Info sur le jeu |
PlateformePC Windows |
ÉditeurDolphinBarn |
DéveloppeurDolphinBarn |
Date de sortieAvril 2017 |
Domina
Les gladiateurs de Rome font parties de notre imaginaire collectif. Pourtant, à part quelques jeux comme les mitigés Colosseum : Road To Freedom et Spartacus Legends, ou le très bon Shadow of Rome, peu de développeurs ce sont emparés de ce sujet. Mais le studio indépendant DolphinBarn a corrigé cette erreur le 3 avril avec la sortie de Domina sur Steam au petit prix de 9.99€.
Gladiator en 8 bits...
Le jeu vous fait revivre l’Empire romain à son apogée. Comme le nom Domina l’indique, vous incarnez une maîtresse (une propriétaire), mais pas n’importe laquelle ! Vous êtes propriétaire et entraîneuse de gladiateurs. Vous êtes en quelque sorte la Lucretia de la série Spartacus. La moitié du jeu se déroule dans votre ludus. L’autre partie du jeu, quant à elle, se passe dans les arènes romaines où la violence règne en maître.
En tant que propriétaire de gladiateurs, votre objectif est de former les hommes les plus redoutés de tout l’empire. Mais la route sera longue et difficile. Vous devez gérer votre stock d’esclave et de nourriture. Parfois, vous devrez faire sponsoriser votre champion pour s’assurer qu’il soit bien équipé. Comme si cela ne suffisez pas, vous devrez réussir cela en moins d’un an.
1. Les bonus vous aideront à faire la différence. - 2. Bienvenue dans l’arène. - 3. Chaque combat sera organisé via un contrat aléatoire. - 4. Pour améliorer les performances de vos hommes, vous pourrez embaucher des professionnels.
Parlons gameplay
Le jeu se concentre donc sur la gestion de votre « écurie » de gladiateurs, de ses finances et évidemment des combats. L’objectif à atteindre est de devenir le champion de Rome avec vos gladiateurs. Pour cela, vous devrez gagner de nombreux combats.
Le jeu se déroule sur une année, vous commencez avec deux gladiateurs et un esclave ainsi qu’un entraîneur, un « doctore ». Vous devrez alors entraîner vos hommes et les équiper.
Pour cela, rien de plus simple. Il vous suffira de choisir la répartition du temps d’entraînement afin de savoir quels axes privilégier. Pour vous aider dans cette tâche, le Doctore pourra déverrouiller des techniques de combat ou même de nouveaux types de gladiateur comme le mirmillon ou le rétiaire (le thrace étant le seul disponible en début de partie).
L’entraînement pouvant être parfois lourd à gérer lorsque nous possédons plusieurs gladiateurs, il vous sera possible d’activer une option pour que tout soit fait automatiquement. Pour l’équipement vous n’aurez que deux choix, l’améliorer ou en mettre un moins coûteux.
Pour autant, l’entraînement et l’équipement ne suffiront pas pour vaincre, le moral de vos champions aura aussi une grande importance. Il ne tiendra qu’à vous de les mettre en bonne condition, vous pourrez leurs offrir des primes en nature ou en or, ou si vous êtes suffisamment riche pourquoi ne pas construire des chambres individuelles pour eux.
Si vous préférez un effet sur tous vos gladiateurs, vous pourrez libérer un de vos hommes ce qui donnera de l’espoir à tous les autres, ou si un de vos champions vous a déçu vous pourrez le revendre ou l’exécuter. Il ne sert à rien de dépenser de l’argent pour un perdant.
Pendant ces périodes calmes, le jeu vous mettra face à des choix qui auront une réelle influence sur votre partie. Par exemple, ils pourront vous faire gagner un gladiateur de haut niveau ou tuer la moitié de votre ludus. Ces choix sont donc un moyen de diversifier le plaisir du jeu lors de vos longues parties.
Une fois votre gladiateur prêt, il faut partir dans l’arène. Toutes les semaines, un match par défaut vous est proposé. La récompense est fixée aléatoirement ainsi que tous les autres aspects du contrat comme la possibilité de fuir ou les frais de participation. Vous êtes ensuite libre d’accepter ou non le contrat.
Une fois dans l’arène, il y a deux possibilités, soit vous contrôlez votre gladiateur ou non. Pour choisir, il vous suffira de rechercher ou non la technique de "contrôle de l’esprit". Les commandes sont faciles à apprendre et à maîtriser. Vous n’aurez pas besoin de vous acharner des heures pour devenir le meilleur, deux heures seront suffisantes. Cela ne veut pas dire pour autant que les combats seront simples. Il faut reconnaître qu’une des forces du jeu est son équilibrage, vous serez rarement confronté à un adversaire trop fort ou trop faible, sauf si vous le choisissez.
