AntiquitéConquêtes d'Alexandre le Grand
Bataille de Granique
En 336 av. J.-C., Philippe II de Macédoine fut assassiné, alors qu'il célébrait le mariage de sa fille Cléopâtre avec le roi d’Épire. L'assassin fut un de ces anciens officiers, Pausanias d'Orestis, mais de nombreuses rumeurs ont été propagées impliquant différentes personnes dans l'entourage du roi, notamment Olympias, sa femme et mère d'Alexandre. Quoiqu'il en soit, c'est bien ce dernier qui fut proclamé roi de Macédoine, à l'âge de 20 ans. Deux ans après, Alexandre le Grand décida de partir à l'assaut de l'Asie, plus particulièrement de l'empire Perse, chose que son père Philippe II projettait de réaliser avant sa mort.
Au courant des projets d'Alexandre, Darius III mit son armée sur la défensive face à l'armée macédonienne, à noter que Darius n'a pas pris part à cette bataille mais a laissé le commandement à trois satrapes (gouverneur d'une satrapie, une division administrative de l'empire Perse) répondant au nom de Spithridatès, Mithridate et Arsamès, ainsi qu'à un général mercenaire du nom de Memnon de Rhodes.
Ce dernier proposa une technique bien connue, la pratique de la terre brûlée. Mais les satrapes refusèrent cette idée car ils avaient peu de confiance envers un étranger. Memnon de Rhodes fut tout de même dans l'obligation de se préparer face à l'armée macédonienne.
En mai 334 av. J.-C., Memnon de Rhodes prit position sur une hauteur dominant la rive droite du Granique (fleuve en Turquie actuelle), rive qui était très étroite et dont il pensait en tirer l'avantage. Il avait certes l'avantage de la position mais ses troupes d'infanterie étaient positionnées sur la hauteur tandis que la cavalerie perse était en première ligne le long de la rive du Granique sur un espace réduit. Quand l'armée macédoine arriva face à l'armée perse. Alexandre aperçut que la cavalerie ennemie était placée sur un territoire étroit et restreint. Il en déduit que ces unités à cheval ne pourraient se battre correctement si elles étaient chargées.
Bataille du Granique, par Frank Martini
source : The Department of History, United States Military Academy
Alexandre prit le commandement de la cavalerie et chargea le flanc gauche des Perses. Dans cet assaut, l'ordre fut donné à ses phalanges de monter à l'assaut des troupes d'infanterie ennemie et d'annihiler tout ce qu'il se trouvait sur son chemin. D'après diverses sources, celles d'Arrien et Plutarque, l'avant-garde d'Alexandre aurait été repoussée par les flèches perses. Têtu, le roi de macédoine chargea en tête et un violent combat s'engagea entre les deux unités à cheval. Tous se battaient avec impétuosité mais la cavalerie perse décida de se replier. Les mercenaires grecs situés sur la hauteur ne reçurent pas d'ordre, en conséquence ils restèrent sur leur colline.
Pendant ce temps, l'autre partie de la cavalerie d'Alexandre (cavalerie Thessalienne) attaqua le flanc droit des Perses. Une fois la première ligne de front ennemie percée, l'armée macédoine se jeta sur les mercenaires grecques qui étaient toujours sans ordre de mouvement. C'est alors que des combats d'une rare violence s'engagèrent contre ces mercenaires qui furent, en grande partie, tués. (sur les 10 000 mercenaires grecs, simplement 2000 survécurent).
Grâce à cette victoire, Alexandre le Grand continua son invasion contre les Perses. Memnon de Rhodes survécu et alla faire son rapport au roi Darius. Plusieurs facteurs notables sont à l'origine de cette défaite perse. Les Perses ont notamment positionné leur cavalerie dans un espace étroit où leur mobilité était compromise. Le manque de communication entre les chefs et unités de combats fut également une des causes de cette défaite.
Armée macédonienne :
- Force en présence : 37 000 hommes (dont 5000 cavaliers)
- Pertes : Environ 100 morts
Armée perse :
- Force en présence : 40 000 fantassins (dont 10 000 mercenaires Grecs)
- Pertes : 12 000 hommes dont 2000 cavaliers
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