Info sur le jeu
PlateformePC Windows
ÉditeurAce Maddox
DéveloppeurAce Maddox
Date de sortieMai 2017

Flying Tigers : Shadows Over China

Calisaque
Thématique
Seconde Guerre mondiale, Guerre sino-japonaise, Campagne de Birmanie
20 juin
2017

Pour de nombreux Européens, l’essentiel de la Seconde Guerre mondiale se déroule en Europe. Nous avons tendance à oublier les théâtres dits périphériques. Cependant, Ace Maddox nous permet depuis le 29 mai de voler dans le ciel asiatique et de défendre l’Empire britannique et la Chine avec Flying Tigers: Shadows Over China.

Top Gun 1940

Le jeu vous propulse aux commandes d’avions de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre asiatique. En tant que pilote allié, votre mission est de défendre l’Empire britannique ainsi que la Chine des envahisseurs japonais.

Pour cela, vous intégrez une unité de volontaires prêts à tout. Pour mener votre mission à bien, vous devez maîtriser tous les types de combats, du bombardement au dogfight en passant par le torpillage. Mais, prenez garde à ne pas vous faire abattre, la jungle ne vous le pardonnera pas.

Test de Flying Tigers : Shadows Over China1. Un bon choix d’appareil

Parlons du gameplay

Le jeu contient 3 modes de jeu solo : vol libre, la campagne et les défis.

Commençons par le vol libre. Ce dernier est de très loin le plus inintéressant de tous. Dans ce mode de jeu, il n’y a rien à faire à part voler seul sur une carte immense. La seule utilité de ce mode est de voir tous les skins des appareils et apprendre à voler lors de vos 15 premières minutes de jeu.

Les défis, eux, sont déjà un peu plus intéressants, mais restent tout de même limités. Ils consistent souvent à survivre à un certain nombre d’ennemis ou à un parcours d’obstacles. Si le mode fait le job, il n’en reste pas moins répétitif et ne justifie pas le prix du jeu.

La campagne est quant à elle bien plus intéressante, bien que très courte. En effet, trois heures suffiront aux pilotes expérimentés pour terminer la campagne. Pour les débutants, la durée de vie s’allongera d’une heure à peine. Lors de cette campagne, vous utiliserez un certain nombre d’appareils aux missions bien définies.

Les missions en elles-mêmes, bien que courtes, auront toujours une certaine forme de réalisme. Par exemple, une des missions du jeu a pour objectif la destruction d’une flotte japonaise de nuit. Dans un premier temps, vous pilotez un chasseur pour détruire la DCA des navires. Ensuite, vous prenez les commandes d’un bombardier pour détruire les transports de troupes. Et la mission se finit aux commandes d’un avion lance-torpille pour couler une frégate. Cette répartition permet d’apporter un certain réalisme. Pas question de voir un Spitfire uniquement armé de mitrailleuses couler un navire de combat.

Malheureusement, ce réalisme et loin d’être suffisant pour oublier le coté arcade ultra poussé du jeu. Comme tout jeu d’avion, deux types de commandes sont proposés : arcade ou simulation.

Commençons par l’arcade. J’ai été extrêmement déçu, vous êtes bridés dans toutes vos manœuvres. Il est impossible de faire un tonneau ou un looping sans utiliser une touche spéciale, qui en plus nécessite un temps de rechargement. Sans parler de l’affectation des touches qui se révèle contre-intuitive au possible en particulier si vous jouez avec une manette. Pour résumer, le mode arcade, qui est portant revendiqué par les développeurs, ne vous procurera aucune sensation autre que la frustration.

Le mode simulation quant à lui est bien meilleur mais reste très perfectible. Disons qu’il se place au niveau de ce qui se fait chez une modeste concurrence.

Au niveau de l’armement, le jeu fait bien mieux. Chaque avion basé sur un modèle réel emporte le système d’arme de l’époque. Attention, ce réalisme se limite tout de même rapidement. Ne vous attendez pas à avoir le descriptif complet, mais plutôt une représentation schématique. Pour les munitions de type bombe ou torpille, le rechargement se fait après un temps d’attente fixe. Pour les mitrailleuses ou canons, vous êtes limités par la surchauffe de vos canons. Ce choix est discutable au vu des conditions de vol et de la réalité technique. En effet, un système similaire à celui des bombes qui vous empêche de tirer un certain temps après l’utilisation de toutes vos cartouches aurait était plus intéressant et surtout plus immersif.

