Récit

AntiquitéConquêtes d'Alexandre le Grand

Bataille de l'Hydaspe

Maréchal de l'Empire

Après avoir conquis la Perse, Alexandre décida de poursuivre ses conquêtes vers l'Est, en direction de la vallée de l'Indus. L'armée macédonienne s'était renforcée comptant dans ses rangs entre 50 et 60 000 hommes.

Le gros de l'armée entra en territoire Indien et emprunta la passe de Khyber (un passage important actuel entre l'Afghanistan et le Pakistan). Le roi de macédoine, quant à lui prit la tête d'une petite armée et partit en direction du Nord pour, dit-on, assurer ses arrières. Il ordonne à ses généraux Héphaistion et Perdiccas de s'emparer de la rive sud du Côphen (aujourd'hui nommé fleuve Kaboul-rud). Alexandre se chargea de prendre le contrôle des vallées alentour et de leurs affluents, ce qu'il fit non sans rencontrer quelques difficultés, notamment face à la population montagnard de cette région.

Par la suite, Alexandre rejoignit le gros de son armée qui l'attendait sur le fleuve Indus. Sa prochaine cible était le territoire détenu par Pôros, roi de la tribu indo-européenne des Paurava. Ce dernier était prêt à combattre et comptait dans ses rangs quelques 30 000 hommes, 6000 cavaliers mais surtout plus de 200 éléphants de guerre. Pôros était tout de même inquiet par les talents de son ennemi. Il décida de prendre une position défensive sur laquelle il pensait en tirer des avantages stratégiques. Il prit donc position sur la rive gauche de l'Hydaspe, rivière difficilement franchissable avec un courant très rapide.

La bataille

Dispositif initial sur les rives de l'Hydaspe. Frank Martini. Cartographer, Department of History, United States Military Academy
Dispositif initial sur les rives de l'Hydaspe.
Frank Martini. Cartographer, Department of History, United States Military Academy

Les armées étaient face à face séparées par la rivière. Pôros avait un déploiement classique. Sa cavalerie sur les flancs et au centre les éléphants et l'infanterie. Alexandre conscient des atouts de son ennemi (les éléphants et la position défensive) ordonna de faire courir une rumeur. Elle consistait à dire aux paysans locaux que l'armée macédonienne ne pouvait traverser la rivière dû à la montée des eaux et au courant. Évidemment cette information « capitale » ne tarda pas à arriver aux oreilles de Pôros. Qui, tout à coup se sentit en grande confiance. Alors, le roi de macédoine prit la tête de ses troupes d'élites et traversa l'Hydaspe à 25 kilomètres du lieu où se trouvaient les armées. Pôros toujours aussi sûr de lui, ne s'inquiéta pas des troupes ennemies qui franchirent la rivière car il avait toujours en face de lui, le gros de l'armée d'Alexandre. Toutefois, pour se protéger, il envoya son fils et un faible détachement de cavalerie repousser ces Macédoniens. Mais, ce fut grande erreur ! La cavalerie fut très vite annihilée et le fils du râja trouva la mort.

Après avoir passé la rivière qui était un réel obstacle, Alexandre pu positionner ses troupes d'élite face à celle du râja Indien. Pôros avait toujours sa formation dite classique avec sa cavalerie sur ses flancs, les éléphants en avant et son infanterie juste derrière. Le roi macédonien comme à son habitude lança une charge sur le flanc gauche Indien. Pôros pour contrer cette dernière retira certaines unités de sa cavalerie de son flanc droit pour venir l'épauler sur son flanc gauche. Mais Alexandre dans toute sa splendeur avait ordonné à des détachements de cavalerie de contourner l'armée Indienne et d'arriver sur ses arrières. Ainsi alors que les cavaliers Indiens s'apprêtaient à venir en aide à leurs compatriotes ils furent attaqués de plein fouet par les cavaliers macédoniens et furent massacrés. Là, Alexandre en tira un avantage, non seulement il avait quasiment défait la cavalerie indienne mais surtout il n'engagea pas sa cavalerie face aux éléphants de guerre car les chevaux des macédoniens avaient bien trop peur de charger ces pachydermes.

Démuni de sa cavalerie, le râja envoya ses éléphants pour contre-attaquer les troupes d'Alexandre. Aussitôt les unités stationnées de l'autre côté de l'Hydapse traversèrent - dont les phalanges - et s'opposèrent aux éléphants de guerre. Alexandre juste avant la bataille avait fait distribuer à ses hommes des haches pour sectionner les trompes et jarrets des animaux afin de les vaincre. Ce qui fût le cas. Les deux camps se battaient avec acharnement, de nombreuses victimes tombèrent des deux côtés, surtout pour l'infanterie macédonienne mais ces dernières arrivèrent tout de même à stopper la charge des pachydermes. Presque encerclé et gravement blessé le râja Pôros se rendit et ordonna la reddition.

Conclusion et fin d'un Empire

Le râja avait perdu la quasi totalité de son armée et de ses éléphants. Tandis qu'Alexandre avait de lourdes pertes dans son infanterie.

Comme bon vainqueur, Alexandre laissa le râja en vie et lui rendit son trône en échange de sa vassalité. Alexandre pensait continuer sa conquête vers l'Est, mais tous ses soldats refusèrent. D'une part, ils étaient trop loin de leurs foyers, d'autre part ils ne voulaient pas se confronter à d'autres ennemis employant des techniques de combat particulières tel les Indiens avec leurs éléphants. Alors, le roi se résigna et se retourna vers l'Ouest. Mais malheureusement lui, il mourut d'une maladie en 323 av. J.-C. À sa mort, son empire fut vite dissout et partagé. Le râja en profita pour reprendre son indépendance.

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