WW2 Online veut entrer dans le 3e millénaire
Si vous aimez la Seconde Guerre mondiale et les jeux de tir, il y a des chances que vous ayez déjà entendu parler de WW2 Online, ne serait-ce qu’en tombant dessus au hasard des recommandations Steam. Dans ce cas asseyez-vous, j’explique pour les autres qui l’ignorent.
Figurez-vous que dans l’océan des FPS multijoueur historiques, on en trouve un qui s’accroche comme une bernique sur une coque de chalutier malgré les années, et qui survit tant bien que mal depuis pas moins de 22 ans maintenant, par les bons soins du studio Cornered Rats Software ; c’est donc World War II Online : Battleground Europe.
Plus vieux que le tout premier des Call of Duty, plus vieux même que Battlefield 1942, WW2 Online est une véritable curiosité. En effet, il rassemble depuis deux décennies une communauté de frappadingues sur ses serveurs tous les soirs, qui refont une petite partie de la dernière guerre mondiale, et plus particulièrement celle qui n’a duré que soixante jours : la bataille de France.
D’un côté l’Axe des Allemands, de l’autre côté les Franco-britanniques des Alliés, et une carte immense qui couvre -à l’échelle ½, s’il vous plaît- le nord de la France, le sud de l’Angleterre, le Bénélux et l’ouest de l’Allemagne.
Le jeu possède une quantité effrayante de chars d’assauts, de véhicules blindés, de navires de guerre, d’avions, de canons et d’arme d’infanterie, tous fidèlement reproduits dans un souci d’authenticité, avec un gameplay plutôt réaliste et exigeant. Jusqu’ici rien d’extraordinaire certes, mais rappelons qu’à l’époque de sa sortie, c’était franchement novateur, sans parler de son thème « mai 1940 », qu’ils ont été pratiquement les seuls à aborder pour très longtemps, en fait pour les vingt années à venir ou presque.
D’autant que le titre ne se limitait pas à de simples matchs multijoueur classiques, car en dehors de ces parties, certains joueurs membres du « haut commandement » peuvent ensuite déplacer des divisions et des brigades de l’Axe ou des Alliés sur une carte de la région, afin de guider les affrontements et de leur donner un réel poids, organisant des défenses en profondeur, des offensives, des poussées et des manœuvres.
Évidemment, c’est affreusement moche de nos jours, mais rappelons que le jeu date de 2001. Et justement, c’est ce qui nous amène, car figurez-vous que les développeurs ont décidé de rattraper vingt ans de retard et projettent ni plus ni moins que de porter le titre sous le moteur Unreal Engine 5, ce qui reviendrait, graphiquement, a passer d’une trottinette électrique à un X-Wing. Ils ont donc ouvert une page Indiegogo à cette adresse : Porting of WWII Online to Unreal Engine.
...et se fendent d’une vidéo où ils expliquent leur intention, et montrent notamment ce qu’ils projettent de faire, profitant de leur expérience récente sur le spin-off Chokepoint qu’ils ont développé, pour refaire une énième fois la bataille de Normandie.
À cette heure, les développeurs ont déjà rassemblé 15 000€ sur les 27 000 demandés. On leur souhaite toute la réussite possible, et dans le pire des cas, ça ne pourra pas être une plus grosse arnaque que le kickstarter de Heroes & Generals.