Le combat se finira lorsqu’un des gladiateurs n’aura plus de vie. Il y a alors 4 scénarii possibles, vous remportez la victoire, vous fuyez, vous mourrez ou votre gladiateur est mis hors de combat. Dans les trois premiers cas, il est facile de deviner la suite. Mais dans le dernier, n’oubliez pas que vous êtes à Rome, c’est le public qui décide de la mise à mort ou non. Mais vous avez la possibilité de sauver votre homme en cliquant frénétiquement sur votre souris. Cette étape sera d’autant plus difficile que le combat rapide.
Une fois de retour, dans votre ludus, vous obtiendrez les récompenses prévues par le contrat et souvent avec des bonus comme des esclaves ou des cartes. Ces cartes vous permettront de donner une capacité spéciale à un gladiateur. Elles vous seront très utiles contre les champions régionaux, mais j’en reparlerai un peu plus tard.
Si le combat hebdomadaire est suffisant en début de partie, très vite vous devrez combattre plus souvent. Pour cela, vous pourrez défier le magistrat ou le légat local. Il vous sera alors proposé un contrat de combat similaire à ceux prévus chaque semaine avec une légère différence.
En effet, en fonction de votre relation avec les deux hommes vos récompenses seront plus ou moins élevées. Pour améliorer vos relations, vous pouvez les soudoyer en leur donnant du vin ou en faisant du chantage. Ces deux gentils personnages peuvent aussi devenir le parrain d’un de vos hommes. Toutes les dépenses faites pour ce gladiateur seront imputées au parrain et non plus à vous. Cette option sera des plus pratiques en fin de partie où les gladiateurs coûtent très cher à entretenir. C’est aussi avec ces hommes que vous devrez traiter si vous voulez acheter un gladiateur ou un esclave.
Une fois suffisamment puissant, il vous faudra devenir le champion de Rome pour cela, vous devrez battre au moins 3 champions régionaux avant de pouvoir partir pour les jeux de Rome. Ces combats sont différents puisque vous pouvez envoyer trois gladiateurs se battre contre le champion. C’est à ce moment que les cartes deviendront très utiles, car elles apporteront un avantage non négligeable. Une fois trois champions vaincus, le tournoi de Rome vous ouvrira ces portes. Une fois le tournoi remporté, vous aurez la possibilité de continuer pour vaincre les autres champions ou de recommencer une partie.
1. Pour vaincre, il faudra équiper et entraîner votre champion. - 2. Bienvenue chez vous, maîtresse. - 3. Pour devenir le meilleur, vous devrez débloqué des atouts. - 4. À vous la richesse et la gloire.
Retour à l’ère antique du graphisme
Les développeurs ont fait le choix de proposer un graphisme de type 8 bits (pixel-art). Ce choix s’il limite fortement la possibilité de jouer longtemps pour certain joueur, est plutôt sympa puisqu’il permet un petit effet rétro des plus agréables. Les plus vieux d’entre vous se rappelleront les longues heures de NES ou de Megadrive. L’autre avantage est de pouvoir faire tourner le jeu sur toutes les machines.
Malgré cela, le jeu reste assez peu stable au démarrage. À titre d’exemple pour faire la vidéo découverte, j’ai dû relancer le jeu 3 fois avant de pouvoir lancer ma partie. Je tiens cependant à rassurer les potentiels acheteurs, les développeurs ont, en une semaine, sortie de nombreux patch et en ont annoncés d’autre pour régler ces problèmes.
La bande-son est quant à elle absolument géniale. Vous êtes inondé d’une musique forte et entraînante qui colle parfaitement à la violence du monde des gladiateurs. C’est pour moi un des grands points forts du jeu.
Et l’Histoire ?
Si le jeu permet de vivre l’époque romaine, il nous en apprendra malheureusement très peu et confortera même une croyance infondée sur les gladiateurs.
À part, quelques titres sociaux et les types de gladiateurs, on est très loin de la véracité historique totale. Par exemple, le plus gros point noir historique est la mise à mort quasi systématique à la fin des combats alors qu’historiquement la mort d’un gladiateur est bien plus rare.
Cependant, il est clair que ce type de jeu ne cherche pas à faire un cours d’histoire on peut donc pardonner ces écarts.
Domina
Parfait pour décompresser
- +La bande-son
- +La durée de vie quasi infinie
- +La facilité de prise en main
- +Des Combats nerveux
- +Une IA équilibrée aux petits oignons
- +Petit prix (9.99€)
- -La stabilité du jeu
- -Un didacticiel plus poussé n’aura pas été de trop
- Calisaque Ancien membre d'HistoriaGames
- "Les hommes de génie sont des météores destinés à brûler pour éclairer leur siècle.” Napoléon