Info sur le jeu
Plateforme
  • PC Windows
  • MAc OS X
  • Linux
ÉditeurParadox Interactive
DéveloppeurParadox Development Studio
Date de sortieMars 2017

Crusader Kings II : Monks and Mystics

Roi de Dreamland
Thématique
12 mai
2017

Dernier DLC en date pour le jeu de chez Paradox Interactive consacré à l’époque féodale, « Monks and Mystics » apporte son lot de changements à un titre qui a déjà bien évolué depuis sa sortie, puisqu’il en est déjà à sa onzième mise à jour majeure.

Posant la focale sur les ordres religieux et les cultes secrets des sectes, ce « Monks and Mystics » est dédié à un élément des plus importants de l’époque féodale : la religion qui, en plein développement, jouit de très larges pouvoirs, allant parfois même jusqu’à heurter frontalement les ambitions des souverains représentant le pouvoir temporel et terrestre.

Test de Crusader Kings II : Monks and Mystics

Les ordres monastiques : de tremplins faiseurs de rois à contrepouvoirs vicieux

Jusqu’alors, Crusader Kings II offrait une place importante à la dimension religieuse dans son gameplay. Toutefois, cette gestion du divin manquait cruellement de spécificités et elle était bien trop standardisée.

Avec ce DLC, Paradox corrige cet écueil, puisque le fait religieux renvoi désormais à une expérience de jeu totalement personnalisée et poussée dans le détail. On a enfin l’impression que la religion dispose de la place qu’elle mérite pleinement.

Ainsi, les fiefs chrétiens sont gâtés, puisqu’ils voient les différents ordres monastiques être ajoutés au contenu du jeu. Ces ordres, comme celui des Franciscains, étaient parfois dotés d’énormes pouvoirs qui égalaient ceux des souverains.

Le joueur humain s’en tient à diriger le roi/duc/comte de ses terres, mais il pourra soutenir un ordre et obtenir en échange diverses contreparties, poussant par-là la personnification du personnage et vous donnant l’impression de pouvoir vous identifier à votre roi jusque dans les moindres détails.

Le jeu en vaut parfois la chandelle, mais le terrain peut vite devenir glissant si vous vous laissez emporter et si vous accordez trop de pouvoir aux religieux. Cette mécanique symbolise à la perfection l’énorme influence qu’occupe la religion à cette époque et la faiblesse du pouvoir royal, dont les caractéristiques éclatées et morcelées sont propres à l’âge féodal.

Test de Crusader Kings II : Monks and Mystics

Serez-vous un souverain pieux qui accepte les préceptes de la foi ou bien les remettrez-vous en cause en préférant asseoir votre propre autorité ? Aurez-vous, summum du summum, l’habilité de vous servir de l’influence de ces ordres pour renforcer votre propre position ?

Tout est fait pour offrir des choix à conséquences, mais également de la rejouabilité dans un titre qui n’en manque pas. Cette implémentation des ordres religieux est donc, dans l’ensemble, une première bonne surprise.

Se situant dans la droite lignée des précédents DLC de chez Paradox, elle permet d’ajouter toujours plus de contenu et de profondeur à des jeux qui frôlent la représentation exhaustive de l’époque qu’ils présentent.

Les sociétés secrètes : entre sectes et cultes occultes

De nombreuses sociétés secrètes couvrent également le monde à cette époque. Secrètes, car leurs actions ne sont pas forcément soutenues, appréciées, comprises ou dans l’air du temps.

Alchimistes, « magiciens », scientifiques… les différents types de ces congrégations ne manquent pas. Ici, le jeu nous permet de saisir la pleine mesure de l’opposition entre la science, avant-gardiste, et la religion, obscurantiste à cette époque. Si vous faites le choix de vous montrer bienveillant vis-à-vis des scientifiques, gare au retour de bâton de l’Eglise !

Toutefois, là où ce DLC devient franchement marrant et plaisant, c’est en vous proposant de vous allier à des cultes démoniaques ou satanistes ! L’aspect pourra déplaire à certains, mais on reconnait bien là le second degré propre à Paradox Interactive. Dans tous les cas, l’option est désactivable, mais je recommande de la conserver, car elle permet de saisir la réalité de ce qui était considéré comme la « sorcellerie » au Moyen-Age.

Vous pourrez donc tenter d’obtenir les faveurs du démon afin de renforcer votre pouvoir, mais lui vouer un culte sera certainement mal vu et perçu par votre entourage. Aussi, il faudra veiller à rester discret, sous peine de vous faire arrêter par des chasseurs de démons. Pour vivre heureux et longtemps, vivez donc caché.

Test de Crusader Kings II : Monks and Mystics

Outre ces deux ajouts majeurs, le jeu est également renforcé par de nombreuses améliorations cosmétiques, par des corrections de l’intelligence artificielle, ou encore grâce à divers éléments de gameplay qui font qu’au final, Crusader Kings II sonne encore plus vrai qu’auparavant, même si cela semblait difficilement possible ! Toutefois, on pourra regretter un prix légèrement élevé pour un contenu légèrement trop maigre.

7.5
Crusader Kings II : Monks and Mystics

Un DLC pas très catholique
Ce DLC « Monks and Mystics » parvient à donner à la religion les lettres de noblesses qu’elle mérite vraiment et une réelle dimension impactant le gameplay dans Crusader Kings II. Nul doute que l’expérience de jeu en sortira modifiée pour le joueur.
Intérêt historique :
  • +Des ajouts majeurs intéressant et représentant à la perfection le religieux à l’époque féodale
  • +Un jeu toujours plus complet
  • +Les rites satanistes, très drôles
  • -Encore et toujours des DLC…
  • -Un peu cher pour le contenu…

  • Zog Chroniqueur, Historien, Testeur, Youtubeur
  • « Une Europe fédérée est indispensable à la sécurité et à la paix du monde libre. » par Jean Monnet en 1952