Chronique : L'Histoire jour après jour

24 février 2013 par Kreuzberg | Chronique historique

Le Lion de Belfort, photo prise par Jean-Christophe BENOIST

Chères lectrices, chers lecteurs, amies gameuses, amis gameurs ! Voici votre chronique dominicale !

HistoriaGames, au delà de sa passion des jeux vidéos, se veut toujours plus proche de l'Histoire, qui est l'origine même de sa création. C'est ainsi que Kreuzberg, chroniqueur, nous livre, jour après jour sur la page Facebook de notre site (http://www.facebook.com/) les événements de l'Histoire. Du 1er Janvier au 31 Décembre, retrouvez les événements qui ont marqués l'Histoire de l'Humanité sur notre page Facebook et sur la chronique hebdomadaire dédiée à la réédition de ces événements.

Plongez-vous dans l'Histoire...


18 février

  • 1871 : Reddition de Belfort. Le siège de la ville avait débuté le 3 Novembre 1870. Une armée de 40 000 Prussiens menée par le général von Werder encercle une armée de 17 700 Français menée par le colonel Denfert-Rochereau dans Belfort. Les premiers mois seront marqués par une vive résistance héroïque des troupes françaises, qui plus est une résistance imprévue par les Prussiens. Mais l'artillerie allemande va déverser plus de 5 000 obus par jour sur Belfort et ses redoutes. Progressivement, le colonel Denfert-Rochereau est forcé de capituler, du fait que les moyens tant matériels qu'humains manquent et que les Prussiens progressent malgré tout. Belfort est la dernière ville de France à avoir résisté aux Prussiens ; Denfert-Rochereau a sauvé l'honneur de l'armée française terni par la reddition de Bazaine à Metz et celle de Napoléon III à Sedan. Le sculpteur Bartholdi fera un lion pour Belfort, afin de symboliser la résistance inouïe de la ville.

19 février

1915 : Début de la bataille des Dardanelles. Le projet d'envahir Istanbul par voie navale avait été proposé en novembre 1914. Le plan était simple : débarquer des troupes sur la péninsule Gallipoli pour contrôler la mer de Marmara et ainsi assurer le passage de la Royal Navy pour bombarder Istanbul et mettre hors-jeu l'Empire Ottoman. Malgré les réserves présentées sur certains points contestables du projet, ce dernier est approuvé en janvier 1915. Ainsi, de février 1915 à janvier 1916, plus de 28 divisions s'affronteront de manière acharnée. On verra apparaître des étoiles montantes : Lord Kitchener et Sir Hamilton du côté allié, Mustafa Kemal et von Sanders du côté turco-allemand. Malgré tous les efforts mis dans la bataille par les alliés, le futur Président de Turquie épaulé de son conseiller allemand rejetteront les troupes britanniques, françaises et australiennes à la mer. Des deux côtés, les pertes sont effroyables : on dénombrera, tout camps confondus, plus de 539 000 disparus (sans compter les malades).


20 février

197 : Deuxième jour et fin de la bataille de Lugdunum (également appelée Bataille de Lyon). Elle opposa les armées de l'empereur romain Septime Sévère et de l'usurpateur romain Clodius Albinus. Après la mort de l'empereur Pertinax en 193, une lutte s'engage pour sa succession. Septime Sévère (commandant des légions pannoniennes et originaire d'une province africaine), s'allie avec Clodius Albinus (commandant des légions de Bretagne) pour l'aider à monter sur le trône, en lui promettant le titre de César. Cependant, Septim Sévère, devenu empereur entre temps après avoir éliminé les prétendants, choisi de nommer son fils comme César en 195. On imagine bien la colère d'Albinus qui en 196, se fit acclamé empereur par ses troupes. Albinus l'Usurpateur marche sur la Gaule avec ses légions. Septime Sévère décide d'aller à sa rencontre et le 19 février a lieu l'affrontement à Lyon entre les deux forces de composition équivalente. Le bilan de la bataille est inconnu. On ne sait même pas ce qu'il advient d'Albinus, mais en tout cas Sévère en sort vainqueur et son pouvoir est définitivement établi.