Enfin, lors des missions, vous allez être mis face à un vrai problème d’équilibrage arme/blindage. Pendant la Seconde Guerre mondiale, sans être aussi fragile que les avions de la génération précédente, l’aéronef reste relativement peu blindé. Mais dans le jeu, vos ennemis sont de véritables cuirassés volants. Il vous faudra une grande quantité de munitions pour détruire un simple chasseur sans parler des bombardiers. Ces derniers possèdent en plus des tourelles de queue plus efficaces que n’importe quelle DCA moderne.

En parlant de ces derniers, je vais aussi revenir sur un point particulier : les phases de tir sur des tourelles fixes. Ces séquences, en plus d’être inutiles, cassent complètement le rythme du jeu. Qui plus est, ces phases sont d’autant plus frustrantes que votre avion volera en ligne droite et donc sera une proie facile.

Test de Flying Tigers : Shadows Over China
Test de Flying Tigers : Shadows Over China  Test de Flying Tigers : Shadows Over China2. Un retour dans les années 40. - 3. Le voile noir vous guette. - 4. Des graphismes agréables.

Des graphismes de haut vol ?

Point faible de nombre de jeux d’avion qui ont tendance à proposer de la bouillie de pixel en rase-motte, Flying Tigers : Shadows Over China n’est pas de ceux-là. Même si on est loin de la 4K, nous sommes face à un jeu agréable à regarder pour le prix qu'il coûte. Les décors sont plutôt bien modélisés, la végétation au sol est abondante, ce qui retranscrit bien les champs de bataille. Les avions ont bénéficié d’une grande attention. Leur modélisation est plus que correcte, les skins sont agréables à l’œil. Bref, les graphismes sont le point fort du jeu qui n’en compte malheureusement pas assez.

La bande-son, quant à elle, souffre d’un gros problème, elle n’existe pas. Lors de votre partie, le bruit des armes sera la seule douce musique à votre oreille. Mais, ce bruit constant vous fatiguera rapidement et vous empêchera de jouer plus d’une heure.

Test de Flying Tigers : Shadows Over China5. La partie ennuyante du jeu.

Et l’histoire ?

Malgré le choix d’un théâtre d’opérations peu connu, Flying Tigers : Shadows Over China ne nous apprend pas grand-chose sur le contexte. Le jeu ne cherche clairement pas à coller exactement à l’histoire. Vous ne verrez pas d’image d’archive, les missions ne sont pas aussi fidèles qu’annoncées puisqu’elles ne reprennent que le contexte général de la vraie mission.

Le seul moment où l’histoire est suivie fidèlement c’est sur les modèles d’avions. Pour le coup ce sont tous des avions ayant existés avec le système d’armes correspondant. Même les skins ont existés, hormis quelques-uns clairement identifiés.

Test de Flying Tigers : Shadows Over China
Test de Flying Tigers : Shadows Over China  Test de Flying Tigers : Shadows Over China6. Bienvenu sur le champ de bataille. - 7. Le travail d’équipe a du bon. - 8. Bombardement en cours.
5.5
Flying Tigers : Shadows Over China

Flying Tigers : Shadows Over China n’est pas à la hauteur de ce que l'on attend d'une simulation arcade. Le jeu avait pourtant un bon potentiel, une période peu traitée, des graphismes agréables à l’oeil. Malheureusement, il passe à côté du plus important. Quand vous pensez aviation, vous pensez liberté or vous êtes bridé en permanence dans le plaisir de jouer. Les contrôles, la bande-son et la faible durée de la campagne vous empêchent d’accrocher à ce jeu.
Intérêt historique :Flying Tigers: Shadows Over China ne cherche clairement pas à être une référence historique. C’est dommage, le choix des batailles aurait pu nous permettre d'en apprendre plus sur le sujet, mais ce n'est pas le cas. Le travail fourni sur les avions était de bonne qualité. Il suffisait de faire un peu d’effort sur la narration de la campagne, et le jeu aurait pu servir de référence sur cette partie de la guerre. À l’image du jeu, il manque toujours le petit plus qui aurait pu en faire un bon jeu.
  • +Les graphismes
  • +La modélisation des avions
  • +Le découpage des missions
  • +Le voile noir
  • -Faible durée de vie
  • -Le prix
  • -La bande-son
  • -Des avions tanks
  • -Les contrôles calamiteux
  • -Multi déserté

  • Calisaque Ancien membre d'HistoriaGames
  • "Les hommes de génie sont des météores destinés à brûler pour éclairer leur siècle.” Napoléon