Victoria 3 : Dev Diary #21 - La diplomatie

Roi de Dreamland
Thématique
29 octobre
2021

C'est déjà le 21ème journal de développement de Victoria 3 et notre petit doigt nous dit que nous sommes encore loin d'en voir le bout. Cette semaine, les développeurs nous en disent plus sur l'une des facettes centrales de ce jeu : la diplomatie.

À l'époque victorienne où les conflits ouverts entre grandes puissances européennes furent relativement rares, et où les guerres se voulaient davantage coloniales ou livrées par procuration, la diplomatie était en effet reine.

Aussi, le gameplay diplomatique de Victoria 3 prendra en compte cet aspect afin de vous permettre d'atteindre de nombreux objectifs qui, en temps normal ne serait réalisables que par la guerre. En manœuvrant habilement, vous pourrez ainsi garder l'épée au fourreau tout en obtenant dans le même temps gain de cause.

Ainsi, dans n'importe quel autre jeu de grande stratégie de Paradox Interactive, lorsque vous désirez obtenir un territoire d'une puissance tierce, vous sélectionnez un casus belli et déclenchez une guerre contre lui afin de le faire céder et d'obtenir ce que vous désirez.

Les choses seront quelque peu différentes dans Victoria 3 puisque vous aurez accès à un « jeu diplomatique » et que des pourparlers seront toujours menés avant d'en venir à la guerre ouverte.

Victoria 3Sur l'image ci-dessus, nous découvrons les 14 différentes demandes introductives du jeu des pourparlers diplomatiques. Ils peuvent correspondre à des exigences relatives à des casus belli dans les précédents jeux de Paradox Interactive.
Victoria 3

Une fois que les pourparlers sont engagés, plusieurs choses arrivent immédiatement : le pays cible en est notifié, ainsi que tous les pays qui pourraient potentiellement être appelés à rejoindre l'un des camps en présence, notamment en raison d'alliances. Mais pas uniquement ! Une grande puissance de la zone pourra ainsi, sans disposer d'engagement vis-à-vis de votre cible, s'inviter d'elle-même à la table des pourparlers pour donner sa position. Néanmoins, dans un premier temps, les seuls participants actifs aux discussions restent le pays cible et le pays initiateur.

Chacune des parties en présence peut par la suite effectuer plusieurs manœuvres. Leur nombre dépendra du rang de votre puissance. Trois phases différentes détermineront le niveau de tension et d'escalade de la crise.

Victoria 3

Une fois que le niveau d'escalade atteint un certain point, la phase des mouvements initiaux s'achève et la phase des manœuvres diplomatiques à proprement parler commence. Elle correspond à l'étape principale du gameplay diplomatique et la majeure partie des actions de résolution de crise sera menée durant cette étape.

C'est à ce moment là que les participants tiers peuvent prendre position en faveur de l'un ou l'autre des camps. Selon le positionnement de chacun, vous pourrez ainsi être conforté dans vos demandes, si vous êtes appuyé par plusieurs grandes puissances, ou à l'inverse être contraint de renoncer à vos prétentions, si les grands de ce monde s'associent pour vous barrer la route.

Vous pourrez ainsi ajouter de nouvelles demandes pour attirer certains pays comme alliés dans la crise, en vue de bénéficier de leur soutien. Attention toutefois de ne pas abuser de ces demandes, pour vous-mêmes comme pour vos potentiels alliés, sous peine d'être taxé d'infamie et de souffrir d'un important malus diplomatique qui pourrait bien vous plomber par la suite.

Victoria 3Ici, pour convaincre la Prusse de l'assister dans la crise et de lui apporter son soutien en cas d'impasse et de déclenchement d'un conflit ouvert, le joueur humain a jugé bon de lui promettre un grand bout d'Autriche-Hongrie.

Mais la partie la plus marrante arrive sans doute dans les lignes qui suivent, puisque les pays s'engageant à soutenir un camp dans une crise seront libres, moyennant un coût en infamie, de briser leur promesse, voir même de se laisser convaincre de changer de camp. De quoi la jouer à l'italienne.

Victoria 3

Enfin, la phase finale des pourparlers diplomatiques est la phase de résolution de crise, autrement appelée « compte à rebours vers la guerre » … Tout est dans le titre.

Durant cette phase, il n'est plus possible de revenir sur ses promesses et ses engagements. Chacun des camps en présence reste constitué tel quel et la seule manœuvre possible réside dans le fait que le meneur de chacune des parties puisse renoncer : soit à ses ambitions dans le cadre du camp initiateur de la crise, soit accepte de céder dans le cas du camp défenseur.

Dans ce cas, si un camp décide de céder, il cède uniquement pour ce qui est de la demande principale à l'origine de la crise. Le conflit ouvert et la guerre sont évités et il n'est dès lors plus besoin de tenir les engagements passés avec les participants tiers.

Dès lors, certains auront parfois tout intérêt à ce que la guerre éclate et formuleront des exigences inacceptables pour lesquelles céder sera impossible pour le camp d'en face.

Victoria 3

Pour finir, si ce système s'inspire beaucoup de celui des « crises diplomatiques » de Victoria 2, il semble sur le papier plus réfléchi, plus intelligent et plus enclins à développer des stratégies diplomatiques aussi variées que tirées par les cheveux !