Field of Glory : Empires, la tentation de la grande stratégie

Marin S.
24 avril
2019

Les jeux de grande stratégie sont représentés essentiellement par les softs de Paradox Interactive, dont le prochain, Imperator : Rome, adaptera la formule à succès utilisée notamment par Europa Universalis IV à l’Antiquité. Mais ils ne sont pas les seuls. Aggressors : Ancient Rome (lire le test) a par exemple essayé d’adapter la formule avec un tout militaire, avec un succès plus limité.

Mais pour ce qui est du combat tactique dans l’Antiquité, les développeurs de Field of Glory II (lire le test), Byzantine Games, ont peaufiné la formule au fil des années. Apparemment, les développeurs d’Ageod, responsables de nombreux wargames, dont Alea Jacta Est (2012), ont repris la main dans Field of Glory : Empires, qui compte mêler la grande stratégie du nouveau soft aux combats tactiques de Field of Glory II à l’aide de deux modules distincts, qui pourront interagir : cela devrait permettre, à terme, de jouer vos combats de manière tactique tout en ayant une vue stratégique sur votre faction.

Field of Glory : EmpiresLe premier challenge de la bêta : l’unification de la botte italique.

Les développeurs nous proposent via une série de défis de découvrir pas à pas leur nouveau soft pour cette preview, qui nous donnera l’avant-goût sur ce qu’on peut attendre du pan stratégique au tour par tour, le pan tactique ayant déjà été traité dans mon précédent test sur le très bon Field of Glory II.

Bienvenue en province

Field of Glory : EmpiresLa représentation de nos troupes. Plus de détails en maintenant enfoncé contrôle, afin de voir les forces et les faiblesses de chacune des troupes sur le terrain.

Le monde est ainsi divisé en provinces. Chaque province possède sa propre population, divisée entre plusieurs catégories (citoyens, barbares, esclaves) qui évoluent avec le temps : croissance, victoires militaires apportant leur lot d’esclaves, etc. Vous pouvez les répartir à votre gré entre plusieurs focus : nourriture, infrastructure, culture, économie, chacun avec ses propres avantages pour la province et pour votre empire.

Par ailleurs, vous aurez des bâtiments à construire dans la province, répartis encore entre différentes catégories, et désignés à chaque construction aléatoirement. Plus vous construisez dans une catégorie donnée (militaire, nourriture, hygiène, commerce, monuments), plus vous aurez de chance d’avoir la possibilité de construire un bâtiment évolué dans cette catégorie. Néanmoins, chaque province a une limite d’infrastructure.

Field of Glory : EmpiresLa bataille automatique visuelle vous permet de voir comment et pourquoi vos troupes ont infligé ou non des dégâts, en fonction du terrain, du moral, etc. On attend de voir ce que cela donnera avec des batailles manuelles à la Field of Glory II.

Le nerf de la guerre

Vous produirez des ressources-clés, comme de la main d’œuvre pour vos armées, de l’or par les impôts, du métal pour vos armes, mais aussi de la renommée. Celle-ci se calquera sur votre expansion, alternant entre une phase haute où votre culture s’exporte, vous octroyant des bonus, et des phases basses, où votre culture décline avec l’extension de votre empire à des provinces peuplées de non-citoyens, d’étrangers.

Pour le reste, chaque bâtiment dans les provinces peut être tributaire d’une ou plusieurs ressources, ou même en produire. Ces ressources activent des bonus pour certains constructions, tandis que le commerce, automatisé, permet aux provinces d’échanger les ressources qui leur manquent. Des relations diplomatiques saines avec vos voisins vous permettront d’avoir ce qu’il vous manque en plus grosse quantité.

Field of Glory : EmpiresDes événements pourront influencer votre faction en fonction des avancées sur le terrain.

Mon beau légionnaire

Ne s’appelle pas Field of Glory qui veut. Nous avions déjà largement mentionné le nombre élevé de types de soldats et de caractéristiques qui faisaient le sel du soft d’origine. Ce sera ici la même chose, avec la possibilité d’avoir des armées équilibrées, dans notre scénario essentiellement réparties entre légionnaires, vélites, troupes alliées et cavalerie. Il faudra penser au ravitaillement, à l’usure et la fatigue des troupes, qui s’accumule dans les combats, mais aussi au type de terrain : les légionnaires sont moins prêts à se battre dans les forêts et les montagnes que sur de bonnes vieilles plaines.

C’est particulièrement visible lors des représentations de bataille. Trois sont disponibles : la bataille automatique, avec des chiffres ; la bataille automatique visuelle, où vous voyez comment vos troupes se sont battues sur le terrain ; et enfin, la bataille manuelle, non disponible pour le moment, mais qui serait censée se faire sur le modèle de Field of Glory II. On attend évidemment d’en savoir plus. On peut rajouter aussi le moral et le système de commandement.

Field of Glory : EmpiresLes mouvements se font pour chaque faction en tour par tour simultané, une des caractéristiques des wargames d’Ageod, malgré un système de commandement et une organisation militaire légèrement simplifiée par rapport à un Alea Jacta Est (2012).

Conclusion

Pour le moment, les éléments du pan stratégique s’emboitent assez bien pour nous proposer une expérience de jeu satisfaisante sans l’aspect tactique. Reste que la profondeur du soft sera tributaire du pan tactique qui sera rajoutée. Nous resterons attentifs en attendant de voir la forme que cela prendra.

Field of Glory : EmpiresLa représentation d’une province, avec au centre ses bâtiments, sa population, ses caractéristiques, mais aussi son ethnicité, son terrain, sa croissance, et la possibilité de recruter des troupes localement ou de construire des bâtiments. On voit par ailleurs l’état du commerce, automatique, réalisé par vos marchands.
  • Marin S. Captain Sparke, Rédacteur en chef du Monde du Captain Sparke, Testeur, Chroniqueur
  • "La force de la cité ne réside ni dans ses remparts, ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère de ses citoyens." Thucydide, la Guerre du Péloponnèse.
  • Site : https://le-monde-du-captain-sparke.fr/