Chères lectrices, chers lecteurs, amies gameuses, amis gameurs ! Voici votre chronique dominicale !

HistoriaGames, au delà de sa passion des jeux vidéos, se veut toujours plus proche de l'Histoire, qui est l'origine même de sa création. C'est ainsi que Kreuzberg, chroniqueur, nous livre, jour après jour sur la page Facebook de notre site (http://www.facebook.com/) les événements de l'Histoire. Du 1er Janvier au 31 Décembre, retrouvez les événements qui ont marqués l'Histoire de l'Humanité sur notre page Facebook et sur la chronique hebdomadaire dédiée à la réédition de ces événements.

Plongez-vous dans l'Histoire...

17 décembre

• 1777 : La France, par l'intermédiaire de son roi Louis XVI, reconnaît officiellement l'indépendance et l'existence des États-Unis d'Amérique grâce aux efforts diplomatiques de Benjamin Franklin.
• 1903 : Nous sommes dans la belle époque et l'euphorie de l'avant-guerre. L'essor industriel du XIXe siècle est encore très présent. Et ce 17 Décembre 1903, deux frères américains défient la loi de la gravité pour la première fois dans l'Histoire de l'Humanité ; et pourtant, leurs exploits sont oubliés de nos jours. Orville et Wilbur Wright s'élève à quelques mètres du sol à une vitesse de 48 km/h dans leur avion biplan, le "Wright Flyer". Le meilleur record fut un vol qui dura 59 secondes, à trois mètres au dessus du sol, sur une distance de 260 mètres. L'aviation était née.

18 décembre

1865 : Voilà huit mois que la "American Civil War", la Guerre de Sécession, était finie. Elle avait engagé près de 3 264 000 hommes, fait 620 000 morts et 412 000 blessés. Une guerre totale, politique et militaire. Sur une scène, les deux charismatiques Lincoln et Davis s'affrontent, tandis que sur l'autre, les deux stratèges Grant et Lee se jaugent et se battent. Tant de malheurs et de souffrances entre 1861 et 1865... Tant de violence, pour arriver enfin à un accord, le 18 Décembre 1865. C'est le jour de la signature et l'adoption du XIIIe amendement de la Constitution des États-Unis d'Amérique. L'apothéose du modernisme démocrate, le renouveau du prestige américain suite à la terrible guerre civile, cet amendement interdit formellement et officiellement la pratique de l'esclavagisme dans les territoires sous administration américaine. Citons cet amendement si court, mais si salvateur :

« Section 1. Ni esclavage ni servitude involontaire, si ce n'est en punition d'un crime dont le coupable aura été dûment convaincu, n'existeront aux États-Unis d'Amérique ni dans aucun des lieux soumis à leur juridiction. »

« Section 2. Le Congrès aura le pouvoir de donner effet au présent article par une législation appropriée. »

19 décembre

1964 : Les restes de Jean Moulin sont transférés au Panthéon des Grands Hommes à Paris. La cérémonie est faite en la présence de la famille du défunt, d'anciens résistants, d'anciens prisonniers et de Charles de Gaulle, Président de la République Française, et est menée d'une main de maître par André Malraux, Ministre de la Culture et auteur du célèbre "La Condition Humaine". Cet événement émouvant au départ destiné à l'ex-Chef du Conseil National de la Résistance est transformé en commémoration à toutes les souffrances et morts de la Seconde Guerre Mondiale par André Malraux qui fait un discours qui restera gravé dans l'Histoire.

20 décembre

69 : L'Empire Romain d'Occident est en pleine période de décadence. Depuis la mort de l'empereur Néron dit "le Fou", dernier empereur de la Famille de César et Auguste, trois généraux se sont succèdes à la tête de l'Empire en l'espace de quelques mois à peine. Galba, Othon et Vitellius : ils sont tous assassinés un par un. La nouvelle de la mort du troisième empereur romain de la période décadente ne met pas long feu à parcourir le Monde "civilisé" : quelques semaines à peine après, les légions du Danube et de l'Orient nomment presque malgré lui le général Titus Flavius Vespasien nouvel empereur. L'empereur Vespasien se détache de l'aristocratie romaine et des dirigeants précédents par sa place sociale : il naît et grandit dans les classes moyennes. Vespasien est l'homme providentiel pour l'Empire sur le déclin interne : il renforce les jeunes sénateurs riches pour affaiblir les vieux aristocrates romains qui perdent de l'importance au Sénat et il favorise les provinciaux face aux citadins de Rome sur-avantagés. C'est également lui qui ordonne la construction d'un nouvel amphithéâtre de 50 000 places : le Colisée.

