Info sur le jeu
Plateforme
  • PC Windows
  • Mac OS X
  • Linux + SteamOS
  • iOS
  • Android
ÉditeurDevolver Digital
DéveloppeurNerial
Date de sortieDécembre 2017

Reigns : Her Majesty

Roi de Dreamland
Thématique
Époque moderne
15 janvier
2018

Un peu plus d’un an et demi après nous avoir sorti Reigns, le développeur Nerial nous en propose une suite, intitulée Reigns : Her Majesty.

Comme son nom l’indique, vous allez incarner dans cet opus une reine, en lieu et place d’un roi dans l’épisode précédent. Si le principe du jeu reste globalement le même, à savoir maintenir un équilibre entre les différents pouvoirs présents dans votre royaume afin de maintenir votre tête en place sur vos épaules, Reigns : Her Majesty tente toutefois d’aller plus loin que le premier jeu de la saga. Pari réussi ? Réponse dans ce test.

Une recette qui a fait ses preuves

L’essentiel du gameplay a été conservé, c’est la première chose qui saute aux yeux. Dès lors, peut-on parler de paresse du développeur ? Pas forcément. Loin s’en faut. Il n’y a aucun mal à reprendre une recette efficace et fonctionnelle pour l’agrémenter de quelques nouveautés bien senties, et ça, Nerial l’a parfaitement compris.

Ainsi, les joueurs de Reigns prendront immédiatement leurs marques. Pour les grand néophytes, la prise en main reste très simple et ne sera l’affaire que de quelques minutes. Reigns : Her Majesty continue de fonctionner comme son aïeul, via une sorte de « Tinder médiéval ».

Le principe est simple : vous incarnez la reine du pays, et en tant que souveraine, votre avis vous sera souvent demandé par tout un ensemble de courtisans dans diverses situations. Chacune de vos réponses et de vos décisions aura un impact, positif ou négatif, sur les quatre forces de votre royaume : le clergé, la noblesse, le peuple et le budget. Si vous faites exploser l’une de ces catégories, vous serez éjecté du pouvoir. Idem si à l’inverse, la jauge tombe à zéro.

Dès lors, tout l’intérêt du jeu réside dans l’habilité que vous aurez, par vos décisions, à maintenir un équilibre entre les différents pouvoir. Là où le jeu rentre dans le subtil, c’est que vous ne pouvez anticiper totalement l’impact de vos décisions, ni même savoir quel courtisan viendra vous visiter la prochaine fois. Ainsi, il est facile de rapidement perdre le contrôle, car avec les aléas et la chance, il est difficile d’adopter une stratégie cohérente.

Lorsque la reine que vous incarnez décède, point de « Game Over » cependant. La dynastie n’est pas brisée et vous passez à la reine suivante. Le jeu repart de plus belle pour vous faire vivre de nouvelles aventures. Pour le moment, rien de bien nouveau par rapport à Reigns, premier du nom.

Des nouveautés bien existantes

La première nouveauté dans Reigns : Her Majesty concerne le choix de l’époque. Fini le temps féodal et bonjour la Renaissance ! Vous devrez dès lors composer avec une société un peu moins obscurantiste, mais toujours aussi dangereuse.

Autre nouveauté, on notera le fait qu’il y a davantage de scénarios différents et de fin possibles, comprendre par-là, de façons plus ou moins atroces et cruelles de mourir, ou si vous avez de la chance, d’être exilée.

Reigns : Her Majesty

Mais le véritable intérêt du jeu reste dans son féminisme, plutôt marrant, habile et justement dosé. Reigns : Her Majesty parvient à nous faire prendre conscience de façon drôle et sérieuse à la fois de l’importance que les reines ont eues à travers l’Histoire.

Souvent dans l’ombre de leurs maris, elles représentent pourtant des femmes fortes et ambitieuses, à une époque où la campagne #BalanceTonPorc aurait plutôt fait un flop. Ainsi, on se surprend à prendre un malin plaisir à envoyer paître l’Eglise qui se plaint de notre décolleté. Un petit parfum d’émancipation avant l’heure.

Reigns : Her Majesty

Capable d’avoir une influence énorme sur les décisions prises par leurs maris, certaines reines ont ainsi, en retrait et dans l’ombre, façonné le monde et fait prendre à notre Histoire des virages parfois radicaux. Par la suite, des reines comme Victoria ont régné en leur propre nom et ont marqué de leur empreinte le monde sans être dans l’ombre vous me direz… mais ça c’est une autre histoire.

Au final, les ajouts les plus concrets résident dans les intrigues et dans de nouveaux objets que vous aurez à votre disposition, comme par exemple le parfum royal qui vous permettra d’obtenir certaines faveurs de votre cour.

Le tout reste jouable, comme Reigns sur PC, Mac et Linux, mais aussi sur smartphones iOS et Android, ainsi que sur tablettes à un prix tout à fait abordable !

8.0
Reigns : Her Majesty

Une suite très digne
Reigns : Her Majesty rempli le contrat haut la main. Avec une pointe de féminisme très justement dosée, on se prend vite au jeu et on s’amuse à s’imaginer dans la peau d’une reine à l’époque de la Renaissance. Si l’on aurait espéré davantage de nouveautés, il faut regarder le prix du jeu pour constater que celui-ci est en vente à 2,50 euros sur Steam…autant dire une bouchée de pain. A ce prix-là, il serait injuste d’espérer davantage et l’investissement vaut au final le coup, sans la moindre hésitation. Reigns : Her Majesty reste un jeu idéal pour s’amuser et ne pas s’ennuyer dans les transports, par exemple. Reigns : Her Majesty parvient à nous proposer une suite convenable et qui saura nous amuser. Attention toutefois, car au bout d’un moment et après avoir épuisé les intrigues, le jeu finit par devenir redondant.
Intérêt historique :
  • +Un jeu toujours aussi drôle et plaisant, avec un féminisme habilement dosé
  • +Une rapide prise en main
  • +Des intrigues funs et quelques mécaniques simples mais bien pensées
  • +Une jouabilité parfaite sur PC et Smarphones/Tablettes
  • +Le prix, tout petit
  • -On aurait pu espérer un poil davantage de nouveautés…mais vu le prix on ne va pas bouder notre plaisir
  • -Un jeu répétitif à la longue

  • Zog Chroniqueur, Historien, Testeur, Youtubeur
  • « Une Europe fédérée est indispensable à la sécurité et à la paix du monde libre. » par Jean Monnet en 1952