21 février

1804 : Première locomotive à vapeur. Richard Trevithick, ingénieur anglais, lance une locomotive dont le moteur fonctionne à partir d'une circulation de vapeur dans des tuyaux, pistons et roues. Et même si la vitesse n'est pas grande au départ, c'est une invention très importante ; en effet, la locomotive à vapeur sera innovée au fil du temps, et restera en service jusqu'aux années 1950, où les locomotives à diesel et à électricité feront leur apparition.


22 février

  • 1848 : Chute de Louis-Philippe Ier. La crise de la monarchie française avait débutée en 1846, lorsque les récoltes ont étés très mauvaises. Le pouvoir d'achat baisse, les prix enflent, les salaires s'effondrent, les faillites se multiplient, les licenciements sont nombreux, les grands travaux sont stoppés, la balance commerciale est négative et le système bancaire est en crise. A partir de 1847, des réunions d'associations politiques françaises sont crées (et appelés "banquets") dans le but de contester les décisions du gouvernement conservateur de Guizot et d'élargir le corps électoral. Face à la grave situation politique du pays, Louis-Philippe Ier interdit strictement les banquets le 14 Janvier 1848 et remplace Guizot par Thiers à la tête du gouvernement royal. Des émeutes éclatent dans les grandes villes ; le Roi des Français durcit son discours. Mais tout bascule le 21 Février. Louis-Philippe Ier est accueilli avec hostilité par la Garde Nationale au Palais des Tuileries. Le souverain se rend alors compte que la France est sur le point de provoquer une nouvelle révolution. Le 22 Février 1848, il abdique du trône en faveur de son fils. Mais deux jours plus tard, la IIe République est proclamée sur la Place de la Bastille.

23 février

1981 : Coup d'Etat franquiste en Espagne. La Garde Civile menée par le lieutenant-colonel Tejero prend d'assaut le Parlement au moment où Leopoldo Calvo Sotelo (Union du Centre Démocratique) vient d'être élu président du gouvernement espagnol. Le roi d'Espagne Juan Carlos Ier téléphone à tous les chefs militaires espagnols en leur rappelant qu'ils doivent être exemplaires, disciplinés et fidèles à la Couronne. Les forces armées loyalistes encerclent le siège parlementaire, tandis que des politiciens sont envoyés par le roi pour négocier. Juan Carlos fait une courte allocution télévisée restée célèbre où il refuse de soutenir le coup d'Etat (cf. la vidéo) ; les gardes civils avortent l'idée de continuer le complot et se rendent.

Traduction de la partie principale du discours (non-montrée ici) : "La Couronne symbolise la pérennité et l'unité de la nation. Elle ne peut tolérer une forme quelconque d'action ou d'initiative de la part de personnes qui s'efforcent d'interrompre le processus démocratique de la constitution approuvée par le peuple espagnol."


24 février

1525 : François Ier prisonnier. La bataille de Pavie devait être une victoire française. L'artillerie française, campée sur d'excellentes positions et protégée par l'infanterie française, bombarde l'armée espagnole qui subit de lourdes pertes et dont le moral flanche. Mais le roi-chevalier s'impatiente. Il veut terminer la bataille rapidement et concrétiser la déroute espagnole. A la tête de la totalité de la cavalerie française, il charge avec férocité les lansquenets ennemis ; pour ne pas le blesser, les artilleurs français cessent de tirer. Cela permet aux arquebusiers espagnols de se redéployer calmement avant d'ouvrir le feu violemment sur les cavaliers français embourbés dans les marécages italiens. Don Antonio de Leiva en profite pour faire encercler l'armée françaises avec ses lansquenets et arquebusiers. Les soldats français sont massacrés, tandis que François Ier et ses généraux sont faits prisonniers. Le roi-chevalier est détenu dans la chartreuse de Pavie, avant d'être transféré à Madrid où il est déclaré prisonnier de Charles Quint. Il faudra attendre le 14 Janvier 1526, soit presque un an plus tard, pour que François Ier soit libéré, suite à la signature du Traité de Madrid qui fait perdre à la France ses territoires bourguignons et italiens.

  • Kreuzberg Ex-Chef de la section littérature , Ex-Testeur, Ex-Chroniqueur, Ex-Historien

  • Ancien membre d'HistoriaGames : Tombé au combat