Info sur le jeu
Plateforme
  • PC Windows
  • PlayStation 4
  • Xbox One
ÉditeurUbisoft
Développeur
  • Climax Studios
  • Ubisoft Montréal
Date de sortieJanvier 2016

Assassin's Creed Chronicles : India

Mère des phoques
Thématique
Époque contemporaine
15 avril
2016

En 1841, l'assassin Arbaaz Mir reçoit pour mission de déjouer les plans d'un Maître Templier en possession d'un artefact appartenant à sa confrérie. Du fait de son amour pour la princesse Sikh, il va également prendre part au conflit opposant l'Empire Sikh et la Compagnie Britannique des Indes Orientales. Le diamant Koh-i-nor vient alors s'ajouter aux enjeux.

Koh-i-Nor signifie "montagne de lumière" en farsi. La Reine Victoria en devint propriétaire lorsque les Britanniques le confisquèrent au dernier souverain Sikh, âgé de 11 ans, Dhulîp Singh. C'est pourquoi, il est actuellement monté sur la couronne de la famille royale britannique.

C'est en Inde que les premières mentions du diamant sont retrouvées mais son origine reste inconnue. En 1739, le diamant tomba en possession du perse Shâh Nâdir qui le renomma Koh-i-Nor.

Test d'Assassin's Creed Chronicles : India  Test d'Assassin's Creed Chronicles : IndiaDes couleurs chaudes animent Assassin's Creed Chronicles : India...

Assassin's Creed Chronicles : India est teinté d'un graphisme aux couleurs chaudes, vives et harmonieuses animant les paysages et les personnages. Le tout est vivifié par des yantra (nommés mandala dans le bouddhisme) qui fleurissent à l'horizon et encerclent les cinématiques.

Toutefois, les phases de course contre-la-montre - lors desquelles le level design s’effondre suite au passage de l'assassin - sont basées sur le même modèle que ceux d'Assassin's Creed Chronicles : China, aussi bien pour le gameplay que pour les couleurs ternes qui dépeignent ces phases de jeu. De plus, sur les douze missions à accomplir, celles se déroulant dans un Afghanistan ébranlé par une bataille nocturne sont toutes aussi ternes.

Test d'Assassin's Creed Chronicles : India  ...Mais des level design ternes le font tout autant.

En prenant compte des trois heures nécessaires pour terminer l'aventure principale, la moitié du temps se déroule dans ces paysages ternes. Moins de cinq heures suffiront à terminer les douze missions, cela même sans effectuer un sans faute. Ce qui n'est pas réellement un défaut puisque toutes les missions se ressemblent. Les trophées, le mode New Game+ ainsi que le système de scoring sont les principaux moteurs de la rejouabilité.

Le mode New Game+ permet de rejouer l'aventure en préservant les capacités déjà débloquées. C'est via le système de scoring que l'assassin Mir va augmenter sa possibilité à porter plus d'outils/armes et développer de nouvelles capacités telles que le multi kill et celles liées à l'hélix. Et cela d'une façon aléatoire ne permettant pas aux joueurs de décider dans quel domaine se perfectionner...

Test d'Assassin's Creed Chronicles : India  Le système de scoring contribue à la rejouabilité.

L'hélix peut considérablement faciliter le jeu puisqu'il permet de devenir invisible. Capacité qui paraît incongrue dans un jeu d'infiltration, excepté si elle est bien exploitée comme dans la série Tenchu. Mais dans Assassin's Creed Chronicles : India, en user revient à faire tomber momentanément la difficulté à zéro.

Pour exemple, suite à son passage en Afghanistan, Arbaaz Emir se retrouve dépouiller de toutes armes et outils, ce qui aurait dû pimenter le gameplay, or il est impossible de poursuivre sans user de la faculté d'invisibilité.

Alors que le gameplay avait la possibilité d'exiger des phases d'infiltration sans droit à l'erreur, c'est à peine si les serrures ont besoin d'être crochetées. D'autant plus, que la liberté de parcours réside dans le choix d'aller chercher des items dans l'ordre voulu tandis que l'aventure possède une trajectoire prédéfinie que l'assassin se doit de suivre pour avancer.

Test d'Assassin's Creed Chronicles : India  Utilisation de l'hélix et de la vision aigle.

Le scénario reprend l'archétype du héros qui sauve le monde en barrant la route des méchants tout en protégeant sa princesse bien-aimée. La base de données s'attarde sur les circonstances de leur rencontre et destinée commune. La base est bien fournie de par son nombre de fiches, mais leurs contenus sont assez succincts.

Le couple que forme Arbaaz et Pyara est doublé dans un anglais sans accent audible en Inde. Un fait étrange est à noter à ce sujet, de manière irrégulière, Arbaaz roule le «r» de son prénom, mais ne le fait pas pour les autres personnages qu'il rencontre. Les gardes locaux s'expriment également en anglais mais roulent tous les «r». Tous ces détails pour en venir au fait que l'immersion n'est pas au rendez-vous. Même s'il est quelque peu injuste de comparer : Assassin's creed III a bénéficié de doublage en Mohawk effectué par des locuteurs vivant dans une réserve, faire appel à des locuteurs d'une langue indo-iranienne semble pourtant être une affaire moins délicate...

5.0
Assassin's Creed Chronicles : India

La différence principale avec son prédécesseur China n'est autre que la forme, c'est-à-dire le graphisme, les personnages ainsi que l'époque dans laquelle ils évoluent. Le gameplay suit les mêmes bases : comportement de l'IA, commandes, course contre-la-montre... Assassin's Creed Chronicles : India présente aussi les mêmes défauts : scénario, doublage, redondance du gameplay... En plus d'y ajouter les siens, comme le dosage houleux de la difficulté.
Intérêt historique :Assassin's Creed Chronicles : India a bénéficié d'une réalisation graphique soignée qui a su refléter l'atmosphère de la Compagnie Britannique des Indes Orientales. Mais sans la base de données, le fond historique peut passer quasiment inaperçu.
  • +L'ambiance chaude et colorée
  • +Le prix
  • -Le gameplay redondant
  • -La banalité du scénario
  • -Les défauts de China retrouvés

  • Gallinulus Pinguis Sainte-Mère des bébés phoques, Rédactrice, Testeuse, Chroniqueuse
  • "Personne ne peut longtemps présenter un visage à la foule et un autre à lui-même sans finir par se demander lequel est le vrai" Nathaniel Hawthorne