Info sur le jeu |
PlateformePC Windows |
Éditeur
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DéveloppeurTurnopia |
Date de sortieNovembre 2017 |
Mare Nostrvm
Amis des batailles navales antiques bonjour ! Développé par le petit studio espagnol Turnopia, Mare Nostrvm entend remettre au goût du jour l’art de la bataille navale antique.
Les Espagnols, édités par Slitherine, sont derrière le simulateur de course de chars dans l’antiquité romaine Qvadriga (2014), où il vous fallait gérer une équipe, son financement, ses chevaux, son matériel, l’expérience de vos coureurs, avant de les faire concourir dans de dangereuses courses au moment des grandes compétitions.
Vous y choisissez avec soin comment vous faites vos virages, sur quel ligne vous vous retrouvez, s’il vous faut donner un petit coup de fouet sur vos chevaux, ou encore sur vos concurrents pour gagner des places, tout en faisant attention que vos vedettes de terrain ne meurent pas à la suite d’un accident (grandiose) de course. Un peu répétitif, le jeu n’en était pas moins sympathique. Après un remake à leur façon du jeu d’échecs dans Chexs (2016), découvrons donc ce que Mare Nostrvm a sous la coque.
Des batailles navales dans l’Antiquité ?
Pour ceux qui ne connaissent pas bien la guerre navale antique, c’est l’occasion d’un petit cours d’histoire. La guerre dans l’Antiquité n’est pas qu’une série de combats terrestres, entre phalanges hoplitiques et manipules de légionnaires romains, c’est aussi des rencontres navales entre des navires à plusieurs rangs de rameurs qui s’éperonnent, se bombardent de traits, s’agrippent l’un à l’autre pour faire combattre les soldats embarqués, et plus tard, notamment dans la période hellénistique, se bombardent à coup d’artillerie.
Pour donner l’important du fait militaire naval, rappelons que Salamine (-480) est une victoire des trirèmes grecques sur les navires perses lors de la Seconde Guerre Médique, la bataille des Iles Arginuses (-406) fait vaciller la puissance militaire spartiate lors de la Guerre du Péloponnèse (431-404) l’opposant à Athènes, les Carthaginois se sont opposés violemment aux Romains sur les eaux lors des guerres puniques (264-241 et 218-201 notamment), la campagne navale brillante que mène Cnaeus Pompeius Magnus en -67 contre le fléau des mers qu’étaient les pirates a fait sa renommée, et la bataille d’Actium (-31) fait triompher le futur princeps Caius Octavius.
La sobriété du marin
Nous voilà encore dans un jeu extrêmement sobre, à la fois dans ses menus, textes, graphismes, et dans ses bruitages mêlant houle, tambours et bruit de traits s’abattant sur les navires de vos adversaires.
L'action prend place au cours de neuf campagnes, allant historiquement de la colonisation grecque, au VIIIe siècle avant notre ère, aux guerres civiles romaines culminant avec la bataille d’Actium. Vous retrouverez donc toutes les batailles sus-mentionnées, en incluant les guerres des diadoques, les successeurs d’Alexandre le Grand, et la guerre antiochique (192-188) opposant Rome et Antiochos de la dynastie des Séleucides.
Pour cela, c’est simple : chaque campagne est une série de mission avec un bloc de texte résumant l’histoire et les objectifs, et vous voilà plongé dans le jeu. Au menu, vous retrouvez vos navires, ceux d’en face, le vent qui accélérera ou ralentira les uns et les autres en fonction des placements et c’est à peu près tout.
Vos navires peuvent être contrôlés individuellement, ou en groupe en sélectionnant les navires où se trouvent vos stratèges ou amiraux. Le jeu se pratique en tour simultané : vous prévoyez vos mouvements, le but de vos mouvements si vous rencontrez un adversaire, à savoir l’éperonnage ou l’abordage, et vous lancez le tour. Les flottes avancent, se bombardent de traits à portée, s’éperonnent après des manœuvres compliquées (couper en deux un navire ennemi, c’est toujours sympathique), et s’abordent.
Les 14 types de navires, des lemboi pirates aux quinquérèmes romaines, en passant par les trirèmes grecques et les navires massifs de l’époque hellénistique, jusqu’à dix rangs, ont diverses caractéristiques : la vitesse de croisière, la vitesse maximum que vous pouvez imposer aux navires au détriment de la stabilité et de la fatigue des rameurs, la qualité du navire, les points de coque, les points de dégâts fait par l’éperonnage, et enfin l’effectif des Marines, c’est-à-dire des troupes embarquées, qui servent dans l’échange de traits et dans l’abordage. En mode escarmouche, vous pouvez choisir plus finement vos navires et équiper les plus gros en artillerie et en tours de combat.
Mare Nostrvm
- +Le contexte historique très peu connu
- +Les grandes batailles qui impliquent de la finesse et du doigté
- -Une extrême sobriété graphique et musicale
- Marin S. Captain Sparke, Rédacteur en chef du Monde du Captain Sparke, Testeur, Chroniqueur
- "La force de la cité ne réside ni dans ses remparts, ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère de ses citoyens." Thucydide, la Guerre du Péloponnèse.
- Site : https://le-monde-du-captain-sparke.fr/