Victoria 3 : Dev Diary #11 - L'emploi et les qualifications
Nouvelle semaine et nouveau journal... Vous connaissez la chanson ! Ce coup-ci, focus sur les populations et sur leurs emplois et leurs qualifications. Chaque unité de population de votre pays aura un emploi qui déterminera sa strate sociale, mais également son poids politique, son salaire, son influence et ses affiliations politiques vis-à-vis des différents groupes d'intérêts de votre pays.
Alors que Victoria 2 avait une approche basée sur les « types » de population, permettant leur évolution selon les conditions économiques et les ressources dont disposait votre pays, Victoria 3 va mettre en place un système de profession. Ainsi, la différence fondamentale entre ces deux approches peut s'illustrer en prenant l'exemple des bureaucrates de votre pays.
Dans Victoria 2, les bureaucrates augmentait la capacité administrative de votre pays, mais les populations étaient promues vers la classe « bureaucrate » indépendamment de la puissance de votre administration. Dans Victoria 3, les choses changent et vous ne pourrez uniquement permettre à votre population de devenir bureaucrate que si vous disposez d'emplois de bureaucrates disponibles dans vos bâtiments gouvernementaux.
Les différentes professions de Victoria 3 seront les suivantes : académiciens, aristocrates, bureaucrates, capitalistes, religieux, intendants, ingénieurs, fermiers, ouvriers, machinistes, officiers, paysans, militaires, commerçants et esclaves.
Plus vous avancerez dans le jeu, plus vous aurez la possibilité de générer des opportunités d'emploi ciblées en combinant les méthodes de production pour causer des bascules démographiques en vue d'avoir des effets bénéfiques contrôlés et localisés au sein de votre population. Dans Victoria 3, les populations aisées n'auront pas forcément une fonction sociétale plus utile que les classes laborieuses.
Chaque classe sera un rouage essentiel de la recette de la productivité et chaque rôle devra être joué de façon efficace, tout en dépendant des autres. Ainsi, sans un nombre suffisant d'ouvrier pour pelleter le charbon vers les moteurs, les machinistes ne pourront travailler et les commerçants n'auront rien à vendre.
Les bâtiments, pour leur part, ajusteront les salaires avec le temps afin d'atteindre le plein emploi tout en minimisant les dépenses sur les revenus. Les employés seront engagés selon les emplois disponibles et selon les différentes catégories de populations qui existent dans la région.
L'embauche ne se fera qu'à deux conditions : tout d'abord, il faut que le candidat se voit offrir un salaire plus haut que celui qu'il touche actuellement. Ensuite, s'il travaille dans un autre bâtiment, le candidat devra également disposer des qualifications requises par la nouvelle profession s'il désire en changer.
Un bâtiment qui a des emplois à pourvoir pourra ainsi augmenter les salaires jusqu'à ce qu'il soit parvenu à remplir les positions vacantes. Conséquences logiques, plusieurs bâtiments dans une même région pourront être en compétition pour la même main d'œuvre.
Pour ce qui est de la qualification d'une population, elle mesure le coût d'entrée à certaines professions et pourra être revue à la hausse ou à la baisse selon le contexte que vous rencontrerez en partie. Ainsi, un niveau d'éducation basique est requis comme qualification pour devenir machiniste mais il vous faudra une éducation plus importante si vous espérez que cette unité de population devienne un ingénieur.
Au final, les bâtiments n'engageront pas de populations qui n'ont pas les qualifications requises pour accéder aux professions qu'ils proposent.
Mais l'éducation ne fait pas tout. La qualification peut également dépendre de la richesse et de la classe sociale, notamment dans le cadre de l'aristocratie.
Ainsi, pour être considéré comme aristocrate, l'unité de population devra avoir au moins accumulé une richesse moyenne et plus elle sera riche, plus vite elle atteindra cette catégorie. En revanche et à l'inverse d'autres professions, l'alphabétisation n'est pas une qualification nécessaire pour devenir aristocrate, bien qu'un haut niveau d'éducation facilite largement les choses. Ainsi, les bureaucrates et les officiers auront moins de difficultés à devenir des aristocrates que d'autres catégories de votre population.
Vous aurez également la possibilité de personnaliser les qualifications d'accès à certaines professions. Par exemple, si vous voulez diviser les professions du clergé en variantes individuelles pour chaque religion présente dans le jeu, vous pourrez faire en sorte que la profession d'imam dépende de la religion sunnite ou shiite. Autre exemple, vous pourrez mettre en place un décret qui vous permettra de générer plus facilement des ingénieurs pendant 10 ans, au détriment de votre formation d'officiers. Ce faisant, vous pourrez donc créer des incitations dirigeantes et guidant vos populations vers certaines professions précises pour lesquelles vous avez des besoins importants ou ponctuels, dépendant du contexte auquel vous ferez face à un moment précis de votre partie.
En conclusion, les qualifications correspondent à un mécanisme qui, cumulé à d'autres facteurs, aura un impact sur les différentes catégories de votre société. Vous aurez également la possibilité, en jouant avec ces qualifications, de créer des conditions économiques favorables permettant la migration de certaines catégories de populations vers des métiers précis, ce qui pourra vous aider, par exemple, à soutenir une industrialisation rapide, une migration de masse ou encore des guerres coloniales.
La semaine prochaine, le journal de développement sera consacré au système de revenu économique, avec notamment la trésorerie et la dette nationale qui seront présentées en détails.