Info sur le jeu
PlateformePC Windows
ÉditeurParadox Interactive
DéveloppeurEugen Systems
Date de sortieSeptembre 2017

Steel Division : Normandy 44 - Second Wave

Roi de Dreamland
Thématique
Seconde Guerre mondiale, Front de l'Ouest
22 septembre
2017

S’étant rapidement imposé comme l’un des nouveaux grands noms du STR, Steel Division se voit doté depuis le 21 septembre 2017 de son premier DLC payant. Jusqu’à présent, les mises à jour considérées comme étant « majeures » pour ce jeu s’avéraient en réalité être assez limitées, se contentant de reprendre des cartes existantes et de les rendre jouables dans une nouvelle configuration.

Bien que les développeurs aient promis beaucoup de contenu gratuit, ils ont lancé, avec « Second Wave », le premier de leurs packs de contenu additionnel réservé à l’achat. Vaut-il les 8 euros demandés ? Réponse dans les lignes suivantes.

Un DLC au contenu relativement limité

Quatre divisions. Voilà ni plus, ni moins ce que nous propose ce DLC. Pas de nouvelles cartes, pas de nouvelle campagne. À première vue, les 8 euros semblent quelque peu excessifs. Toutefois, les quatre divisions dont il est question restent chacune dotées d’une identité propre et sont très agréables à jouer, dans des styles très différents.

Commençons par la « Special Service Brigade » britannique. Ces commandos sont dotés d’une infanterie d’élite spécialisée dans un domaine précis (antichar, antiaérien…), ainsi que d’une excellente reconnaissance.

Avec cette division, il est question de frapper vite et fort, y compris en plaçant des unités indétectables sur les arrières des lignes ennemies. Ils sont également équipés avec des avions Seafire de reconnaissance, chasseurs rapides et bien armés capables de détecter les unités ennemies au sol. Jusqu’alors, dans Steel Division, l’aviation de reconnaissance restait lente et relativement vulnérable.

Les commandos britanniques devront dès lors capitaliser sur leurs points forts et sur leurs unités uniques s’ils veulent remporter la victoire. Relativement limités en termes de chars lourds, ils restent une division de forces spéciales à manier avec précaution si l’on veut en tirer une efficacité maximale.

Nous pourrons toutefois compter sur la présence des Français du commando Kieffer, représentés dans le jeu via l'unité d'infanterie des commandos fusiliers marins, afin de mener à bien la mission et de triompher des forces allemandes..

Test de Steel Division : Normandy 44 - Second Wave

L’autre division rajoutée chez les Alliés est la quatrième division blindée américaine. Si le style de jeu des commandos est unique en son genre, il n’a rien à voir avec celui de cette division qui capitalisera davantage sur une flopée de char Sherman, dont certains sont dotés du canon long de 76mm.

Insuffisant pour terrasser les lourdes divisions blindées allemandes ? Qu’à cela ne tienne, la quatrième division blindée dispose également de chasseurs de chars M18 Hellcat, très mobiles et dotés d’un canon décent. Ils sont redoutables lorsqu’ils flanquent l’ennemi.

La quatrième division se jouera donc, dans l’idéal, d’une façon bien plus mobile que les autres divisions blindées. Elle comptera également sur une aviation renouvelée, avec des B26 Maurauder dans une configuration d’attaque au sol, dotés de nombreuses mitrailleuses de calibre 50.

Test de Steel Division : Normandy 44 - Second Wave

Passons maintenant aux forces de l’Axe. Si les deux nouvelles divisions chez les Alliés ont chacune un style de jeu et des unités nouvelles par rapport aux divisions présentes de base, il en va de même ici.

Tout d’abord, la 9ème division de Panzer nous propose un mélange hétérogène des plus intéressants. Surnommée la « Schnelle Division », cette unité fut recomposée à de nombreuses reprises avec diverses formations ayant survécus au front de l’Est.

Accouche de tout ceci une division faite de bric et de broc, mélangeant de vieux Panzer IC à des chars Tigres vétérans, en passant par des Stug... Cette 9ème division de Panzer promet un style de jeu très équilibré et appréciable, capitalisant sur de nombreuses unités vétéranes.

Test de Steel Division : Normandy 44 - Second Wave

Dernière nouvelle division incorporée dans le DLC et fermant la marche, la 16ème division des forces au sol de la Luftwaffe marque également les esprits avec son style bien à elle, fortement atypique.

Si les forces au sol de la Luftwaffe durant la Seconde Guerre mondiale sont essentiellement connues de nos jours comme étant rattachées au corps des chasseurs parachutistes allemands, les Fallschirmjäger, il y avait également tout un ensemble de personnels avec son équipement, en charge notamment de la surveillance des bases aériennes.

