Info sur le jeu
Plateforme
  • PC Windows
  • MAC OS X
  • Android
ÉditeurAsmodee Digital
Développeur
  • Asmodee Digital
  • Frima Studio
Date de sortieNovembre 2017

Carcassonne - Tiles & Tactics

Hurukan
Contributeur
Thématique
8 janvier
2018

Fin novembre, nous vous parlions de la sortie imminente de Carcassonne - Tiles & Tactics, l’adaptation vidéoludique du très célèbre jeu de plateau du même nom (lire l'article).

À l’époque du “tout numérique”, Asmodee Digital lance le pari de faire découvrir le jeu à des joueurs qui ne le connaîtraient pas encore, en allant les chercher sur leurs supports de prédilection. Pari risqué ! Mais alors, cette adaptation en vaut-elle la chandelle ?

Il faut avouer que l’adaptation d’un jeu de plateau connu et reconnu en une version numérisée n’est jamais chose aisée. La première difficulté, pour celui qui tente l’expérience, est de réussir à conserver le côté fun et social du jeu de base tout en l’adaptant à une interaction homme-machine.

Cela passe bien évidemment par un équilibrage de l’IA, qui saura refléter les différents panels de joueurs que vous pourriez avoir en face de vous mais également à travers l’équilibrage d’une multitude d’éléments supprimés par le passage à l’écran.

Ainsi, dans la version numérisée, le joueur n’aura plus entre ses mains les éléments constituant l’essence même du gameplay du jeu (tuiles, jetons, cartes, etc.) et l’adaptation devra alors présenter des subterfuges permettant de combler ce manque mais également de rythmer différemment l’expérience des joueurs. Soyez immédiatement rassurés, Carcassonne - Tiles & Tactics réussi brillamment ce pari.

Test de Carcassonne - Tiles & TacticsLa version plateau du jeu...

Une adaptation fidèle et réussie

Les fans de la première heure du Carcassonne de base ne seront absolument pas dépaysés par cette nouvelle version. Elle reprend trait pour trait ses mécanismes ainsi que ses règles de jeu.

Ainsi dans l’un comme dans l’autre, vous aurez comme objectif d’amasser le maximum de points en posant des tuiles puis en construisant et en revendiquant, à l’aide de vos meeples, des cités, des abbayes, des routes ou encore des près. Les extensions “L’Abbé” et “La Rivière” proposeront quant à eux une approche nouvelle et repensée, propre à la version numérique.

Carcassonne - Tiles & Tactics conserve parfaitement l’esprit du jeu de base et arrive même à le retranscrire à l’écran. Cela passe par des animations soignées, où l’on voit les tuiles ou les meeples joués se positionner sur notre zone de jeu comme si nous les avions en main.

L’adaptation permet même de mettre en valeur les zones où il est possible de positionner sa tuile où celles qui ne pourront plus en recevoir. Une option bien pratique permet même d’activer ou de désactiver la mise en surbrillance des zones de pré, qui était peut-être l’élément le moins évident à prendre en compte dans la version plateau du jeu. De plus et à tout moment, il est possible de voir combien de tuiles il reste dans la pile de pioche et d’avoir ainsi une vision et un contrôle plus élargis sur la partie.

Une spécificité du mode solo permet même de jouer à plusieurs sur la même machine, retrouvant alors le côté social et fun de jouer et d’échanger directement avec ses amis.

Test de Carcassonne - Tiles & Tactics...et sa version numérique qui lui ressemble beaucoup.

Un jeu soigné et attrayant...

Même si Carcassonne a connu plusieurs portages sur différents supports, c’est la première fois qu’une adaptation vidéoludique de ce jeu se fait en trois dimensions. Et force est de constater que là aussi le pari est réussi.

La 3D ajoute en effet un côté attrayant au jeu et il est plaisant de voir ses cités se construire et sortir du plateau de jeu avec bâtiments et fortifications. Elle permet également une vue isométrique qui rend le jeu plus séduisant et agréable à jouer. La 2D n’est cependant pas abandonnée et il est possible, à tout moment, de passer de l’une à l’autre.

Ce passage réussi à la 3D est encore d’avantage mis en avant par le choix graphique qui a été fait. En effet, Carcassonne - Tiles & Tactics a été entièrement retravaillé graphiquement et propose une version nouvelle bien agréable à l’oeil. Le côté “animé” et le choix d’une palette de couleurs variées rend même la version numérique plus esthétique que la version plateau de base. L’interface simple et concise s’y intègre parfaitement.

Test de Carcassonne - Tiles & TacticsDes graphismes soignés et des petits plus visuels bien pratiques.

... En solo comme en multi

Carcassonne - Tiles & Tactics propose un mode solo paramétrable selon votre niveau ou le style de partie que vous souhaitez avoir. Il propose également un mode multijoueurs indispensable.

Ce dernier vous permettra de vous mesurer en ligne à des joueurs du monde entier, en partie classée ou non ou encore de jouer contre vos amis en parties privées.

Les parties multijoueurs sont accompagnées d’un timer, empêchant les joueurs de “rage-quit” ou limitant l’abandon des parties par les perdants. Le timer arrivé à 0 verra l’IA prendre la place du joueur ayant abandonné son poste.

8.0
Carcassonne - Tiles & Tactics

Carcassonne - Tiles & Tactics propose une adaptation tout à fait réussie du jeu de base. Même si la version plateau possède plus de fun à travers les interactions directs entre joueurs, Asmodee Digital a réussi à trouver le bon équilibre entre la conservation des mécanismes de base du jeu et l’implémentation d’une multitude d’éléments nouveaux, rendant la version numérique soignée et tout à fait agréable à prendre en main.
Intérêt historique :Même si le background du jeu est historique, tant par son aspect graphique que par la période traitée, Carcassonne Tiles & Tactics ne se targue pas de nous dépeindre une période de l'Histoire en détails. Son intérêt historique est donc limité.
  • +Graphismes soignés pour le genre
  • +Adaptation 3D réussie
  • +Bande-son médiévale collant à l’univers
  • +Mode multijoueur en ligne
  • -Manque de fun par rapport à la version plateau
  • -Intérêt historique limité

  • Hurukan Contributeur
  • "Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer" Beaumarchais dans le Barbier de Séville.