21 décembre

• 1880 : Le député français Camille Sée, ami de Jules Ferry (Ministre de l'Instruction Publique qui fera les réformes pour une école laïque, obligatoire et gratuite), fait passer devant l'Assemblée Nationale son projet de loi ouvrant aux jeunes filles l'accès à l'enseignement secondaire public. C'est une avancée sociale et éducative majeure dans l'Histoire de France.
• 1988 : A Lockerbie, petit village écossais, les habitants terminent leurs achats de Noël en ce début de soirée ; l'heure des fêtes est venue. Mais soudain, un vrombissement emplit l'air, puis, un vacarme insoutenable accompagné d'un effroyable déluge de feu. Le Boeing 747 de la Compagnie Pan Am assurant le vol 103 Francfort/Londres/New-York vient d'exploser en plein vol : les 259 passagers meurent sur le coup tandis que 11 habitants du hameau trouvent eux aussi la mort. Les débris de fuselage pleuvent tandis que les corps déchiquetés jonchent le sol où se dessinent de nets sillons dus à l'impact des débris du 747. La thèse du meurtre sera rapidement avancée, et le 31 Janvier 2001 l'ancien chef de la sécurité aérienne de la Libyan Arab Airlines, Adbel Basset Ali Megrahi, sera reconnu coupable de l'attentat ; il avait en effet caché la bombe dans une radiocassette. George Stobbs, inspecteur de police présent sur les lieux de l'accident, dira alors : "C'était la chose la plus proche de l'enfer que j'espère ne jamais revoir".

22 décembre

1989 : Nicolae Ceausescu, le "Génie des Carpates", est en fuite. Lui, le Président de la République Socialiste de Roumanie, celui qui a installé le communisme dans ce pays, est pourchassé par le peuple roumain en pleine révolution. Tout avait commencé le 16 Décembre, lorsque les habitants de Timisoara s'étaient soulevés suite à une arrestation arbitraire du président-dictateur ; le 21, les ouvriers manifestent devant le quartier général du Parti Communiste Roumain, un comble ; les portraits de Ceausescu sont brûlés par la foule en délire. Les deux époux pensent pouvoir s'échapper... Mais sont arrêtés par les autorités révolutionnaires roumaines sur la route de l'aéroport de Targoviste, à 80 kilomètres de la capitale Bucarest. Le dictateur et sa femme subissent un faux-procès, qui aboutit à une condamnation à mort. Ils seront fusillés devant les caméras de la télévision roumaine, pour génocide et détournement de fonds. Ce dictateur avait interdit la contraception, l'avortement et le divorce, avait mis en place des impôts lourds sur les couples sans enfants, avait nié l'existence du SIDA et des autres maladies transmissibles par transfusion sanguine ou par acte sexuel ; il avait, tout comme Hitler et Staline, instauré un culte de la personnalité autour de lui ; il avait laissé des milliers d'enfants mourir de faim, de soif et de maladie ou les avait enfermés dans des orphelinats où régnait l'insécurité, la sous-nutrition et la maltraitance.

23 décembre

1888 : L'atmosphère est tendu dans la Maison Jaune entre les deux amis artistes Gauguin et Van Gogh. Et soudain, la dispute éclate. Vincent Van Gogh, extrêmement malade et dément (il est atteint de schizophrénie, de trouble bipolaire, de syphilis, de saturnisme, d'épilepsie, de la maladie de Menière et d'une porphyrie aiguë intermittente) menace son ami d'un couteau. Puis, dans un accès de folie, il se tranche l'oreille avec une lame de rasoir et offre ladite oreille à une prostituée. Malgré tout, il se rétablit à l'hôpital en à peine quelques semaines et peint son plus célèbre tableau pendant sa convalescence : "Autoportrait à l'oreille bandée" (cf. l'image accompagnant ce texte). Si la tension s'est apaisée, l'esprit de Van Gogh ne l'est toujours pas ; ses problèmes de santé vont crescendo et l'addiction à l'absinthe aidant, il se tirera une balle de revolver en pleine poitrine le 27 Juillet 1890. Il survivra au coup et retournera dans la chambre qu'il a loué en boitillant. L'aubergiste sera attiré par ses râles et gémissements et appellera un médecin qui ne pourra que poser un bandage sommaire, une opération chirurgicale étant impossible à cette époque au vu du peu de connaissances médicales dans les régions cardio-vasculaires. Van Gogh mourra deux jours plus tard de ses blessures : sa folie l'aura tué. Dans une dernière lettre à son frère, dans un dernier élan de lucidité, il aura écrit : "Mon travail à moi, j'y risque ma vie, et ma raison y a sombré à moitié".