Test de Steel Division : Normandy 44 - Second Wave

Cette division n’est clairement pas prioritaire en matière de nouveaux équipements, puisqu’elle dispose de chars Renault FT. Ils ne coutent pas chers à déployer et peuvent être employés en très grands nombres, mais ils sont très lents, et clairement inefficace, autrement que contre l’infanterie et les transports de troupes. Néanmoins, les utiliser reste assez drôle, surtout lorsqu’ils font face à des Wolverine ou à des Hellcat.

Outre ces vieux chars français récupérés et totalement dépassés, les forces au sol de la Luftwaffe disposent d’une infanterie compétente, mais au moral chancelant. Il faudra donc veiller à les maintenir dans la sphère d’influence d’une unité de commandement, sous peine d’assister à des redditions massives dès lors que la situation commencera à chauffer un peu trop.

Les forces au sol de la Luftwaffe peuvent, en outre, compter sur une aviation dévastatrice, avec notamment le Ju 188 et ses deux tonnes de bombes. Ils disposent également d’une très puissante DCA.

Au final, cette division a également une identité bien propre. Très légère, elle sera idéale pour les joueurs agressifs et qui veulent rapidement tenir le terrain avant de faire face à des unités plus lourdes.

Mention spéciale à l’avion de reconnaissance faisant à la fois office d’observateur d’artillerie. Escorté par des chasseurs le protégeant durant sa mission d’observation, il risque de faire sauter les positions défensives de plus d’un campeur.

Test de Steel Division : Normandy 44 - Second Wave

Une mise à jour gratuite en parallèle

Le DLC présentant ces quatre divisions s’accompagne d’une mise à jour gratuite qui corrige divers bugs et incorpore surtout un nouveau mode de jeu.

Intitulé « Closer Combat », ce mode vous permet entre autre de déployer vos unités plus prêt de la ligne de front afin de se précipiter plus rapidement au contact des forces ennemies. Il permet également d’acheter directement l’infanterie à pied, sans ses transports de troupes lui étant rattachés. Un ajout minime, mais qui saura satisfaire les joueurs désirant une phase de déploiement plus explosive et moins tactique.

Pour ma part, j’estime que ce genre d’ajout, à l’image de la possibilité de supprimer les différentes phases de bataille, va à l’encontre de l’ADN du jeu. Mais après tout, puisqu’il n’est pas imposé... il en faut pour tous les goûts ! Et ceux qui préfèrent continuer de jouer en mode de jeu conquête pourront tout à faire continuer à le faire. Le mode Closer Combat n’est donc en rien gênant et il pourra même satisfaire à quelques joueurs.

Test de Steel Division : Normandy 44 - Second Wave

Toutefois, niveau contenu gratuit, cet ajout est un peu léger, et l’on attend surtout la possibilité de mener des campagnes en coopération, l’incorporation d’une minicarte pour remplacer les artwork dans les lobbys des parties multijoueurs, ou un nouveau pack de cartes pour renouveler les quelques maps actuelles dont on a assez vite fait le tour lorsque l’on joue fréquemment au jeu.

8.0
Steel Division : Normandy 44 - Second Wave

Second Wave vaut ses 8 euros, mais clairement pas un seul centime de plus. Pour le contenu présenté, le prix est juste. Ce DLC réussit à s’appuyer sur la force principale de son contenu, à savoir les quatre nouvelles divisions. Elles sont dotées de nombreuses nouvelles unités qui renouvellent les stratégies et dont chacune se manie et s’appréhende d’une façon très différente. Sur ce point précis donc, réussite totale. Second Wave apporte un brin de nouveauté dans Steel Division.

On regrettera toutefois l’absence de contenu supplémentaire hormis ces nouvelles divisions. En effet, quelques nouvelles cartes et une nouvelle campagne solo auraient été appréciables, quitte à débourser une poignée d’euros supplémentaires pour les obtenir. Il faudra pour ceci faire preuve de patience et attendre la sortie de davantage de contenus gratuits.

Intérêt historique :
  • +Les quatre nouvelles divisions, réussies
  • +Les nouvelles unités, qui apportent une vraie spécificité
  • +Le prix, juste correct
  • -Pas de nouvelles cartes ou de contenu autre que celui des divisions
  • -Un nouveau mode de jeu quelque peu gadget, et loin d’être indispensable

  • Zog Chroniqueur, Historien, Testeur, Youtubeur
  • « Une Europe fédérée est indispensable à la sécurité et à la paix du monde libre. » par Jean Monnet en 1952