d'autre ?
Le DLC vous offrira également foule de petits changements rendant le jeu toujours plus appréciable. Ainsi, sur le plan économique, vous pourrez prendre le risque de dévaluer votre monnaie ou de proposer des prêts à d’autres nations. Hormis cela, vous disposerez aussi de plus d’actions pour interagir avec vos sujets et vassaux. Vous pourrez notamment construire des bâtiments directement chez eux afin de participer à leur développement sans pour autant les annexer.
Les politiques culturelles ont également été repensées, toujours dans le souci d’offrir plus de souplesse au joueur en vue d’améliorer son expérience de jeu. Idem pour les technologies, qui se diffusent désormais progressivement à travers le monde à partir de dates clés et charnières, afin de simuler avec pertinence la propagation des idées. On pourra également citer l’implémentation d’une forme de gouvernement unique pour l’Empire Ottoman et pour la Prusse, dans l’hypothèse où celle-ci venait à se créer.
Europa Universalis IV : Rights of Man
- +Un système de personnalisation des souverains plus que bienvenu
- +Les grandes puissances qui se jouent enfin autrement par rapport au reste des pays
- +Une expérience de jeu toujours plus poussée et profonde grâce aux nombreux autres ajouts.
- -Des biais de déséquilibrage qui pourraient se manifester dans certaines parties
- -Le prix, car il faut bien avouer qu’au bout d’un moment, ça revient à cher avec tous ces DLC
- Zog Chroniqueur, Historien, Testeur, Youtubeur
- « Une Europe fédérée est indispensable à la sécurité et à la paix du monde libre. » par Jean Monnet en 1952